Il y eut d'abord le séminaire Saint-Anne, rue de la Fontaine, fondée par Anne d'Autriche. Puis un nouvel établissement, appelé le séminaire de charité, fut fondé à Metz pour 20 pauvres clercs par Mgr de Coislin.. Ce dernier institut que Mgr de Saint-Simon, successeur du fondateur, entreprit de développer, fut l'occasion d'âpres démêlés entres Lazaristes et l'évêque de Metz, de 1738 à 1760. Le séminaire de Saint-Simon, ou petit séminaire, tel qu'on l'appellera, fut inauguré le 15 novembre 1745. On y enseigna la philosophie tandis qu'à Sainte-Anne est enseignée la théologie. Traversant la tourmente révolutionnaire, il devint "Grand Séminaire" lorsque le séminaire Sainte-Anne, trop ancien et vétuste, ferma ses portes en 1794.
Cette maison est grande, en bon air & fort bien bâtie : elle peut être regardée comme un des plus beaux séminaires de France. Le nombre des séminaristes est ordinairement de 120 ou environ & près de 50 y ont des places gratis dixit en 1771 Robert de Hesseln, géographe de Louis XV, auteur du dictionnaire universel. En l'an de grâce 2009 il y eut 37 séminaristes.
Arrière de la rue d'Asfeld
Plan actuel
Dans l'enceinte du grand séminaire un jardin à la disposition du public depuis 2004, la chapelle et le restaurant Les Amis de Saint-Louis.
La Chapelle est fermée lors des congés universitaires
La bibliothèque du grand séminaire, qui possède quelques ouvrages anciens précieux, est ouverte au public mais fermée, comme la chapelle, durant les congés universitaires.
La maison du diocèse bordant le jardin strictement réservé aux séminaristes.
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Claude de Rouvroy de Saint-Simon, baron de Jouy-Trouville, pair de France, issu de la branche aînée de la maison ducale, né à Paris le 20 septembre 1695, était le sixième fils du marquis de St-Simon. Destiné à l'état ecclésiastique, il n'avait pas encore quinze ans quand il reçut la tonsure cléricale; et, en 1716, il fut pourvu de l'abbaye de Jumièges, au diocèse de Rouen, dont les revenus étaient de vingt-trois mille livres. Au mois de juillet 1731, il fut nommé évêque et comte de Noyon, et transféré le 28 août 1722 à l'évêché de Metz, dont il ne prit possession que le 16 juin 1734. Il succédait à un prélat, le duc de Coislin, dont la mémoire est encore en vénération dans cette importante cité qu'il avait remplie de ses immenses bienfaits. Sans prétendre égaler son prédécesseur en générosité, de St-Simon essaya de marcher sur ses traces... Continuant l'oeuvre de Mgr. de Coislin, il jeta, en 1743, les fondements d'un nouveau séminaire qui conserva longtemps son nom. Il mourut à Metz le 29 février 1760. Source : Biographie universelle de Michaud.
Mémoires, Volumes 10-11, par la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Metz, 1868