Mathias Robert de Hesseln fit une description de la ville de Thionville seconde moitié du 18e, la vocation de son dictionnaire universel n'étant point de retracer l'histoire de toutes les villes françaises.
Le passé de Thionville apparaît pour la première fois en 753 dans une chronique relatant le passage de Pépin-le-Bref quand "Theodonis Villa" prit le rang de palais et que les souverains carolingiens y tinrent de grandes réunions politiques et religieuses.
Charlemagne y séjourna au moins six fois et c'est à Thionville que sa jeune et féconde 3e épouse, Hildegarde de Wintzgau, épuisée par 7 grossesses dont une gémellaire, mourut en avril 783. Sa belle et vertueuse 5e épouse, Liutgarde d'Alémanie, y mourut itou en mars 800.
C'est au 10e siècle que Thionville entra dans l'Empire germanique puis devint fief des comtes de Luxembourg au début du 11e. Henry le Blondel accorda, en 1239, une charte de franchise à la ville.
Dans le cadre des 17 provinces des Pays-Bas, la ville deviendra bourguignonne et appartiendra à la maison des Habsbourg avant d'être intégrée à l'Empire de Charles Quint lors de son avènement en 1519.
Demeures médiévales à l'emplacement du vieux château des comtes de Luxembourg
Les comtes de Luxembourg, pour défendre leur position avancée au sud de leur comté, édifièrent du 11e au 12e un château-fort dont la tour aux puces, qui héberge un musée retraçant l'histoire de Thionville, devait être un donjon.
La Tour aux Puces, seul témoin du château-fort des comtes de Luxembourg