Ban Saint-Jean : Hommage aux victimes Ukrainiens et autres
Avant de quitter le pays Bigouden, nous nous sommes offert un coucher de soleil calme et serein sur la Pointe de Penmarc'h, endroit pourtant redoutable et redouté de tous les navigateurs.
Situé sur la pointe de Saint-Pierre, il doit son nom à sa donatrice, fille du maréchal Louis Nicolas Davout titré prince d'Eckmühl (Eggmühl en Bavière) par Napoléon Ier. L'ayant financé en grande partie, la marquise de Blocqueville désirait ainsi racheter un nom de triste mémoire :
« Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête. »
Les murs d'Eckmühl entièrement bâtis en granite de Kersanton, la paroi interne de sa cage d'escaliers recouverte de plaques d'opaline font de ce phare maritime l'un des monuments les plus visités du Finistère.
Se cachant derrière le phare, le sémaphore de Penmarc'h dépend de la Marine nationale, et a deux missions : une mission de défense (surveiller l'espace maritime et aérien, et veiller les fréquences radio) et une mission de service public (sauvegarder des vies humaines, éviter les catastrophes maritimes, veiller à l'application des règlements de pêche et de plaisance).
Aux pieds du sémaphore, de la chapelle Saint-Pierre et de l'ancien phare, le port Saint-Pierre pour petites embarcations. La tour adossée à la chapelle servait de clocher, de sémaphore avant de devenir phare provisoire au 16e.
Penmarc'h est un composé du breton penn, tête et marc'h, cheval, d'où sa signification de « tête de cheval » . Ce nom pourrait faire référence à la forme de sa côte. Autrefois, l'ensemble du pays Bigouden était nommé Cap Caval ou Tête de Cheval, cap étant issu du provençal cap, tête. Cet usage est attesté pour la première fois en français en 1529, chez Jean Parmentier dans son Journal du voyage. De 1793 à 1801, le nom officiel de la commune s'est orthographié Peunmarch.
Source : Wikipedia
Le Manoir de Kerazan, à l’instar du Pont de Cornouaille, finit par faire partie intégrante des paysages merveilleux ayant émaillé nos allers et venues entre Loctudy et Bénodet ou le Fouesnant lors de la Cousinade Hackspill, cuvée 2010.
La visite de cette grande demeure bretonne et de son domaine était impérative selon notre cousin Roland d’Annecy.
En effet, ambiance 19e garantie. Peintures sur toile ou sur céramique provenant de diverses écoles, ayant agrémenté la vie quotidienne du grand mécène que fut son dernier propriétaire Joseph Astor, retiennent l'attention. Sans oublier le merveilleux parc anglais, la ferme, le jardin potager et les différentes expositions d’artistes locaux dont vous serez, bien entendu, privés d’images.
Le château fut saisi en 1793 par le tribunal révolutionnaire de Quimper et fut revendu. Occupé successivement par Louis Derrien, par Edouard Le Normant des Varennes, architecte et neveu du précédent, par Alour Arnoult en 1847 qui rénove de façon importante la décoration intérieure, enfin par la famille Astor, dont le dernier descendant Joseph, sénateur-maire de Quimper légua le manoir à l’Institut de France.
Capitale du Pays Bigouden, Pont-l'Abbé (Pont-'n Abad en breton) était seigneurie d'une lignée laïque désignée en latin comme "Abbas Tudi", ou abbés de Saint-Tudy.
Le Château de Pont-l'Abbé, ancien donjon seigneurial des barons du Pont datant des 14e et 18e, abrite la mairie et le musée bigouden.
La magnifique église Notre-Dame des Carmes, ancienne chapelle d'un couvent de pères carmes, fut construite entre 1383 et 1420. De style gothique, elle renferme de nombreuses statues anciennes et une rosace.
Une promenade pédestre de 4 km, bordée de pins, serpente le long d'une rivière sans nom. C'est un site pour observer les oiseaux, notamment des hérons. Cette rivière dite de Pont-l'Abbé forme un estuaire bordé des ports de Sainte-Marine, Loctudy et l'ïle-Tudy.
Pont-l'Abbé est surtout un bourg commercial et tient marché tous les jeudis.
De retour du marché, les non Bretons lassés des produits de la mer ou ayant trop abusé des demoiselles de Loctudy, peuvent s'offrir un délicieux et convivial couscous royal quai Saint-Laurent.
NB : Pont-l'Abbé, rue du Château, peut aussi vous dépanner avec des pannini merguez après une soirée sardines au Beg Meil ...
Pont-Aven, ville de renom, doit sa réputation aux peintres mais aussi aux nombreux moulins, les belles demeures en granit et les jardins et espaces verts qui invitent à la flânerie.
Le parfum de nos souvenirs, probablement un peu éventé depuis 20 ans, nous a quand même permis de reconnaître le port à l'endroit où l'Aven, qui descend des Montagnes Noires, s'élargit en estuaire.
C'est au célèbre Moulin de Rosmadec datant du 15e que nous avons pausé... et préféré le cadre enchanteur d'une terrasse ensoleillée aux belles salles à manger.
Laissant derrière nous les galeries marchandes et le sentier de l'Amour, le peu de temps nous restant, par cet après-midi radieux, nous permit de visiter l'église St-Joseph et de nous offrir la promenade Xavier Grall, itinéraire piéton fleuri en toutes saisons, véritable havre de paix au coeur de la ville. Voir l'album.
Un séjour à Concarneau lors d'une vie antérieure ne nous avait pas permis de découvrir sa ville close. Certes touristique, elle mérite toutefois le détour surtout quand une excellente musique vous accueille dès l'entrée...
Découvrez Concarneau
La Mairie de Concarneau, fière de détenir les labels Ville d'Art et d'Histoire, Ville fleurie et Ville Internet, vous invite à
avec les commentaires de Jean-Paul Ollivier.
Dès notre arrivée au port de Loctudy, nous avions été fascinés par ce qui semblait être une île. Ce n'est que quelques jours plus tard que nous avons découvert le nom de cette presqu'île qui fut bien une île dans les temps anciens : l'Île-Tudy.
l'Île-Tudy, en avant-plan le phare de la Perdrix, apparaît encore plus magique de la pointe du Langoz au lever du soleil.
l'Île-Tudy vue de la plage du Langoz au lever du soleil le 1er septembre 2010
Située sur une presqu’île fermant la rivière de Pont l’Abbé face à Loctudy, l’Ile-Tudy (voir album) est un village plein de charme et certainement l'un des plus attachants du pays Bigouden.
Saint Tudy (5e ou 6e) ou saint Tudi (en Breton) ou Tudius, Tudinus, Tugdin, saint patron de l'île de Groix, dans l'Église catholique, aurait été le disciple de saint Guénolé et le collaborateur de saint Corentin ; fêté le 9 mai en Occident. Une controverse hagiographique porte sur l'équivalence entre saint Tugdual et saint Tudy.
Pause préférée du quatuor de choc
Loctudy, 7e port français, au coeur du pays bigouden, est un port artisanal très actif dont la spécialité est la langoustine baptisée "La demoiselle de Loctudy".
Loctudy, 9h00 du matin
Il y a 20 ans, Loctudy s'est agrandi d'un port de plaisance dont la capacité d'accueil est de plus de 585 places sur pontons et 76 sur bouées. Loctudy héberge un voilier de plus de 12 mètres appartenant à une concitoyenne de Hestroff.
Loctudy est limitrophe de Pont-l'Abbé où nous irons faire le marché, de Plobannalec-Lesconil et la commune de l'Île-Tudy, ancienne île devenue presqu'île qui se trouve vis-à-vis du port, de l'autre côté de l'estuaire.
Il est dimanche matin, peu après 09h00. Les touristes ont déserté la station balnéaire. Nous ne découvrirons que le port de pêche en sommeil.
Loctudy, plage du Langoz, au coeur de l'après-midi
Le retour des bateaux côtiers dans le port du Guilvinec est un événement quotidien et incontournable. Sous l'oeil impatient des goélands et des indigènes massés sur le belvédère, les marins y viennent décharger leur pêche du jour de 17h00 à 17h30 (voir album).
http://www.leguilvinec.com/
Laissant derrière nous la ville de Quimper, nous avons eu envie de pousser jusqu'à Douarnenez, ville portuaire et ouvrière.
L'île Tristan
La configuration des lieux et une certaine cacophonie entre les Quetsches hestroffoises et Gertrude, le GPS de notre chevalier servant, nous a fait rater le grand port sardinier. Par contre, il nous a été possible de nous arrêter dans un authentique bar à Penn Sardin et découvrir le port de plaisance des quais de Tréboul en face de l'île Tristan.
Selon la légende de la ville d'Ys, une cité prospère et insoumise aurait été construite jadis dans la baie de Douarnenez, avant d'être engloutie par l'océan en guise de punition divine. Cette légende, mise en forme au 12e, recrée un passé mythique à la Cornouaille en se basant sur des personnages historiques ayant marqué la région avant l'an mil et l'époque des invasions scandinaves.
Cette île a été identifiée avec l'île Tristan et son nom ancien, qui fait référence à saint Tudy, pourrait être à l'origine du nom de la ville qui signifie la terre de l'île (douar an enez) en breton.
L'île n'était pas accessible à pied car marée montante.