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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 10:26

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 On fixe l’époque de l’érection de l’évêché de Metz à la fin du sixième siècle, où S. Clément vint annoncer la foi de Jésus-Christ au peuple payen qui occupoit alors cette partie des Gaules. Le prélat qui occupe aujourd’hui ce siège est le 95 depuis S. Clément.

 

Metz 030 Ste Glossinde

 

L’évêché de Metz a presque toujours été rempli par des prélats d’une grande naissance, qui ont beaucoup contribué à sa grandeur & à sa puissance, par leur crédit, leur autorité & par les biens immenses qu’ils ont donnés à leur église. Les évêques de Metz, Toul & Verdun sont suffrans de l’électeur de Trèves &  en cette qualité princes du S. Empire. Ils n’assistent pas aux assemblées du clergé de France &  ils n’ont aucune part à son gouvernement temporel.

Le pape Alexandre VII accorda au roi Louis XIV, en 1664, un indult pour nommer aux évêchés de Metz, Toul & Verdun, tant que ce monarque vivroit & Clément IX en donna un autre ampliatif & perpétuel le 24 mars 1668, pour accorder le privilège de nommer non seulement à ces trois évêchés, mais encore à toutes sortes de bénéfices situés dans ces diocèses. C’est en vertu de ces indults que le roi nomme aujourd’hui, non-seulement à ces trois évêchés, mais encore aux abbayes & prieurés ci-devant électifs qu’ils renferment, ainsi qu’à tous autres bénéfices séculiers, anonicats, prévendes, dignités, même aux plus grandes après les pontificales, dans les églises cathédrales ; & aux principales dans les collégiales, quoique jusqu’alors, dit Clément IX, ils ont été accoutumés d’y pourvoir par élection, ou par quelqu’autre moyen que ce fût.

L’indult de Clément IX comprend encore les personnats, les administrations & offices, aussi bien que les bénéfices réguliers, les monastères consistoriaux &  les prieurés conventuels : les commanderies, excepté celles de Malthe ; les prévôtés &  les officies non claustaux. Enfin le pape céda aux rois de France à perpétuité, non seulement la nomination aux prélatures, soit séculières, soit régulières des trois évêchés de Metz, Toul & Verdun, jusqu’alors électifs ; mais encore à tous bénéfices, excepté les seules cures, vicaireries perpétuelles &  autres ayant charge dîmes, auxquels le pape avoit auparavant droit de nommer, lorsqu’ils vaquoient dans les ois réservés au saint siège.
Metz 034
Le diocèse de Metz est borné au couchant & au midi par celui de Toul, au levant par l’évêché de Strasbourg ; au levant d’été & au septentrion par l’électorat de Trèves. Il est très étendu & renferme le pays Messin, une partie de la Lorraine, la Lorraine Allemande, la province de la Sarre, Thionville, Vic, la partie de la ville de Pont-à-Mousson qui est au couchant de la Mozelle &  plusieurs souverainetés des princes de l’Empire, qui en étaient autrefois mouvantes : en tout 623 paroisses, dont environ 300 sont occupées par des Luthériens.

Toutes ces paroisses sont divisées en 21 archiprêtrés, compris sous quatre archidiaconés ; savoir, le grand archidiaconé, l’archidiaconé de Marsal, celui de Vic &  celui de Sarrebourg.

Le grand archidiaconé comprend les archiprêtrés de Metz, du Val de Metz & de Noizeville.
Sous l’archidiaconé de Marsal sont les archiprêtrés de Marsal, Morhange, Rombas, S. Avold, Varize, Thionville, Raydange & Haboudange.

De l’archidiaconé de Vic dépendent les archiprêtrés de Delme, Gorze, Nomeny, Mousson, Hatrize.

L’archidiaconé de Sarrebourg comprend les archiprêtrés de Sarrebourg, Boucquenome, Vergaville, Sainte  Arnoald, Hornbach.

Outre les 623 paroisses, le diocèse de Metz renferme 11 abbayes d’hommes, 5 de filles, 9 chapitres &  un grand nombre de couvents & de communautés.

L’évêché de Metz vaut près de 200000 livres à son prélat, qui paie 6000 florins à la cour de Rome, lorsqu’il en obtient ses provisions.

L’évêque de Metz est prince du S. Empire ; l’on bat au champ pour lui, lorsqu’il passe devant un corps-de-garde.

L’officialité de Metz est composée d’un grand-vicaire, official, d’un vice-gérent, d’un promoteur & d’un greffier.

Il y a plusieurs chambres ecclésiastiques établies pour l’imposition de toutes les taxes sur les bénéfices du diocèse. L’évêque de Metz en est président né : on y juge toutes les causes en première instance &  les appels se portent directement au conseil.
Il y a, outre ces tribunaux, un bureau d’économats &  régie des biens des religionnaires fugitifs ; un greffe & contrôle des biens de main morte pour les communautés.

 

Metz 130 Vitrail Vitrail du réfectoire des séminaristes du Grand séminaire de Metz 8 juillet 2010 - Date ?


L’église cathédrale de la ville de Metz, dédiée à Saint Etienne, peut être regardée comme un des plus beaux édifices gotiques que nous avons en France. Sa nef est remarquable par sa grande élévation & par sa délicatesse : elle a été achevée en 1480 &  tout l’édifice fut achevé tel qu’on le voit aujourd’hui, en 1519, par les soins des chanoines du chapitre. Le jubé qui sépare le chœur du reste de l’église, ne fut achevé qu’en 1521 &  les stales du chœur furent finies en 1522 : elles ont coûté 2025 francs, monnoie de Metz. Toute l’église a 373 pieds de longueur &  la nef 133 pieds de hauteur sur 50 de largeur ; les bas-côtés n’ont que 44 pieds de hauteur sur 22 pieds 2 pouces de largeur ;

Metz 28mai2011 317

au lieu de toiture ils sont couverts d’une plateforme en pierres de taille. Tout l’édifice est soutenu sur 34 piliers de figure ronde, de 9 pieds de diamètre. Leur architecture, quoique gothique, est belle, délicate & hardie. La voûte du chœur forme une étoile à huit rayons &  passe pour un morceau des plus hardis. Cette église est percée à jour par deux rangs de fenêtres l’une sur l’autre, sans compter les fenêtres des bas-côtés. Les peintures des vitrages méritent l’attention des connoisseurs curieux. Le vitrage qui donne sur le palais épiscopal, forme une rose très-remarquable par sa grandeur & sa délicatesse.
Metz-7dec07-vers-Region-Moselle---Cathedrale-5.jpg
Des deux tours de cette église, il n’y en a qu’une d’achevée, l’autre n’est qu’en bois depuis la couverture de l’église.

Celle qui est finie est sculptée & percée à jour : elle a été achevée aux frais de la ville en 1381. Cette tour a 373 pieds de haut depuis le rez-de-chaussée jusqu’au bout de la flèche : elle renferme une grosse cloche nommée mutte, de 7 pieds de hauteur sur 21 de circonférence &  qui pèse 26 milliers.

 

Metz 28mai2011 599
Le béfroi qui est établi sur la plateforme au-dessus de la mutte, est chargé de sonner la répétition de l’horloge &  d’avertir lorsqu’il aperçoit des incendies dans la ville. Cet avertissement se donne par le nombre de coups de cloche convenus pour chaque paroisse. Lorsque l’incendie devient considérable, le béfroi est obligé de tinter la mutte ; ce qui est le signal pour battre la générale &  engager tous les bourgeois à porter du secours.
On tinte aussi cette cloche tous les soirs à six heures, pour souhaiter le bon soir au roi & à la famille royale ; on la sonne en volée lors de la naissance des enfans de France, à la rentrée des semestres du parlement, lors des processions générales & Te Deum &  au renouvellement des magistrats de la ville.


La sentinelle du roi établie à la tour de Mutte &  nommée par le gouverneur de la place, est chargée d’avertir des partis qui courent aux environs de la ville de Metz pendant la guerre.
L’autre tour, communément nommée le clocher de bois, est à l’entretien du chapitre de la cathédrale ; outre plusieurs cloches remarquables, elle en renferme une grosse appelée Marie, sur laquelle sont gravés cinq vers latin.


Metz 28mai2011 392

 

On remarque dans cette église, entr’autres ornements, une cuve d’une seule pierre de porphire, de 10 pieds de long sur 4 de large, 2 pieds & demi de hauteur &  un pied d’épaisseur : elle servait autrefois de baignoire à Jules-César. Son usage aujourd’hui est bien différent : elle sert de fonds baptismaux pour les enfans des premiers de la ville &  pour les Juifs convertis ; c’est un des plus rares monuments de porphire qui se voient en Europe.



 

Une chose à remarquer encore, c’est que le jour de Saint Marc & aux Rogations, on porte à la tête de la procession de la cathédrale, un serpent ou dragon aîlé, vulgairement appellé Kraully ou Grouilly. Le peuple crédule est persuadé que cette figure représente un serpent monstrueux que S. Clément trouva à Metz lors de son arrivée : il débite que cette bête dévoroit tous les jours une jeune & belle fille, mais que ce saint pasteur jeta une étole au cou de ce monstre &  le précipita dans la Seille. Voilà la fable que le peuple fit sur ce serpent, au lieu de croire que c’est une figure allégorique qui marque le triomphe de la religion catholique en cette ville, encore plongée dans l’idolâtrie, lorsque S. Clément, son premier évêque, y vint annoncer la foi de Jesus-Christ.

 

Graoully


Les maire & gens de justice du village de Woipy, dont le chapitre de la cathédrale est seigneur, sont chargés de porter cette figure, faite en relief de toile remplie de foin &  haute de 12 pieds : ils ont pour rétribution un petit pain d’une demi livre, de chaque boutique de boulanger qui se trouve dans les rues & places où passent ces processions.


Le chapitre de la cathédrale est composé d’un princier, d’un grand doyen, d’un grand chantre, d’un chancelier, d’un trésorier, d’un écolâtre, d’un grand aumônier, d’un grand archidiacre, de trois autres archidiacres, d’un ancien archidiacre &  de 30 chanoines, dont trois sont honoraires.

Le bas-chœur est composé de deux sémi-prébendés, de deux sous-chantres, de deux sacristains, d’un maître de musique, de huit enfants de chœur, de 14 chantres & musiciens laïcs &  de quatre vergers.

Les sept premières dignités & les canonicats sont à la nomination du roi pendant les six premiers mois de l’année &  pendant les six autres ces places sont à la nomination du chapître ; les archidiaconés sont à la nomination de l’évêque.

Outre le chapître de la cathédrale, on compte dans la ville de Metz trois collégiales  une chapelle, quatre abbayes royales d’hommes &  trois abbayes royales de filles ; quinze paroisses, onze couvents & communautés d’hommes, deux séminaires ; deux collèges ; une société royale des sciences & des arts ; les écoles chrétiennes ; onze monastères ou couvents de filles &  quatre hôpitaux, sans compter l’hôpital royal militaire de la ville neuve, dont nous avons déjà parlé.

Les collégiales sont S. Sauveur, S. Thibault &  Saint Pierre-le-Grand, ou aux Images.
La collégiale de S. Sauveur commença à être fondée en 879, par Walla, évêque de Metz, mais cette fondation ne fut achevée que vers le milieu du onzième siècle, par Adalberon III, évêque de Metz. Cette collégiale fut transférée de la citadelle dans la ville en 1565. Les ossements des deux fondateurs furent alors tirés de terre &  mis dans une châsse qui est placée à la droite du chœur de l’église S. Sauveur. Le corps d’Adalberon fut, dit-on, trouvé enveloppé d’une châpe faite à l’antique, de soie violette foncée &  entièrement conservée. Le chanoine officiant se sert encore de cet ornement le 13 novembre, jour de l’anniversaire de cet évêque. Le chapitre de cette collégiale est composé d’un prévôt, d’un doyen & de dix chanoines. Deux chantres prêtres, deux chantres laïcs, deux enfans de chœur & un verger composent le bas-chœur.

La collégiale de N. D. de S. Thibault, a été fondée en 1159, par deux pieux ecclésiastiques de cette ville. Son chapitre est composé d’un prévôt, d’un doyen & de dix chanoines. Il y a six chantres laïcs pour le bas-chœur.

La collégiale de S. Pierre-le-Grand ou aux Images, a été fondée en 359, par S. Goéric, évêque de Metz. Son chapitre est composé d’un prévôt & de quatre chanoines. Cette collégiale ne subsiste plus que quant aux revenus &  le prévôt nomme dans tous les temps aux bénéfices vacans.

Le chapelle de S. Rainette, a été fondée par le chapitre de la cathédrale de Metz pour treize pauvres clercs. Les prébendes sont à la collation du grand aumônier de la cathédrale.

Les abbayes royales d’hommes sont S. Clément, S. Arnould, S. Symphorien & S. Vincent.
L’abbaye royale de S. Clément n’était d’abord qu’une chapelle, bâtie par ce saint prélat hors des murs de la ville, sous l’invocation de S. Pierre-aux-champs. Hériman, évêque de Metz, réunit cette chapelle à l’abbaye e S. Félix, en y transférant en 1090 le corps de S. Clément, dont cette abbaye porte depuis le nom. Ce monastère, après avoir été ruiné & rebâti, fut enfin réédifié en 1686, dans l’emplacement où il est aujourd’hui &  que le roi abandonna à ses religieux. L’abbaye de S. Clément est en commence &  de l’ordre de S. Benoît : elle vaut 9000 livres à son abbé, qui paie 120 florins à la cour de Rome pour en obtenir ses provisions.

L’abbaye royale de S. Arnould, a été fondée au commencement du troisième siècle, par S. Patient, quatrième évêque de Metz, hors des murs & au midi de cette ville. Après avoir essuyé différentes révolutions, elle fut transférée en cette ville l’an 1552, dans l’église des PP. Prêcheurs, qui lui avoit été accordée par le duc de Guise. Cette abbaye est de l’ordre de S. Benoît &  en commende : elle vaut 20000 livres ou environ de rente à son abbé, qui paie 1400 florins à la cour de Rome pour ses bulles.

L’abbaye royale de S. Symphorien, a été fondée en 612, sous l’invocation des Saints Innocents, par S. Papolle, évêque de Metz. Elle était d’abord hors des murs de la ville ; mais ayant été ruinée, elle y fut transférée en 1453. Cette abbaye est de l’ordre de S. Benoit &  en commende : elle vaut 15000 livres ou environ à son abbé, qui paie 620 florins à la cour de Rome pour ses bulles.

L’abbaye royale de S. Vincent, a été fondée en 968, par Thierry I, évêque de Metz, qui la dota de ses biens : elle est la seule de la ville qui n’ait pas été déplacée depuis sa fondation. Cette abbaye est de l’ordre de S. Benoît &  en commende : elle vaut 25000 livres ou environ de rente à son abbé : cependant la taxe en cour de Rome n’est que de 400 florins. La manse abbatiale est aux économats depuis 1761. On vient d’orner cette église d’un très beau portail, remarquable par son élévation & la beauté de son architecture.

Les abbayes royales de filles sont, Sainte Glossinde, Saint Pierre & Sainte Marie.
L’abbaye royale de Sainte Glossinde a été fondée en 590, par Sainte Glossinde, fille de Vintron, comte de Champagne : elle la gouverna pendant six ans &  y décéda le 25 juillet 596, âgée de 30 ans. Son corps fut inhumé dans l’église aujourd’hui S. Arnould &  fut transféré 25 ans après dans l’abbaye de son nom. Cette abbaye est régulière depuis 1680. On exige des preuves de noblesse pour y être admis : elle est de l’ordre de S. Benoît &  vaut 30000 livres à son abbesse. Madame de Hoffmann, ancienne abbesse, fit construire une nouvelle église en 1557, qui est très-remarquable par les ornemetns qui la décorent en dedans : on admire surtout le chœur & le grillage de fer qui le sépare du reste de l’église.
Metz-26-9-03-cathedrale-9.JPGPlace d'Armes

Adalberon III, évêque de Metz, établit une confraternité de prières entre les chapitres de la cathédrale, ceux de S. Sauveur & S. Thibault, les quatre abbayes de Bénédictins, é& celles de Sainte Marie & de S. Pierre. Celle de Sainte Glossinde y participoit avant sa clôture.
Les paroisses de la ville de Metz sont, Sainte Ségolène, S. Eukaire, S. Marcel, Sainte Croix, S. Jean-S. Vic, dans la citadelle ; S. Simplice, S. Maximin, S. Victor, paroisse royale ; S. Livier, S. Etienne, S. Simon, à la ville neuve ; S. Gengoulf ; S. Martin, S. Gorgon &  S. George.

Sainte Ségolène se donne alternativement au concours &  par le chapitre de la cathédrale.

 

Ste Ségolène Metz 7dec07


S. Eukaire, de même.

S. Marcel est à la nomination de l’abbé de S. Vincent.

Sainte Croix, à celle du chapitre de S. Thibault.

Le curé de S. Jean-S.Vic est mis en possession par brevet du roi, comme aumônier de la place.

S. Simplice est donné au concours.

S. Maximin est à la nomination du chapitre de la cathédrale.

La cure royale de S. Victor est donnée alternativement au concours &  par le chapitre de la cathédrale.

S. Livier et à la collation de l’abbé de S. Clément : cependant elle se donne aussi quelquefois au concours.

S. Etienne est alternativement donnée au concours &  par le chapitre de la cathédrale.


La cure de S. Simon, à la ville neuve, est pourvue par le général de la congrégation de S. Sauveur, qui nomme en tout temps un de ses confrères pour desservir cette paroisse.
S. Gengoulf est à la collation de l’abbesse de sainte Glossinde.

La cure de S. Martin est élective &  cette élection se fait dans une assemblée des administrateurs de l’hôpital de S. Nicolas, à laquelle préside l’évêque de Metz, ou quelqu’un en son nom. Le curé de cette paroisse est en même temps pourvu d’un prébende de la collégiale de S. Thibault.

Metz 25mar2011 290 st Martin jardin

Jardin de St Martin

 

S. Gorgon est à la collation du prévôt du chapitre de S. Pierre aux Images.

S. George est à la nomination du chapitre de S. Thibault.

Les couvents & communautés d’hommes de cette ville sont les chanoines réguliers de S. Augustin, de la congrégation de S. Antoine, les chanoines réguliers de la Trinité, les chanoines réguliers de S. Augustin, de la congrégation de S. Sauveur, les Augustins, les Capucins, les grands Carmes, les petits Carmes, les Célestins, les Jacobins, les Minimes & les Récollets.

Les chanoines réguliers de S. Augustin, de la congrégation de S. Antoine, furent établis dans la ville de Metz dans le douzième siècle ; mais ce n’est que depuis 1670 &  après plusieurs révolutions, qu’ils ont eu l’emplacement qu’ils occupent aujourd’hui à la place Cocotte.

Les chanoines réguliers de la Trinité s’établirent à Metz en 1258 ; mais ce n’est que depuis 1561 qu’ils sont fixés dans l’emplacement qu’ils occupent aujourd’hui &  leur église, telle qu’on la voit maintenant, a été rebâtie pour la seconde fois & achevés en 1720. Le corps de logis ne fut achevé qe quelques années après. Cette maison, depuis son établissement en cette ville, a été gouvernée par 23 supérieurs qui portent le titre de Ministre.

Les chanoines réguliers de S. Augustin, de la congrégation de S. Sauveur, furent établis en la ville neuve en 1735. Ils y desservent la paroisse de S. Simon, tiennent un collège érigé en 1755, sous le titre de collège royal de S. Louis &  prennent des pensionnaires.
Le roi les a fondés par lettres patentes de la même année 1755, pour enseigner, loger & nourrir à perpétuité douze jeunes gentilshommes, dont six deroient successivement à la nomination &  les six autres devoient être à celle du roi de Pologne, duc de Lorraine & de Bar, mort le 23 février 1766. Sa majesté a consenti à cet effet que le titre de l’abbate de S. Pierremont en Lorraine fut supprimé à perpétuité &  a ordonné que le collège royal de S. Louis jouiroit de tous les biens & revenus dont jouissoient les Abbés de S. Pierremont. C’est le prieur qui est principal du collège.

Les Augustins ont été établis en cette ville en 1255. Ils ont remplacé les Templiers dans une petite chapelle qui étoit sur le terrein de Sainte Glossinde, où ils sont aujourd’hui : ces religieux occupent un grand terrain &  leur couvent est fort bien bâti.

M. Fournier, princier de la cathédrale, sacré sous le titre d’évêque Basilitain, suffragant & vicaire général de l’évêché de Metz, établit les Capucins en cette ville en 1602. Leur maison est assez belle ; l’église a été réédifiée en 1724. Il y a une confrérie de N.D. des agonisans, dans laquelle la reine, monseigneur le Dauphin & Mesdames se sont faits inscrire, lors de la maladie du roi en 1744.

L’établissement des grands Carmes en cette ville est fixée en 1275. C’est la seconde communauté qui se soit établie en France, depuis que S. Louis y amena ces religieux de la terre sainte.

Les petits Carmes furent établis en 1644, par permission de M. Meurifle, évêque de Madaure, suffragant de l’évêché de Metz &  avec celle du maréchal Schomberg, gouverneur de cette ville.

La maison des Célestins fut fondée en 1370, par Bertrand le Hongre, riche bourgeois de cette ville.

Les Jacobins ou Dominicains sont à Metz depuis 1221. Ils occupoient d’abord l’emplacement de l’abbaye Saint Arnould ; mais en 1552 ils furent obligés de se retirer dans la chapelle voisine qu’ils occupent aujourd’hui, pour faire place aux Bénédictins de S. Arnould. Ces religieux professent la théologie.

Les Minimes furent établis en cette ville en 1602, par le cardinal de Guise, évêque de Metz, Henri IV confirma cet établissement en 1605 &  le cardinal de Givry, évêque de Metz, unit à ce couvent, en 1610, quatre chapelles épiscopales.

Les Récollets furent introduits en cette ville dans l’ancien couvent des Cordeliers, le 18 octobre 1602, sous la protection de Henri IV & é par la faveur de M. le duc d’Epernon, gouverneur de Metz.

Les deux séminaires de la ville de Metz sont celui de Sainte Anne ou de la Mission &  le séminaire de Saint Simon.

Le séminaire Sainte Anne a été fondé en 1660, par Anne d’Autriche, reine de France & mère de Louis XIV. Ce séminaire est dirigé par les prêtres de la Mission.


Metz rue de la Fontaine face St Nicolas hôtel d'Heu On y prend des pensionnaires, outre les vingt-deux sujets qui peuvent y remplir des places gratuites. Les bâtimens sont gothiques & très-anciens. Ils sont fort reserrés &  ont peu d’air.
Le séminaire de S. Simon a été fondé par M. de Coislin, Evêque de Metz &  bâti en 1746, sous l’épiscopat de M. de Sain-Simon, successeur de M. de Coislin. Il est dirigé par les prêtres de la Mission depuis 1762, année de la mort de M. de S. Simon. Cette maison est grande, en bon air &  fort bien bâti : elle peut être regardée comme un des plus beaux séminaires de France. Le nombre des séminaristes est ordinairement de 120 ou environ &  près de 50 y ont des places gratis.


Metz 103 chapelle du séminaire

 

Les deux collèges de Metz sont, le collège de la ville & le collège royal de S. Louis ; il y a outre cela plusieurs pensions où l’on enseigne le latin &  quelques communautés de religieux où l’on admet un certain nombre de jeunes gens, pour leur apprendre le commencement des humanités : tels sont les abbayes de S. Vincent & de S. Arnould.
Le collège royal de S. Louis est, comme nous l’avons dit plus haut, dirigé par les chanoines réguliers de Saint Augustin, de la congrégation de S. Sauveur.

La Société royale des arts & des sciences de la ville de Metz, a été établie par lettres patentes de sa majesté, données à Versailles au mois de juillet 1760 &  fondée par M. le maréchal de Belle-Isle, gouverneur de Metz.

Cette société est composée d’académiciens nés, d’académiciens honoraires, d’académiciens titulaires, d’associés libres 2 correspondans &  d’aggrégés ; Elle se propose de consacrer ses veilles et ses recherches au soulagement & au bonheur des citoyens, en enseignant la manière de défricher les terres incultes, de mettre en valeur celles qui n’y sont pas, d’améliorer celles qui sont d’un petit rapport &  de tirer des bonnes ce qu’on en peut attendre : elle a encore pour objet l’histoire militaire, civile, topographique, numismatique & naturelle de la province ; la connoissance générale & particulière du climat & du sol de cette même province, l’examen & la fouille des terres pour découvrir & apprécier les mines, les fossiles &  surtout les bancs de sel qu’on croit devoir se trouver dans les côteaux qui bordent la rivière de Seille ; l’amélioration de l’espèce des bestiaux du pays ; le perfectionnement des manufactures & des arts méchaniques ; l’étude de la physique expérimentale, de la botanique, en un mot de tout ce qui peut contribuer à la conservation de l’espèce humaine &  à la perfection des arts & des sciences.

M. le maréchal duc de Belle-Isle a doté cette académie de 60000 livres, pour la mettre en état de subvenir aux dépenses indispensables, de distribuer des jetons destinés à maintenir l’assiduité &  de délivrer chaque année à l’auteur qui a le mieux traité le sujet indique par la société, une médaille d’or de la valeur de 400 livres, ayant d’un côté l’effigie du fondateur &  au revers la devise de la société ; savoir les trois génies de l’agriculture, de l’architecture civile & militaire, qui confèrent debout entr’eux : avec la légende, utilitati publicae.

Les écoles chrétiennes sont établies dans la ville de Metz depuis 1747, temps où les frères des écoles chrétiennes y furent introduits par M. de S. Simon, évêque ; ils y ont été maintenus par M. de Montmorenci-Laval, son successeur.

Les monastères & communautés de filles de la ville de Metz sont l’Ave Maria, les Carmélites, Sainte Claire, la Congrégation, la Doctrine chrétienne, la Magdelaine, les Prêcheresses, la Propagation de la foi, le Refuge, la Visitation & les Ursulines.

Le couvent des religieuses de l’Ave Maria, dites Sœurs Collettes, fut fondé en 1482, par Nicolle Geoffroi, nièce du cardinal d’Alby &  épouse de Virier-Louve, échevin de Metz : ces religieuses sont de l’ordre de Sainte Claire &  suivent la réforme de la bienheureuse Collette. Leur église est desservie par un Cordelier. La supérieure de cette maison prend le titre d’abbesse.

Les Carmélites furent établies à Metz en 1623, par Henri de Bourbon, évêque de Metz, à la prière du duc de la Valette, gouverneur de cette ville &  de la duchesse de la Valette sa femme. Leur supérieure prend aussi le titre d’abbesse.

Les religieuses de l’ordre de Sainte Claire ont commencé à s’établir en 1249, sous le pontificat d’Alexandre IV &  quatre ans avant la mort de Ste Claire. Mais ce ne fut qu’en 1258 qu’Agnès de Vallis, leur première abbesse, fit construire la maison qu’elles occupent aujourd’hui sur le terrein dit de Tomboy. Cette fondation, fut confirmée par une bulle du pape Alexandre, adressée à Jacques de Lorraine, évêque de Metz, qui contribua beaucoup à faire achever l’église, qu’il dédia à S. Côme & à S. Damien. Ces religieuses suivent les mitigations qui leur ont été accordées en 1264 par Urbain IV. Elles sont dans l’usage d’élire leur supérieure, qui prendre le titre d’abbesse, pour trois ans seulement. Leur église est desservie par un Cordelier.

Les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame s’établirent à Metz le 23 avril 1623. Elles suivent la règle de S. Augustin, sous les constitutions du bienheureux père Fourier, leur instituteur. En 1717 elles ont fait bâtir une église qui est assez jolie. Ces religieuses enseignent les jeunes filles &  prennent des pensionnaires.

La Doctrine chrétienne a été fondée en 1712, par Pierre Goize, chanoine & coûtre de la cathédrale de Metz. Cet établissement a pour objet l’éducation de jeunes personnes du sexe &  l’enseignement gratuit des pauvres filles. On y prend des pensionnaires.

La Magdelaine est une abbaye de chanoinesses régulières, établies en cette ville depuis 1400 : elles suivent la règle de S. Augustin. On y prend des pensionnaires.

Les Prêcheresses sont des religieuses de l’ordre de S. Dominique, établies à Metz en 1270.

Les filles de la Propagation furent établies en 1617, pour l’instruction des femmes & filles de la religion prétendue réformée &  la conversion de celles nées dans la religion Juive. Elles prennent des pensionnaires  &  tiennent des écoles publiques.

La maison du Refuge de S. Charles fut fondée en 1703, par M. le duc de Coislin, évêque de Metz. Cet établissement est destiné à servir de refuge aux personnes du sexe qui ont été débauchées. On y prend aussi des pensionnaires qui occupent un quartier séparé.
Les religieuses de la Visitation, fondées par S. François de Salles, furent établies à Metz en 1633. Elles prennent des pensionnaires.
Metz 26-9-03 place st nicolasSaint-Nicolas à la sortie de la rue de la Fontaine


Les Ursulines sont à Metz depuis 1649 ; elles prennent des pensionnaires &  tiennent une école publique.

A une demi lieue au midi de Metz, au midi de Montigny, est le monastère de S. Antoine de Padoue, occupé par des religieuses de l’ordre de S. Benoît. Cette abbaye a été fondée en 1635, par Meurisse, évêque de Madaure.

Les hôpitaux de la ville de Metz sont, l’hôpital militaire, établi à la ville-neuve &  dont nous avons déjà fait mention ; ceux de S. Nicolas, de S. Georges, de Bon-secours &  de la Charité des bouillons.


L’hôpital S. Nicolas a été fondé vers la fin du dixième siècle par les maîtres-échevins, comptes & paraiges de cette ville. En 1222, Conrard de Scarfenech, chancelier de l’empire, légat du saint siège, évêque de Metz & de Spire, ordonna, du consentement du clergé & des bourgeois de la ville, que tous ceux qui mourroient dans la ville de Metz, sans aucune exception, donneroient à cette maison le meilleur ornement des habits qu’ils auroient au jour de leur décès ; ai …, de laquelle donation l’hôpital seroit chargé de recevoir tous les pauvres de cette ville &  d’entretenir les ponts qui seroient sur les rivières qui la traversent ; ce qui a été renouvelé en 1349, par un statut établi entre les corps &é communautés de la ville, confirmé de temps en temps par des jugemens souverains, suivis même d’exécution par différens arrêts du parlement, notamment par ceux des 10 juillet & 30 août 1684, du 4 juin de 1635 &  du 12 juin de 1636, de sorte que toutes personnes, de quelque qualité, condition & sexe qu’elles soient, domiciliées ou non, sont obligées de donner ; avoir un ecclésiastique, robe, soutane & bonnet ; un séculier, manteau, pourpoint & chapeau ; & une femme ou une fille au-dessus de neuf ans, robe, jupe & coëffure, ou la juste valeur des meilleurs habits, dont les parens, héritiers & hôres (hoirs) des décédés sont obligés de se saisir, en avertissant les officiers de l’hôpital &  de les délivrer au plus tard huit jours après le décès, à peine de vingt livres d’amende, ou autres sommes portées par le statut.

 


Metz rue de la Fontaine face St Nicolas Cet hôpital a sa jurisdiction particulière pour l’intérieur de son enclos. Ce tribunal connoît de tous les droits dûs à cette maison, de ses fermes & seigneuries qui tombent en ariérages, de même que des cens, lorsqu’il n’y a point de créanciers tiers intéressés &  peut rendre même des sentences de mort, sauf l’appel au parlement. Pour ce qui concerne les débiteurs par contrats ou obligations, ce tribunal a droit de les traduire aux requêtes du palais.

Cette maison est desservie par des sœurs de la charité, sous la direction des magistrats de la ville. On y reçoit, loge, nourrit & entretient tous les pauvres de l’un & de l’autre sèxe, tant de cette ville que du pays Messin : on y prend soin aussi des enfans trouvés. Il y a différens quartiers pour les personnes des différens âges & sexes &  un quartier séparé pour les fous & furieux.

L’hôpital S. Georges a été construit en 1682 par les bienfaits & sous les ordres d’Aubusson de la Feuillade, évêque de Metz, pour le soulagement des pauvres, tant étrangers que de la ville. Il en confia l’administration aux religieux de la Charité de l’ordre de S. Jean de Dieu. Cette maison renferme 47 lits, sans compter ceux de neuf religieux dotés pour la desservir & l’administrer.

Bon-Secours a été fondé en 1691, par MM Morel & Rollin. M. le duc de Coislin, évêque de Metz, en a depuis augmenté les revenus & les bâtimens. Cet hôpital est desservi par des sœurs de la charité &  destiné pour procurer aux personnes du sexe, dont l’indigence est reconnue, les secours de la charité chrétienne. Il y a 57 lits. Les personnes qui les occupent ne sortent qu’après une parfaite guérison.

 

Metz 197 en quittant St Jacques Ste BlandineL'hôpital Sainte-Blandine a été créé par les Soeurs Franciscaines qui, venues d'Allemagne en 1871 pour soigner les blessés de la guerre dans un hôpital militaire de Metz Sablon, ont pris en charge une institution fondée en 1852 dont l'objet était le placement de jeunes filles démunies et sans travail en qualité de servantes dans les familles de la ville.


La Charité des bouillons est un établissement qui subsiste par les quêtes générales qui se font à Pâques & à Noel dans les paroisses de la ville &  par celles qui se font dans la cathédrale dans le courant de l’année.

Cette maison emploie ces quêtes au secours des pauvres malades pour le pain, le bouillon, la viande & les autres aliments, même les remèdes nécessaires à leur situation, qui doit être constatée par un certificat du curé de la paroisse.

Les premières dames de la ville font ordinairement les fonctions de dames de charité &  s’empressent par leur zèle à procurer à cet établissement les secours nécessaires pour le soulagement des pauvres malades. Cet hôpital a été fondé par la reine en 1662 : il est desservi par les sœurs de la charité &  comme il n’a point de chapelle, il dépend de la paroisse de Sainte Croix, près de laquelle il est situé.

Pour ce qui concerne le gouvernement militaire de la ville de Metz, il n’y a qu’un gouverneur général pour les villes, pays & évêchés de Metz & Verdun ; un lieutenant-général de l’évêché de Metz & pays Messin, commandant dans les évêchés & frontières du Luxembourg ; un lieutenant-de-roi, commandant au gouvernement de Metz, un major & six aide-majors.

L’état-major de la citadelle est composé d’un lieutenant-de-roi commandant, d’un major, d’un aide-major &  d’un adjoint en suivance.

Il y a une compagnie d’archers des bandes à la suite de l’état-major de la ville & de la citadelle. Cette compagnie est composée d’un prévôt, d’un lieutenant par commission du commandant de la ville ; d’un greffier & de douze archers, Les fonctions du prévôt consistent à instruire le procès contre les criminels sujets au conseil de guerre, lorsque la plainte a été présentée & décrétée par le commandant de la place ; le prévôt fait les informations, fait prêter l’interrogatoire à l’accusé, procède aux recollemens & confrontations &  rapport le tout au conseil de guerre. Le greffier écit le sprocédures, assiste aux inventaires des officiers morts &  procède à la vente des effets : il a le sou pour livre de leur valeur. Quant aux fonctions des archers, il s’en doit trouver un tous les jours à la garde & à l’ordre, pour y recevoir les ordres de l’état-major. Cette compagnie s’assemble lors des cérémonies publiques, comme Te Deum & feux de joie &  assiste aux exécutions de ceux qui sont jugés par le conseil de guerre.

Le gouverneur en particulier a une compagnie d’hallebardiers, composée de 24 hommes, commandés par un lieutenant & deux brigadiers. Chacun de ces hallebardiers doit faire le service chez le commandant de la place, pour y recevoir & délivrer tous les jours les clefs des portes de la ville.

Le gouverneur a, outre cette troupe ; une compagnie de 24 gardes à cheval, commandée par un lieutenant, un sous lieutenant & deux brigadiers. Chaque garde de cette compagnie est de service un jour chez le commandant de la place, pour exécuter les ordres & commissions qui lui sont donnés.

Il y a dans la ville un bureau où tous les étrangers qui y entrent sont conduits pour faire leur déclaration ; les bourgeois & aubergistes sont obligés d’y porter les noms de ceux qui viennent demeurer & loger chez eux.

Metz est la résidence du directeur du génie des places de Metz, Toul & Verdun, Marsal & Nancy. Cette ville est aussi la résidence du directeur de l’artillerie au département de Metz, Thionville, Rodemach, Sar-Louis & Verdun ; & celle d’un sous-directeur &  d’un capitaine en premier.

L’école d’artillerie établie à Metz depuis 1720, a son parc d’artillerie dans l’île de Chambrière, au nord de la ville. L’école de pratique se fait les mardis, jeudis & samedis, lorsqu’il y a des troupes d’artillerie en garnison. Les leçons de mathématiques se donnent à l’hôtel de Foës les lundis, mercredis & vendredis.

L’un des régiments du corps royal de l’artillerie, créés en 1766, porte le nom de Metz.
Il y avait aussi à Metz une des cinq équitations ou écoles de cavalerie, établies dans le royaume, par ordonnance du 21 août 1764, pour instruire & exercer les régiments de cavalerie & de dragons, sur des principes d’équitation uniformes & invariables. Cette école était sous la direction d’un officier général des armées du roi. Cette école n’a plus lieu (1767).

La maréchaussée des trois évêchés de Metz, Toul & Verdun, consiste en une compagnie d’un prévôt général, de deux lieutenants, 5 exempts, 3 brigadiers, 6 sous-brigadiers, 56 cavaliers &  un trompette. Metz est le siège de la prévôté générale & de la première lieutenance. Cette dernière est composée du premier lieutenant, d’un assesseur, d’un procureur du roi &  d’un greffier. Les brigades qui dépendent de ce tribunal, sont la brigade de Metz, composée d’un exempt, d’un sous-brigadier, de …

NB : Interférence de la page 484… Manquent les pages 411 & 412.  Pour ce qui concerne les finances, l’intendance de Metz est divisée en onze subdélégations, savoir celles de

Communautés
 
Metz………………………….    252    Montmédy ……….....   73       Vic ………………….          150      
Toul …………………………     68      Longwy ……………         15      Sarrelouis …….........  54      
Verdun …………………......  144    Thionville ………...       153    Phalsbourg ….....….   13      
Sedan ………………………    58     Sarlouis  …….....…       40         


Il y a pour les intendances de Metz & Alsace, deux receveurs généraux & deux contrôleurs généraux des finances. L’intendance de Metz a six recettes particulières, pour chacune desquelles il y a ordinairement deux receveurs particuliers. Les villes où il y a des bureaux de cette, sont Metz, Toul, Verdun, Thionville, Vic & Sedan. Chaque recette particulière comprend deux subdélégations, excepté celle de la ville de Metz qui forme elle seule une recette.

Il y a d’ailleurs pour toute la généralité, c’est-à-dire, pour les intendances de Metz & Alsace, deux receveurs généraux des domaines & bois, deux contrôleurs généraux pour ces mêmes domaines & bois &  un commis à la recette.

Outre ces officiers pour la finance, le roi y aa établi deux trésoriers généraux de l’extraordinaire des guerres ; deux autres pour l’artillerie, le génie & les fortifications ; un trésorier principal de l’extraordinaire des guerres, un trésorier principal pour l’artillerie, le génie & les fortifications.

On paie au bureau du denier le montant des ordonnances concernant les différentes parties du service dont il est chargé pour toutes les places de la généralité de Metz.

On compte encore pour toutes les places dépendantes du gouvernement général de Metz & de Verdun, neuf trésoriers particuliers de l’extraordinaire des guerres.

Il n’y a qu’un seul bureau des finances pour les intendances de Metz & Alsace. Il a été établi en 1661. Ce bureau est composé de deux présidens, d’un chevalier d’honneur, de seize trésoriers de France, de cinq trésoriers honoraires & vétérans, d’un avocat du roi, d’un procureur du roi &  d’un greffier. Les huissiers sont au nombre de cinq.

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  • : Hestroff avant, pendant, après, de 1680 à 1789, 1939-45, 2009, 2010, 2011. Ses habitants, son histoire, sa généalogie, son actualité. Histoire et généalogie pays de Nied, Metz, Moselle
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