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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 00:00

Marange-045-vignes.jpgHestroff invité au domaine des Hattes à Marange-Silvange en 2009

 

 

C'est maintenant bien connu que le commerce des vins était d'une grande importance à Hestroff et à Piblange. Mais il l'était encore bien davantage dans le pays messin.

 

Or, dès le commencement du 17e, il était devenu nécessaire de combattre avec énergie la cupidité des vignerons qui, ne voyant que l'avantage du moment, avaient enlevé à la culture du blé quantité d'arpents d'excellente terre labourable, spécialement dans les quatre mairies du val de Metz et dans les villages du territoire de Gorze, et avaient introduit des plants médiocres ou des modes dangereux de culture. Comme ces ordonnances s'exécutaient difficilement, les magistrats de la cité avaient été contraints de les confirmer par des décisions nouvelles et plus sévères.

 

Le parlement de Metz dut lui-même prêter le concours de son autorité, et rendit de nombreux arrêts dans le but de maintenair la réputation vinicole du pays.

 

"Sur la proposition faicte que le grand nombre des vignes plantées dans le pays depuis quelques années cause une ruyne aux particuliers qui les ont eslevées et vn interrest notable au public, en ce que quantité de terres qui pourroyent rapporter du bled sont plantées de vignes qui rapportent du vin de peu de valeur; l'affaire ayant été mise en délibération et ouy le Procureur du Roy, il a esté arresté et résolu que les ordonnances faictes et publiées ez années 1617 et 1623 portantes injonction d'arracher les vignes plantées dix ans avant lad. année 1617, seront exécutées. Avant quoy en sera conféré avec M. de Roquepine, avec M. l'Intendant et avec Messieurs de l'Etat."

 

Source : Mémoires de l'Académie impériale de Metz

 

N.B. : Anciennement c'était coutume à Metz, au jour de saint Martin, que les jaugeurs-jurés vinssent tapper le vin, en face de la place Saint-Jacques, près de l'ancienne rue du Commerce, où existait la rue des Tappes.

 

Cette expression, tapper le vin, signifiait que le prix de la hotte due pour payer les ceps, était fixée à tant, par ordre de M. le Maître-Echevin et de son Conseil. Les jaugeurs-jurés, chargés de cet office, étaient appelés les Tapenards, autrement dit Jaugeurs tappiers

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18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 00:00

Le parlement de Metz a été établi sous Louis XIII, par édit du mois de janvier 1633, pour servir par semestre : chaque semestre est composé d’une grand’chambre &  des enquêtes-tournelle.

La grand’chambre est composée de quatre présidens & de 21 conseillers.
La chambre des enquête-tournelle est composée de trois présidens &  de dix-neuf conseillers.

Il y a, outre ces juges, un certain nombre de conseillers d’honneur nés : savoir, les évêques des trois évêchés, les abbés de S. Arnould & de Gorse, le gouverneur & le commandant du gouvernement général des villes pays & évêchés de Metz & Verdun ; un conseiller d’honneur, qui est le maître-échevin de cette ville ; quatre conseillers-chevaliers d’honneur & sept conseillers honoraires. Viennent ensuite les gens du roi, servant à toutes les chambres du parlement ; les substituts du procureur général ; les substituts honoraires ; les greffiers en chef ; les greffiers des présentations, actes d’affirmations & défauts du parlement ; les trésoriers payeurs des gages du parlement ; les secrétaires-interprètes du parlement ; le maître-clerc de la chambre du conseil ; le maître-clerc de la chambre du conseil de l’audience des semestres de février & d’août &  le contrôleur des greffes ; les commis-greffiers ; le greffier garde-fac du dépôt du parlement ; le greffier garde-fac du dépôt des instances ; le receveur des consignations ; le commissaire aux saisies-réelles ; le contrôleur du commissaire aux saisies-réelles ; le receveur des amendes & droits réservés ; le concierge garde-meuble & l’aumônier des prisons.

Les juges qui ont servi à la grand’chambre le semestre de février & d’août, passent l’année suivante aux enquêtes &  ceux des enquêtes à la grand’chambre.

La rentrée du parlement se fait annuellement le premier février & le premier août, auxquels jours les juges de chaque semestre assistent à la messe solemnelle qui se dit à la cathédrale &  de retour au palais, le premier président reçoit les sermens des avocats & procureurs.

Les gens du roi tiennent leurs audiences au parquet &  jugent les conflits d’entre les chambres du parlement, les incompétences & c. Les avocats généraux prennent communication par les avocats &  le procureur-général par ses substituts, de toutes les affaires dans lesquelles ils doivent donner leurs conclusions.

Le roi a attribué à la cour de parlement la jurisdiction & connoissance en dernier ressort de toutes les matières civiles & criminelles, béneficiales, mixtes, réelles, personnelles, aides & finances &  autres sans exception, à l’instar du parlement de Paris &  autres cours & compagnies souveraines ; de même que celle des appellations des juges des villes &  de toutes les terres & seigneuries appartenantes, tant aux seigneurs ecclésiastiques que temporels, comprises dans l’étendue des provinces & évêchés de Metz, Toul, Verdun & ancien ressort, souverainetés & enclaves ; ensemble des paroisses communes & tenues en surséance, dépendantes des élections de Langres & Chaumont en Bassigny, excepté celles d’entre elles qui ressortissent au parlement de Paris &  en outre des villes de Mouzon, Château-Regnault, des terres & seigneuries qui en dépendent, avec pouvoir néanmoins aux maires, échevins & officiers de l’hôtel-de-ville de Metz, Toul & Verdun &  à ceux de Vic de juger en dernier ressort jusqu’à cent livres.

Les jurisdictions de l’enclos du palais à Metz sont, le parlement, la chambre des comptes, la cour des aides & monnoies, les requêtes du palais, la chancellerie, la chambre des trésoriers de France, la table de marbre & maîtrise des eaux & forêts, le bailliage, le siège présidial & la police.

Les audiences publiques du parlement se tiennent les lundis & jeudis à huit heures du matin.

Celles du parquet les lundis & jeudis à dix heures.

Les audiences à huis clos, les mardis & samedis à dix heures.

Celles des enquêtes, cour des aides & tournelle, les mercredis & vendredis à dix heures.
Les audiences de relevée de la cour, les mardis à deux heures ; & quand ces jours ne sont pas libres, elles se tiennent les vendredis à la même heure.

Le parlement, outre les dimanches & fêtes, n’entre  point non plus le 20 janvier,  les lundi, mardi-gras & mercredi des cendres &  depuis le mercredi-saint jusqu’au lendemain de la Quasimodo ; le surlendemain de la Pentecôte, le jour de l’octave du S. Sacrement, les premiers & 9 mai, les 24 & 29 juin, le 25 juillet, les 10 & 25 août, les 9 & 21 septembre.
La cour préfixe vers l’ouverture des vendanges un temps aux avocats & procureurs pour vaquer à leurs affaires, temps pendant lequel elle vaque elle-même, à l’exception des samedis. Elle vaque aussi le 28 octobre, les 11, 23 & 30 novembre ; les 6, 8 & 27 décembre.

Outre ces jours de vacation, le parlement ne tient point d’audience publique ni de relevée, les quinze premiers & les quinze derniers jours de chaque semestre.
Lorsqu’un des jours ci-dessus désignés ou de quelques fêtes tombe les lundis ou jeudis, les grandes audiences sont remises au lendemain mardi & vendredi, auxquels jours il ne se tient point d’audience de relevée.

Lorsqu’un des jours ci-dessus désignés ou de quelques fêtes tombe les lundis ou jeudis, les grandes audiences sont remises au lendemain mardi & vendredi, auxquels jours il ne se tient point d’audience de relevée.

Les jurisdictions subalternes, qui ressortissent au parlement de Metz, sont :

  • Les bailliages présidiaux de Metz, Toul, Verdun, Sedan & Sarrelouis.
  • Les bailliages royaux de Thionville, Longwy, Mouzon,  Mohon, ce dernier situé en Champagne.
  • Le bailliage seigneurial de l’évêché de Metz, à Vic.
  • Le bailliage de Carignan.
  • Les prévôtés royales de Château-Regnault, de Chauvancy, Damvillers, Montmédy & Marville.
  • Les prévôtés royales de Phalsbourg, Sarrebourg & Sierck.
  • Les maîtrise particulières des eaux & forêts de Metz, Vic, Sedan, Thionville, Château-Regnault, Phalsbourg, Hagenau & Enfisheim, de la province d’Alsace.

Les justices des seigneurs particuliers ressortissent en général aux bailliages & autres jurisdictions dans la dépendance desquelles elles sont situées.


On suit dans le ressort de ce parlement douze coutumes : celles de Metz, Toul, Verdun, Sedan, évêché de Metz, Paris, Vitry, Luxembourg, Lorraine, Vermandois, Saint-Mihiel &  la Petite-Pierre.

La chambre des requêtes, établie en 1694, est composée d’un président, de 11 conseillers, d’un greffier en chef, d’un payeur des gages & de trois huissiers. Les audiences se tiennent les lundis & jeudis à dix heures.

La chambre des comptes, établie en 1661 est composée de deux conseillers-correcteurs, de quatre conseillers- auditeurs &  d’un pareil nombre d’auditeurs honoraires. Le bureau s’ouvre les lundis, mardis, jeudis & samedis à dix heures.

Outre le corps des avocats au parlement, composé de 60 ou environ, il y a une chambre de consultations, établie dans la salle basse du palais, en conséquence d’une délibération de l’ordre du 22 avril 1761, homologuée par arrêt du parlement du premier juin suivant.
La salle que l’on a fait construire à cet effet sert en même temps de bibliothèque, ouverte une demi-heure avant les audiences des jurisdictions de l’enclos du palais &  les mercredis & samedis depuis deux heures de relevée jusqu’à cinq heures en été &  jusqu’à quatre en hiver.

Cette bibliothèque n’est point publique ; les officiers du parlement & du bailliage &  les avocats inscrits sur le tableau sont les seuls qui y soient admis : toutes personnes cependant peuvent, avec l’agrément du bâtonnier, en consulter les livres sans déplacer.
Le premier samedi non férié de chaque mois, il y a dans la salle de la bibliothèque des conférences publiques sur le droit canonique, civil & coutumier, dont l’affirmative & la négative sont traitées par deux jeunes avocats &  la matière résumée par un ancien. On y prononce aussi quatre discours relatifs à la profession d’avocat, dont deux les premiers samedis d’après les grandes vacances &  les deux autres les samedis d’après la quinzaine de Pâques.

Le corps des procureurs au parlement est d’environ trente.

Les huissiers au parlement sont au nombre de quinze.

La chancellerie, établie près le parlement, est composée de deux gardes des sceaux, un pour chaque semestre ; de quatre audienciers, d’un pareil nombre de contrôleurs ; de quatorze secrétaires du roi ; de deux payeurs des gages ; de deux sceleuis ; de quatre référendaires-rapporteurs, un pour chaque quartier de l’année ; de quatre receveurs des émolumens du sceau, un pour chaque quartier de l’année ; d’un commis de la chancellerie &  de dix huissiers en chancellerie.

Les procureurs au parlement sont propriétaires du greffe de la chancellerie &  les quatre anciens remplissent par quartier les fonctions de cet office.

La table de marbre, établie en 1679, est composée, pour les affaires à l’ordinaire, d’un grand-maître, d’un lieutenant-général, de quatre conseillers, d’un procureur du roi, d’un avocat du roi, d’un greffier en chef &  d’un receveur des amendes.

Pour les affaires au souverain, ce tribunal est composé du double en nombre de présidens & de conseillers au parlement, qu’il y a d’officiers de la table de marbre : d’un procureur-général, d’un avocat-général. Les autres officiers sont les mêmes que ceux de la table de marbre à l’ordinaire, à l’exception du dernier conseiller de ce tribunal qui ne siège pas au souverain.

Le lieutenant-général de la table de marbre à l’ordinaire, est au souverain le rapporteur né &  siège immédiatement après le dernier des conseillers du parlement.

Il y a quatre huissiers pour la table de marbre à l’ordinaire & au souverain.

Les audiences de la table de marbre à l’ordinaire se tiennent les mercredis &é samedis à neuf heures : elles se tiennent à deux heures de relevée à la chambre du parlement, à huit clos, pour les affaires au souverain.

La maîtrise particulière des eaux & forêts a été établie en 1661 : elle est composée d’un maître particulier, d’un lieutenant particulier, d’un procureur du roi, d’un garde-marteau, d’un greffier, de deux arpenteurs, d’un receveur des amendes &  d’un garde-général.
Il y a trois huissiers pour cette jurisdiction.

Les audiences se tiennent les lundis & les jeudis à dix heures.

Le bailliage & le siège présidial ne forment en quelque sorte qu’un même tribunal divisé en deux chambres ou sièges.

Le bailliage a été créé par édit du mois d’août 1634 & le présidial par édit du mois de février 1685.

Ce dernier siège est composé d’un premier président et de deux autres présidens : le dernier n’est que président honoraire. Les autres juges sont le lieutenant-général de police,le lieutenant-criminel, le lieutenant particulier, l’assesseur civil & criminel.

Les officiers communs aux deux sièges sont, dix-huit conseillers, avec un conseiller chevalier d’honneur ; deux avocats du roi ; un procureur du roi ; un substitut du procureur du roi, un greffier en chef, trois greffiers commis ; un commissaire aux saisies-réelles & receveur des consignations ; un payeur des gages ; dix soneillers du roi notaires ; seize procureurs ; huit huissiers ; six huissiers jurés & un concierge garde-meuble du bailliage & siège présidial.

Les audiences du bailliage se tiennent les mercredis & vendredis à huit heures ; celles du présidial les mardis à huit heures &  pour le criminel, les samedis à la même heure.
La ville de Metz, une grande partie des villages du pays Messin & la terre de Gorze sont régis par la coutume de Metz, rédigée en conséquence des lettres-patentes de Louis XIII de l’an 1611.

La chambre de police a été établie en 1699. Elle est composée d’un lieutenant-général de police &  de deux conseillers au bailliage, qui selon l’ordre du tableau ont droit de venir siéger à cette chambre ; d’un procureur du roi &  d’un greffier en chef. Il y a, outre ces juges, dix commissaires de police maîtres & trois huissiers.

Le dernier des commissaires est établi par commission du conseil.

Les audiences pour les grandes affaires se tiennent les jeudis &  pour les rapports les samedis à deux heures de relevée.

 

 

NB : Le Parlement de Metz était le 10e parlement de France. Il fut formé du pays des Trois Evêchés, Metz, Toul et Verdun qui faisaient anciennement partie du Royaume d'Austrasie, et qui furent conquis en 1552 par le Roi de France Henri II. C'est ce monarque qui projeta d'établir à Metz un parlement. Mais ce fut Louis XIII qui réalisa son dessein en 1633. Ce parlement qui avait été brièvement transféré à Toul de 1661 à 1663 fut supprimé de 1771 à 1775 et après novembre 1789.

 

 

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Biographie du Parlement de Metz


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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 00:05

Metz 130 Vitrail

  Vitrail du réfectoire des séminaristes au Grand séminaire, rue d'Asfeld, Metz

 

L’église cathédrale de la ville de Metz, dédiée à Saint Etienne, peut être regardée comme un des plus beaux édifices gothiques que nous avons en France. Sa nef est remarquable par sa grande élévation & par sa délicatesse : elle a été achevée en 1480 &  tout l’édifice fut achevé tel qu’on le voit aujourd’hui, en 1519, par les soins des chanoines du chapitre. Le jubé qui sépare le chœur du reste de l’église, ne fut achevé qu’en 1521 &  les stales du chœur furent finies en 1522 : elles ont coûté 2025 francs, monnoie de Metz. Toute l’église a 373 pieds de longueur &  la nef 133 pieds de hauteur sur 50 de largeur ; les bas-côtés n’ont que 44 pieds de hauteur sur 22 pieds 2 pouces de largeur ; au lieu de toiture ils sont couverts d’une plateforme en pierres de taille. Tout l’édifice est soutenu sur 34 piliers de figure ronde, de 9 pieds de diamètre. Leur architecture, quoique gothique, est belle, délicate & hardie. La voûte du chœur forme une étoile à huit rayons &  passe pour un morceau des plus hardis. Cette église est percée à jour par deux rangs de fenêtres l’une sur l’autre, sans compter les fenêtres des bas-côtés. Les peintures des vitrages méritent l’attention des connoisseurs curieux. Le vitrage qui donne sur le palais épiscopal, forme une rose très-remarquable par sa grandeur & sa délicatesse.

 

   

Metz-7dec07-vers-Region-Moselle---Cathedrale-5.jpg

La cathédrale, décembre 2006


Des deux tours de cette église, il n’y en a qu’une d’achevée, l’autre n’est qu’en bois depuis la couverture de l’église.

Celle qui est finie est sculptée & percée à jour : elle a été achevée aux frais de la ville en 1381. Cette tour a 373 pieds de haut depuis le rez-de-chaussée jusqu’au bout de la flèche : elle renferme une grosse cloche nommée mutte, de 7 pieds de hauteur sur 21 de circonférence &  qui pèse 26 milliers.

Le béfroi (beffroi) qui est établi sur la plateforme au-dessus de la mutte, est chargé de sonner la répétition de l’horloge &  d’avertir lorsqu’il aperçoit des incendies dans la ville. Cet avertissement se donne par le nombre de coups de cloche convenus pour chaque paroisse. Lorsque l’incendie devient considérable, le béfroi est obligé de tinter la mutte ; ce qui est le signal pour battre la générale &  engager tous les bourgeois à porter du secours.
On tinte aussi cette cloche tous les soirs à six heures, pour souhaiter le bon soir au roi & à la famille royale ; on la sonne en volée lors de la naissance des enfants de France, à la rentrée des semestres du parlement, lors des processions générales & Te Deum &  au renouvellement des magistrats de la ville.

La sentinelle du roi établie à la tour de Mutte &  nommée par le gouverneur de la place, est chargée d’avertir des partis qui courent aux environs de la ville de Metz pendant la guerre.
L’autre tour, communément nommée le clocher de bois, est à l’entretien du chapitre de la cathédrale ; outre plusieurs cloches remarquables, elle en renferme une grosse appelée Marie, sur laquelle sont gravés cinq vers en latin.

On remarque dans cette église, entr’autres ornements, une cuve d’une seule pierre de porphire (porphyre), de 10 pieds de long sur 4 de large, 2 pieds & demi de hauteur &  un pied d’épaisseur : elle servoit autrefois de baignoire à Jules-César. Son usage aujourd’hui est bien différent : elle sert de fonds baptismaux pour les enfants des premiers de la ville &  pour les Juifs convertis ; c’est un des plus rares monuments de porphire qui se voient en Europe.


Graoully.jpg

Saint Clément, premier évêque de Metz, conduit le « Graouilly » sur les bords de la Seille

 

Une chose à remarquer encore, c’est que le jour de Saint Marc & aux Rogations, on porte à la tête de la procession de la cathédrale, un serpent ou dragon aîlé, vulgairement appellé Kraully ou Grouilly (Graoully). Le peuple crédule est persuadé que cette figure représente un serpent monstrueux que S. Clément trouva à Metz lors de son arrivée : il débite que cette bête dévoroit tous les jours une jeune & belle fille, mais que ce saint pasteur jeta une étole au cou de ce monstre &  le précipita dans la Seille. Voilà la fable que le peuple fit sur ce serpent, au lieu de croire que c’est une figure allégorique qui marque le triomphe de la religion catholique en cette ville, encore plongée dans l’idolâtrie, lorsque S. Clément, son premier évêque, y vint annoncer la foi de Jesus-Christ.

Les maire & gens de justice du village de Woipy (Woippy), dont le chapitre de la cathédrale est seigneur, sont chargés de porter cette figure, faite en relief de toile remplie de foin &  haute de 12 pieds : ils ont pour rétribution un petit pain d’une demi livre, de chaque boutique de boulanger qui se trouve dans les rues & places où passent ces processions.


Le chapitre de la cathédrale est composé d’un princier, d’un grand doyen, d’un grand chantre, d’un chancelier, d’un trésorier, d’un écolâtre, d’un grand aumônier, d’un grand archidiacre, de trois autres archidiacres, d’un ancien archidiacre &  de 30 chanoines, dont trois sont honoraires.

Le bas-chœur est composé de deux sémi-prébendés, de deux sous-chantres, de deux sacristains, d’un maître de musique, de huit enfants de chœur, de 14 chantres & musiciens laïcs &  de quatre vergers.

Les sept premières dignités & les canonicats sont à la nomination du roi pendant les six premiers mois de l’année &  pendant les six autres ces places sont à la nomination du chapître;  les archidiaconés sont à la nomination de l’évêque.

 

Source : Dictionnaire universel de la France, par Robert de Hesseln, <1771

 

N.B. Pour une meilleure compréhension du texte nous hésitons parfois à trahir l'orthographe et la grammaire du 18e. L'enfant, le parent, etc, perdaient le t au pluriel : les enfans, les parens... Néanmoins, pour faciliter les recherches par mots-clés, il est préférable de privilégier l'orthographe moderne... 


Metz 12aout2010 723La cathédrale donnant sur la place du marché baptisée Jean Paul II après sa visite en 1998 -  Metz 12 août 2010

 

Depuis le 1er juillet 2010 et jusqu'au 31 août, des visites guidées sont programmées tous les week-end à 15h30. Pour 5 euros par personne, la visite comprend en plus de la cathédrale une visite de la crypte.

 

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A visiter le site officiel de la cathédrale, la cathédrale sur le site officiel de la ville de Metz, sur Wikipedia, sur Tout-Metz, enfin le magnifique blog de Pierre Erasme.


Dernières découvertes (31dec2010) : la cathédrale sur le blog de 3615cricri et Yvesago

 



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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 00:59

Metz 12 aou 2010 729 rue du Palais vers la PaixRue du Palais vers la rue de la Paix et la rue du Blé - Metz, 12 août 2010


Lors de la Guerre de Trente Ans, Metz avait su se préserver en payant Suédois et Croates pour qu'ils n'entrent pas dans leur ville. Après les guerres du 17e, Metz est transformé et amélioré au cours du 18e.

 

La rue du Palais, appartenant à l'ancienne paroisse Saint-Victor, de la rue des Clercs à la rue aux Ours, fut élargie en 1728. Elle doit son nom à l'ancien Hôtel de Ville construit au 14e et non pas au somptueux "Palais de la soie", ancien grand magasin construit par les Allemands au début du 20e.

 

Metz 12 aou 2010 718 rue du Palais DIRREntwurf u. Ausführung von R. DIRR, Metz, Architekt B.D.A. Mai 1913 - April 1914

 

 

La beauté de cet immeuble tout à la fois classique et baroque, hébergeant de nos jours des programmations cinématographiques de qualité, interpelle le touriste par l'intrusion de l'architecture prussienne au beau milieu des constructions classiques du vieux Metz aux tonalités ocre jaune de la pierre de Jaumont.

 

Metz 12 aou 2010 715 rue du PalaisRue du Palais - Metz, 12 août 2010

 

Metz 12 aou 2010 717 en NexirueL'Ariel donnant sur la Nexirue - Metz 12 août 2010

 

La rue du Palais s'appelait rue derrière ou sous le Palais au 14e. En 1694 elle fut connue sous le nom de rue de la Rotisserie Derrière le Palais. Rebaptisée en rue de la Loi en 1793, rue du Palais en 1816. Lors des occupations allemandes 1875-1918 et 1940-1944 : Palaststrasse qui n'est qu'une traduction littérale de rue du Palais... Source : Dictionnaire historique des rues de Metz par Sébastien Wagner, 2009.

 

Metz 12 aou 2010 716 ArielL'Ariel à l'angle de Nexirue et rue du Palais - Metz 12 août 2010

 

Metz 12aout2010 730

Scène de rue face à l'Ariel - Metz 12 août 2010

 



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A voir ou revoir le plan, quand la rue s'appelait derrière le Palais, de Michèle Granveaux du Sablon pour une promenade temporelle autour de la place St Jacques

 

 

 

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 00:18

Metz 12aout2010 732

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Metz 12aout2010 730

Metz 12aout2010 728

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 00:00

C'était en juin 2009. D'Innsbruck à Oberstaufen en Bavière, aux confins de la Suisse et de l'Autriche, d'où sont originaires les Hackspill de France et de Navarre mais aussi d'autres tyroliens venus repeupler Hestroff et le pays de Nied. 

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Hagspiel... enfin chez nous ! Voir l'album d'Isanade à Oberstaufen

Staufen 835 Hagspiel

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 00:12

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 00:00

Cafe-Lorraine-1990.jpgPeint main sur céramique par Hélène Weber en 1990 pour Gisèle Schneider-Masson

 

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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 09:57

Cafe-Lorraine-Simon-Maillard-1906.jpgGasthaus Simon Maillard avant 1903  -  Collection Gisèle Schneider-Masson

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 00:00

 

Pompidou-Alexandre.jpgPompidou Xavier Photos empruntées à Facebook 

 

Alexandre et Xavier de Bruxelles, de passage à Hestroff, en ont profité pour visiter Metz Pompidou. Ils reviendront car le temps leur a manqué pour tout apprécier. Deux heures de file...

 

Alexandre-Francofolies-Spa.jpg

Alexandre, ci-dessus, aux Francofolies de Spa

 

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Présentation

  • : Hestroff, village de la Moselle francique
  • : Hestroff avant, pendant, après, de 1680 à 1789, 1939-45, 2009, 2010, 2011. Ses habitants, son histoire, sa généalogie, son actualité. Histoire et généalogie pays de Nied, Metz, Moselle
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