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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 00:29
L'inventaire dressé en 1763 n'est pas complet. Y manquent notamment les reconnaissances de dette et autres transactions, constituant en quelque sorte les actifs et les passifs de nos ancêtres.
buanderieHeimatsmuseum im Hackspillsland

C'est qu'un travail pouvait aussi être rétribué en nature. Rappelez-vous les passations de marché entre l'abbaye de Villers Bettnach et nos ancêtres tyroliens. Dans le cas qui nous concerne, il n'est pas exclu que des paysans sans fortune aient été obligés de mettre en gage le peu qu'ils avaient en échange d'une veste par exemple..., que le maître tailleur d'habits, à son tour, s'endette pour se procurer des draps pour confectionner des habits, etc...

Les huissiers-priseurs n'étaient guère appréciés par nos pauvres gens des campagnes car en plus du peu de mobilier dont ils disposaient, il fallait les rétribuer. Or les journées et frais excédaient souvent la valeur du mobilier et par là occasionnaient une infinité de procès. Plus tard en 1789, dans les cahiers de doléances, nos ancêtres demanderont fréquemment la suppression de ces formalités ruineuses ou du moins que cette procédure soit allégée et/ou simplifiée. En attendant, en 1763, l'huissier met son nez partout et harcèle la pauvre veuve.

"Ladite veuve nous a déclaré avoir emblavé en gros grains trois jours de grains et autant de .. . Ne s'étant trouvé d'autre meuble nous (nous) sommes fait représenter les titres payés et autres documents et ... trouvé un acte de partage reçu par maître ... notaire de Bouzonville le vingt deux octobre mil sept cens quarante quattre (1744) des biens a lui obtennu de ses peres et meres..."

A) Un contract d'acquet reçu par Me Daniel notaire à Bouzonville le dix octobre mil sept cens cinquant neuf (759)au proffit dudit Jean Nadé contre Dominique Springer de Hargarten   
      
B) Contract d'acquet reçu par Me Albert le vingt trois août mil sept cens quarante neuf (1749) au proffit dudit Jean Nadé contre Simon Hombourger de Habling (Hobling)         
 
C) Contract d'acquet reçu par ledit Albert le premier avril mil sept cens cinquante neuf (1759) au proffit dudit Jean Nadé contre Marguerite Nadé veuve de Quirin Frey de ce lieu    
     
D) Contrat d'acquet reçu par Me Schvantz notaire à Freistroff le douze février mil sept cens quarant trois (1743) au proffit dudit Jean Nadé contre André Tritz de ce lieu 
       
 E) Contract d'aquet reçu par le Troisin (ou Troifin ?) le premier decembre mil sept cens trent neuf (1739) au proffit dudit Jean Nadé contre Mathis Ketzinger de ce lieu.  
       
F) Contrat d'acquet reçu par Me Adam procureur à Bouzonville le deux may mil sept cens soixante trois (1763) au proffit dudit Jean Nadé contre André Kiffer de ce lieu.   
      
G) Contract d'aquet reçu par Schantz (Swartz ou Schvantz ou Schwentz ?) le dix septembre mil sept cens cinquant un (1751) au proffit dudit Jean Nadé contre Matis ... d'Edelin   
      
H) Acte de partage reçu par Schvantz le vint huit avril mil sept cens quarante six (1746) au proffit dudit Jean Nadé à l'encontre de ses cohéritiers  
       
I) Contract d'acquet reçu par ledit Schwantz l'onze janvier mil sept cens quarant quatre (1744) au proffit dudit Jean Nadé contre Anne ? d'une part veuve de .. Kiffer de ce lieu   
      
K) Contrat d'acquet reçu par ledit Schvantz le trois mars mil sept cens quarant cinq (1745) au proffit dudit Jean Nadé contre P... de Freistroff      
   
Ce fait nous avons pris et reçu serment de la dite veuve de nous délivrer toutes les detes tant actif  que passive  et après les sermons pretté  ... dit qu'il y est dû           

par Matis Bacus de ce lieu trois livres quinze sols,  
par Michel Ospiel de ce lieu quinze sols, 
par Jean Sabé de ce lieu six sols, 
par Nicolas Fuanik ? de ce lieu trent six sols, 
par Charles Sabbé de ce lieu quarante six sols, 
par Catherine Touyain ? de ce lieu quinz sols, 
par Pier Kieffer de ce lieu trente cinq sols,
par Marie Altmayer de ce lieu vingt six sols, 
par Nicolas Schiltz trent trois sols, 
par François Depenviller de ce lieu douze livres treize sols, 
par Louis Dalstaine de ce lieu trois livres,
par Nicolas Vandernotte trente huit sols, 
par Marie Altmayer treize sols, 
par Nicolas Lapicida trois livres dix huit sols, 

Total    276 sols 30 livres

quant auxdites passives qu'elle doit 

à Antoine Richard vingt trois sols, 
à Jean Reiter trente sols, 
Dominique Lannio sept livres neuf sols, 
à Pierre Bouzonville trois livres sept sols
à Matz Valoin ? trente huit sols, 
à Jean estimé treize sols, 
à Adam Robert vingt sols, 
à Nicolas Guir vingt quatre sols, 
à Nicolas Altmayer huit sols,
à George Vintz ? quarante quattre sols,
à Jean Hombourg ... de ce lieu quarante huit livres de France, 
à Paul Jardinier de ce lieu cent livres outre les intérêts d'une année, 
à Jean Hackspil de ce lieu deux cens soixante livres, 
au nommé Dellinger, tanneur de Boullay, treize livres, 
à Phillipe Bacus de ce lieu quarante deux sols, 
à Simon Starck quarante quattres sols, 
à la Veuve Altmayer de Bouzonville vingt livres,
au Curé de ce lieu trois livres

 Total      274 sols 451 livres
 
 
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

   
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 17:36
La naissance ou le mariage d'un prince, ou l'arrivée d'un membre de la famille royale, à Metz, donnait lieu à des dépenses incalculable, c'étaient des arcs et des chars de triomphe, de riches cavalcads, des violonistes qu'on fesait venir d'Allemagne à grands frais, de brillantes illuminations, des jardins artificiels, des pavillons dressés à l'entrée de la synagogue, des fontaines de vin qui voulaient en permanence. On croit lire les mille et une nuits en voyant dans les archives de la ville les détails de ces vraies féeries.
Et que n'ont pas fait le juifs pour plaire à une population ingrate ? En 1698, une mauvaise récolte faisait pronostiquer une disette complète; le désespoir régnait dans toutes les familles ouvrières; les juifs de Metz firent venir alors de Francfort, 7.000 sacs de froment pour les livrer à la consommation, non pas à prix coûtant, mais avec une perte constatée de 30,000 fr., ce qui a empêché l'extrême disette dans le pays. "Cela fait voir, dit Dom Calmet, quelles sont leurs liaisons, leur intelligence, leur industrie, l'utilité qu'on en peut tirer dans l'occasion et l'empressement qu'ils ont de se rendre utiles, même à perte, dans les nécessités publiques.".
On leur avait assigné à Metz un cloaque infect, près des bords de la Moselle, qui traverse la ville; pour peu que la rivière débordait, l'eau s'introduisait dans toutes les maisons, quand elle se retirait elle déposait une mare qui compromettait la santé publique; les juifs ont fait construire à leurs propres frais le long mur du quai de l'arsenal, pour encaisser la Moselle dans son lit, et préserver ainsi les habitants aussi bien qu'eux-mêmes, des émanations pestilentielles de ce marais.
Indépendamment de ces charges volontaires et forcées, chaque juif faisait encore partie d'une ou de plusieurs sociétés de charité ou confrairies qui s'emposaient annuellement des sommes considérables; une masse d'étudiants étrangers attirés par la réputation du collège rabbinique étaient encore entretenus et nourris aux frais des particuliers; les fêtes religieuses attiraient à Metz les mendiants par milliers, qui tous recevaient la nourriture et l'aumône comme une dette obligatoire; on allait même jusqu'à envoyer tous les ans des produits de la charité aux pauvres de la terre sainte s'ils ne se présentaient pas eux-mêmes pour les recueillir.
Quant aux pauvres indigènes, ils recevaient chaque vendredi des secours à domicile, soit du produit des troncs des quatre synagogues, soit de la part des particuliers plus aisés.
Quand, en présence de telles charges, on considère la répartition de la taxe annuelle du rôle obligatoire de 54,740 liv. 1 sol. 6 deviers, on se demande avec étonnement d'où cette population sans propriété, sans professions mécaniques ou industrielles, sans commerce de matières premières, ni de marchandises neuves, pouvaient subvenir à des dépenses aussi énormes ?
Le rôle comprend 635 imposés, tant de Metz que du plat pays (c'est sous ce nom qu'on désignait la généralité du pays messin, qui était du ressort du grand rabbinat de Metz), et de tous ceux qui étaient originairs du pays; ainsi on y remarque une foule de noms appartenant à la Lorraine, au Barrois, à l'Alsace, à Paris et même à l'Allemagne, qui devaient leur origine au pays messin.
Les impositions étaient accablantes. Prenons pour exemple feu M. Nathan Birié, que tous les juifs de Metz de la génération actuelle ont encore connu. Tout le monde sait que ce n'était qu'un pauvre instituteur chargé d'une nombreuse famille, entouré du matin au soir d'une quinzaine d'élèves qui payaient chacun 15 à 18 fr. pa an; ce pauvre homme était taxé à 39 liv. par an; sa mère la veuve Seligman Birié, qui était dénuée de toute ressource, payait 21 liv. 10 s.

Suivent ceux qui payaient plus de 500 liv.

Le fils mineur de Baruck Brissac
Querçon Samuel Jonas Lévy
Goudchaux Mayer, Goudchaux Cahen
Cerf Goudchaux
Cerf Worms de Sarrelouis
CerDalsace
Les enfants mineurs de Louis Tresnel
Louis Cahen
Hayem Worms de Sarrelouis
Les enfants de Joseph Cahen
Jacob Goudchaux Cahen, Mayer Goudchaux Cahen
Hayem Worms de Sarrelouis
Les enfants de Joseph Cahen
Jacob Goudchaux, Mayer Goudchaux Cahen
Joseph Gouenheim
Samuel Cahen Augny
Olry Lion Schwabe

G.L.Y pour les Archives Israélites de France, 1845


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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 15:16

J'ai eu des frayeurs ces derniers temps avec ce qui s'est passé à Liège ; quand j'ai entendu les infos, j'ai essayé de contacter ma fille ,l'école, son lieu de stage, la mairie ,la gendarmerie etc... aucune communication ne passait car les lignes étaient encombrées ; j'ai fini par appeler la gendarmerie de Bouzonville qui m'a informé que l'immeuble de ma fille n'était pas concerné. ... Ma fille m'a dit que ça sentait le gaz dans Liège et que le quartier était bouclé.

 

Renée, une de nos fidèle lectrices, a tremblé mercredi dernier lors de l’explosion d’un immeuble à Liège. Sans nouvelles de sa fille étudiant dans la Cité ardente dont le réseau était encombré, elle a fini par s’adresser à la gendarmerie de Bouzonville qui a rassuré notre maman au comble de son angoisse. Heureusement, il ne s’agissait pas de l’immeuble où habitait sa fille.

 

Si aujourd’hui notre maman est rassurée, faut bien admettre qu’elle continue à suivre ce drame qui a endeuillé la Belgique.

 

Les infos télévisées belges sont retransmises en France par le biais de TV5Monde pour ceux qui disposent du satellite et du décodeur adéquat. Pour les branchés, nous ne pouvons que leur recommander la Dernière Heure dont tous les articles sont en clair pour tout internaute. Voir le dernier article de la DH consacré à cette tragédie.

 

Tout cela pour vous dire que notre gendarmerie n'est pas là seulement pour verbaliser mais aussi pour apporter réconfort.

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 00:04

Après lecture de plusieurs livres anciens, nous avons découvert que le séminaire de Sainte-Anne a été fondé en 1660 par la Reine Anne d'Autriche. Dès 1661, elle fit acheter pour les prêtres de la mission Saint-Lazare l’hôtel de Montgomery dans la rue de la Fontaine à Metz. Bossuet, grand-archidiacre de Metz, conclut lui-même le marché pour 1000 louis d’or. La Reine dota cette maison pour prêcher dans les campagnes et y fonda trente demi-pensions pour de jeunes clercs. C’est de là que la maison prit le nom de séminaire-de-Sainte-Anne.


L’hôtel de Montgomery, vaste ensemble de bâtiments, était situé dans une rue qui relie les places Saint-Louis et Thiébaut en passant par la place Coislin, qui devait son nom à la fontaine Saint-Nicolas déjà citée au 14e. La fontaine actuelle, qui  abrite la statue de Notre-Dame des Prisonniers, daterait de 1739.

Metz Rue de la Fontaine St Nicolas

Hôpital St-Nicolas de Metz, fontaine de 1739 - juin 2007 -



Mathias ROBERT de HESSELN, géographe de Louis XV, enfant de Hestroff, localise cette rue de la Fontaine en face de l'Hôpital Saint-Nicolas dirigé par les Lazaristes. On y prend des pensionnaires, outre les vingt-deux sujets qui peuvent y remplir des places gratuites. Les bâtiments sont gothiques & très-anciens. Ils sont fort resserrés & ont peu d'air.

 

Metz rue de la Fontaine vers St NicolasL'ancien séminaire Ste-Anne, face St Nicolas, rue de la Fontaine

 

En 1768, quand deux jeunes hommes de Hestroff émirent l'intention d'étudier leur philosophie au séminaire de Sainte-Anne ou de la Mission, un autre séminaire, rue d'Asfeld, avait été fondé par Mgr de Coislin. Il fut construit en 1746 sous l'épiscopat de son successeur Mgr de Saint-Simon et prit le nom de séminaire de Saint-Simon. Ce séminaire sera dirigé par les prêtres de la Mission dès 1762, année de la mort de Mgr de Saint-Simon.


Cette maison est grande, en bon air & fort bien bâtie : elle peut être regardée comme un des plus beaux séminaires de France. Le nombre des séminaristes est ordinairement de 120 ou environ & près de 50 y ont des places gratis.

Le séminaire de Sainte-Anne fut fermé en 1791 et les locaux furent transformés en brasserie.

Selon la Revue d'histoire de l'Eglise de France fondée en 1910,
P. d’Arbois de Jubainville faisant référence à l'ouvrage de l'Abbé Hamant "Sainte-Anne premier grand séminaire de Metz (1660-1791)", nous rapporte que les négociations menées à Metz par le père de Bossuet furent fort laborieuses.

Les évêques de Metz favorisèrent les débuts du séminaire et lui continuèrent leur protection durant un demi-siècle. C’est pendant cette période que fut uni au séminaire Sainte-Anne le prieuré de Saint-Jean-Baptiste de Rozérieulles, dépendant le l’abbaye de Mouzon. Les ressources du séminaire jointes aux pensions des élèves, qui ne jouissaient pas des bourses fondées, lui permettaient d’entretenir et d’instruire une cinquantaine de jeunes gens, nombre insuffisant pour assurer le recrutement du clergé nécessaire,  à un aussi vaste diocèse que celui de Metz,  à l’hérésie dans sa partie orientale devait être combattue. Il y avait bien alors deux autres séminaires dirigés par les Jésuites et le nouvel établissement fondé à Metz pour 20 pauvres clercs par Mgr de Coislin et que l’on appelait le séminaire de charité. Ce dernier institut que Mgr de Saint-Simon,  successeur du fondateur, entreprit de développer, fut l’occasion d’âpres démêlés entre les Lazaristes et l’évêque de Metz, de 1738 à 1760. Mgr de Saint-Simon visait à ruiner le séminaire Sainte-Anne et au renvoi de ses directeurs et ses professeurs ; mais ceux-ci ne furent pas moins tenaces que leur évêque et résistèrent à toutes ses tracasseries. Après 1760, Mgr de Montmorency-Laval leur rendit toute la confiance épiscopale et dès lors le séminaire mena une existence très calme jusqu’à la Révolution.



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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 00:00
Il n'était pas bon de rester veuve avec beaucoup d'enfants à charge.

Du vivant de son mari, Margarete Kieffer, selon l'inventaire de 1763, n'était pas trop à plaindre. Elle doit maintenant faire face, après le passage de l'huissier-priseur, à d'autres soucis.
Marguerite est lettrée mais outre savoir lire et écrire - ce qui est très rare pour l'époque - cela ne lui sert pas à grand-chose pour nourrir ses enfants.

Lit à baldaquinsLingère et lit à baldaquin du Hackspillsland - juin 2009 -

Nous supposons que ses frères Jean-Baptiste, curé à Ebersviller puis à Freistroff, Pierre, huissier à la prévôté de Sierck, Nicolas, cordonnier à Hestroff et Louis aussi maître tailleur à Freistroff ne la laissent pas tomber. Ni son beau-frère Hugo Nadé, échevin synodal, tuteur de ses enfants mineurs et bientôt maire du village.

Sans l'aide des proches, pour une veuve c'est le remariage ou la mendicité. Mais trouver un Saint-Bernard avec 8 enfants à charge relève de l'exploit. Aussi,
Marguerite prend en nourrice des enfants de bourgeois de Metz pour arrondir les fins de mois. Elle est secondée par sa fille aînée, Madeleine, 19 ans. Ses deux enfants Suzanne et Mathieu sont décédés en 1750 lors d'une épidémie qui frappa les jeunes enfants.  Sont encore chez leur mère les  garçons, Georges 16 ans, Jean-Baptiste 12 ans, Nicolas 10 ans,  Noël 9 ans, Hugo 6 ans, Nicolas 3 ans et Mathias Alouisius à peine 1 an. 

Jean-Baptiste et Nicolas veulent chacun aller au séminaire à Metz.
Leur livre de chevet, l'Imitation de Jésus-Christ, ne doit pas être étranger à telle décision. Le tonton Jean-Baptiste Kieffer, maintenant curé à Freistroff, non plus. Aussi, Marguerite placent chez son frère Jean-Baptiste les gamins âgés de 12 et 10 ans. Le petit Noël ira chez son tuteur Hugo Nadé, lui aussi tailleur d'habits et échevin synodal. Georges 16 ans, a probablement secondé sa mère dans les travaux agricoles et le petit élevage.

Notre pauvre veuve néanmoins se tue au labeur et en décède à l'âge de 43 ans le 4 janvier 1767, 4 ans après son défunt mari.

Nouvel acte tutélaire dressée le 20 février 1767. Seront présents Louis et Nicolas Kieffer, les frères de Marguerite ainsi que Hugo Nadé et Jean Dame, beaux-frères.
Nouvel inventaire.

L'année suivante, Hugo, le 28 janvier 1768, déclarera qu'un des enfants veut entrer en philosophie au séminaire Ste Anne à Metz. Il demandera par conséquent de disposer des biens. Plus tard, en 1772, Nicolas à ce moment-là 19 ans, commencera des études en langue latine et pour cela il faudra des biens pour le soutenir.

Au village ne resteront plus que Madeleine qui restera célibataire et Noël dont le dernier descendant sur Hestroff perdra la vie en Norvège.
Nous ne savons plus rien des autres orphelins qui n'apparaîtront plus jamais dans les écrits.










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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 17:39

Vers le milieu du XVe siècle un baron d'Ansembourg, nommé Philippe, avait une femme qu'il aimait éperdûment; de son côté Victorine, qui réunissait la beauté, les grâces et les vertus d'un ange, idolâtrait son mari qu'elle avait rendu père de plusieurs enfants. Rien ne paraissait devoir troubler le bonheur de cet heureux ménage, quand le démon vint y porter la discorde.


Il souffla dans le coeur naturellement vain et soupçonneux de Philippe cette funeste passion qui corrode et dégrade l'âme, cette frénésie qui veut hypocriser l'amour, alors qu'elle n'est que le résultat de la méfiance ou du mépris, et parfois l'expression de la haine; en un mot la jalousie, ce sentiment aussi funeste à ceux qui en sont l'objet qu'à ceux qui l'éprouvent, s'empara de l'esprit du baron à l'exclusion de la confiance et de l'estime qui naguère y dominaient.


Dès lors le bonheur s'exila du château d'Ansembourg.


Cependant rien dans la conduite de la vertueuse Victorine ne justifiait à son égard les soupçons injurieux de son mari. Une femme qui a honte du vice ne peut faillir à ses devoirs, mais le jaloux ressemble à l'enfant qui s'effraie des monstres créés dans les ténèbres par son imagination; les emportements de Philippe allèrent si loin, qu'un beau jour il frappa de sa dague l'infortunée Victorine, et l'étendit à ses pieds sans mouvement et sans vie.


Peu de temps après les yeux de Philippe d'Ansembourg se désillèrent; il reconnut et déplora son erreur, mais elle était irréparable; enfin, persécuté par ses remords, agité par le désespoir, il se perça le coeur du même glaive qui lui avait servi à frapper sa victime.


Depuis ce jour l'ombre de ce malheureux Philippe vient errer sur le théâtre de son crime et y fait entendre les cris aigus de la douleur et du repentir.

 

 

Aventure romantico-tragique rapportée par l'évêque de la Basse Moûterie

dans son Itinéraire du Luxembourg germanique ou voyage historique et pittoresque,

an 1844

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 17:35
Lucien BRABANT est décédé à Metz dimanche 31 janvier.

Nous présentons nos condoléances à son épouse Marie-Louise, à ses deux enfants Marie-Claude et Serge et leurs conjoints ainsi qu'à sa belle-soeur Claudine.


La cérémonie religieuse est célébrée mercredi 2 février 2010 à 14h30 en l'église de Hestroff, sa paroisse, suivie de l'inhumation au cimetière communal.







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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 00:00
thomas-a-kempis-1Dans l'inventaire après décès en 1763 à Hestroff nous avons eu la surprise d'y trouver un livre intitulé "Limitation de Jésus".  Il doit s'agir de toute vraisemblance de " l'Imitation de Jésus-Christ " par Thomas  Kempis, moine copiste talentueux du 15e, béatifié par l'Église catholique romaine. L'origine du texte serait toutefois incertaine, certaines sources citant Jean Gersen, moine à l'abbaye de Saint-Etienne en Vercelli un siècle plus tôt.

Si vous êtes prêts à mépriser les vanités de ce monde, à fuir l'orgueil et les vaines espérances, vous pourrez en télécharger une version revue et retouchée à Lausanne en 1800 à partir de
Google Books.

Si vous êtes prêts à renoncer entièrement à vous-même pour obtenir la liberté de coeur, une autre traduction, édition 2005, traduite du latin en 1824 par l'Abbé Félicité de Lamennais est téléchargeable itou. 

Il existe encore une autre traduction de l'Imitation écrite en vers par Pierre Corneille, disponible à la Bibliothèque nationale de France.

Profitez-en pour relire Balzac et la figure mythique dans les études philosophiques









 
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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 11:29
ou comment renouer avec les traditions et (re)transformer Hestroff en station de sports d'hiver.

Suivez le guide avec Jérôme JACOB sur Dailymotion.




http://www.dailymotion.com/video/xc1sgy_snowboard-et-snowkite-a-hestroff_sport
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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 00:00

L’inventaire après décès est un reflet  de la position sociale du défunt et de sa famille.

 

Dans nos villages on peut reprendre 3 grands groupes sociaux, les laboureurs, les artisans et les manœuvriers.

 

poele milieu du 18eChacun des objets répertoriés est caractéristique de la vie au foyer, de son quotidien.

Il apparaît que notre tailleur d'habits exerçe son métier dans la pièce à vivre qu’on appelait le poelle ou poele. Dans les armoires, les nappes, couverts et faïencerie cotoyent les draps dont a besoin le tailleur.

*Dans le poelle se trouve aussi un lit à baldaquin, des édredons et des oreillers à plumes. Il s'agit probablement du lit conjugal. S'y trouve un poêle en fonte. Est-ce le poêle qui a donné son nom à cette pièce ou le contraire... ?

 

En cuisine, qui d’habitude est borgne, située entre le poelle - la kaama francique - et une chambre donnant à l’arrière de la maison, on a trouvé une crémaillère, une pince, un soufflet, une pelle à feu, 3 chaudrons de fer, 3 pots de fer, une plaque de four, une grande poile à frire, 4 petits écumoires, une fourche à port, un gril en fer, une lèchefrite, une broche de fer, une serpe, un seau, une cuve à 2 anses et une autre à une anse ainsi qu’un couvre-plat en fer blanc. Pas de table, ni de chaises…


Dans la pièce à l’arrière, on y trouve une grande table, un lit à baldaquin avec « plumon », drap et traversins, une autre armoire servant selon toute vraisemblance de garde-robe + une armoire renfermant pots de grès et saindoux. Qu’y viennent faire le grand arrosoir, les deux lanternes et les chaudrons en étain, la tourtière, la bassinoire et les hâches, hoyaux, crochet à fumer et pelle ?

 

Enfin à l’étage, se trouve une autre pièce, sorte de dortoir pour les enfants avec plusieurs lits, une paillasse et grenier pour y stocker toiles, cuir, chanvre, etc…


Devaient probablement dormir à l’étage les aînés des enfants tandis que les plus petits dormaient à côté de la cuisine dans la chambre à l’arrière.

 

Cette maison dispose d’une cave et d’une grange qui hébergeaient les tonneaux de vin, le maître des lieux ayant probablement hérité des vignes de ses aïeux. A l'arrière de la grange, il y a une écurie assez vaste pour y accueillir une vache, une génisse, 6 porcs et 2 petits, 2 oies, 8 poules, 1 coq, 1 brebis et 1 agneau, permettant à une famille nombreuse de vivre en presque parfaite autarcie.


L'inventaire ne prend en compte que les effets personnels du défunt. Pas un mot sur la garde-robe de Madame et des enfants. Nulle part de chaise... Il devait y avoir au moins un banc ou un coffre mais ne sont cités que "deux choses en bois".


Jean Nadé n’était pas pauvre, pas riche non plus. Sa maison, sur le plan architectural, devait ressembler à la Vieille Maison de Gomelange.

 

 

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Présentation

  • : Hestroff, village de la Moselle francique
  • : Hestroff avant, pendant, après, de 1680 à 1789, 1939-45, 2009, 2010, 2011. Ses habitants, son histoire, sa généalogie, son actualité. Histoire et généalogie pays de Nied, Metz, Moselle
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