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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 12:14

Nous avons déjà par le passé eu l'occasion d'évoquer Ferdinand Hubert Didaccus d'Attel, descendant des seigneurs de Luttange. Sa présence à Hestroff nous avait toujours intriguée. Or lors de nos dernières balades nous sommes tombée nez à nez avec la dernière demeure de Ferdinand.

 

Bil-14zou2013-DSC_1159-d-attel-remy.jpg

 

Lui et son épouse Catherine Rémy, native de Hestroff, reposent à Kédange-sur-Canner, commune qui a su préserver son ancienne nécropole. De quoi compléter les données en notre possession avec les dates de décès des époux et de pousser encore davantage nos recherches sur les derniers seigneurs de Luttange.

 

Surprise ! Ferdinand d'Attel n'a pas été le premier à s'allier à la roture. D'autres l'ont précédé. Il est vrai que la Révolution était passée par là aussi...

 

Ainsi donc, pouvons-nous supposer que la présence à Hestroff de Ferdinand n'était pas dû au seul hasard. Sa soeur Christine Suzanne dite Louise n'avait-elle pas épousé en 1828 Louis Salmon, marchand de vin en gros, de Freistroff où elle décéda ? Sans oublier sa cousine Marie Françoise Hatard de Pallant qui avait épousé un Bassompierre  dont le petit-fils, cabaretier,  épousa à Hestroff une Hombourger.., dont François x Barbe Nadé, dont Joséphine qui épousa Jean Joseph Goby, dont descendants toujours sur Hestroff...

 

Les voies de la généalogie ne sont pas toujours inpénétrables. Beaucoup de persévérance et un peu de chance.

 







 


 

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 08:32

dicop-Nicolas-Veckring.jpgQui ne connaît feu Nicolas Dicop, archiprêtre de Distroff, Guénange et Metzervisse, qui avait fêté 50 ans de sacerdoce à Veckring, commune profondément marqué par cet érudit, auteur de nombreuses monographies consacrées à notre histoire locale ?

 

De passage, très récemment, à la chapelle de Veckring qui se faisait une beauté pour la traditionnelle procession du 15 août, une âme aimable nous indiqua que la dernière demeure de Nicolas Dicop était désormais à Königsmacker.

 

Ainsi donc, notre chanoine avait donné l'ordre de retourner chez lui pour probablement reposer auprès des siens.

 

bilds-14aou2013-DSC_1123-abbe-nicolas-dicop.jpgDernière demeure de Nicolas Dicop auprès de ses soeurs et de ses parents Eugène et Elisabeth Richar © 14 aout 2013

 

Depuis le temps que nous carressions l'espoir d'établir les liens généalogiques avec Hestroff et tous ceux ayant ce patronyme parmi leurs ascendants... nous voilà en présence des parents de Nicolas qui vont pouvoir nous dévoiler les mystères qu'il entretenait autour de sa naissance.

 

Eugène Dicop, père, né à Koenigsmacker, nous fait, en effet, remonter au couple Jean de Gomelange, premier point de chute des Dickkoppe de Trèves, et Barbe Lapicida de Hestroff, descendante d'une lignée de meuniers bien connue en pays de Nied. Ce couple eut 8 enfants, dont Nicolas né en 1814 à Anzeling. Nicolas trouva chaussure à son pied à Königsmacker où naquit en 1846 son 2e fils Jean, cité journalier à Koenigsmacker. Quant à Jean et Marie Kirche, le couple eut à Königsmacker deux fils, Nicolas en 1883 et Eugène en 1885.

 

Ainsi donc Nicolas Dicop, curé de Veckring, historien émérite, naquit à Königsmacker en septembre 1920 pour y revenir définitivement le 7 février 2012.

 

En l'absence d'un chaînon manquant, il ne nous sera toutefois pas encore possible d'établir un lien avec son homonyme de Saint-Avold, dont les parents ont aussi transité par Hestroff.

 


 


 

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Communauté de paroisses St Maximin Kolbe


 


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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 22:37

Tous les ouvrages anciens et contemporains évoquent Bouzonville à travers son abbaye... Si Bouzonville doit sa prospérité aux reliques de la Sainte Croix depuis le 11e , il ne faudrait pas occulter pour autant son passé celtique, romain puis mérovingien.

 

BZL1jun09 17Bouzonville, Eglise Ste Croix © solnade 2001 pour hestroff.com


 

La page histoire du site officiel de la commune de Bouzonville rappelle à ce propos que des fouilles entreprises en 2003 par les services d'archéologie de la région ont au moins cerné trois sites "préhistoriques" qui mériteraient peut-être d'être exploités dans un futur proche.

 

Les Romains y ont laissé des traces et un cimetière mérovingien, à la fin du 19e, dont des tombes témoignent de la présence des Francs, barbares germaniques, qui se sont substitués progressivemrnt aux gallo-romains.

 

Mais à Bouzonville il y a également les sépultures des balbutiements de la maison Lorraine au sein de l'incontournable abbaye de Sainte-Croix où furent inhumés le comte Adalbert, tige de la maison de Lorraine, Judith, son épouse, Gérard, comte et marquis, fils d'Adalbert et de Judith, père de Gérard d'Alsace, duc de Lorraine ainsi que son épouse Giselle.


Ainsi, la petite ville de Bouzonville bâtie dans la plus jolie position, à l'extrémité d'une charmante vallée et sur la croupe d'un mamelon baignant ses pieds dans la Nied et le ruisseau de Brettnach, est passée à la postérité successivement sous les noms de Bosonisville, Busendorf, Busendrof etc. De toutes les explications dont ce toponyme a fait l'objet, nous retiendrons celle de feu docteur Bohler, fondateur de la clinique de la femme à  Luxembourg-capitale, obstétricien émérite, Dr Bohler, un homme charmant et pas dénué d'humour, nous expliqua fort sérieusement que là où nous étions née, c'était le village des "Busen", soit les seins en français...que probablement les Bouzonvilloises avaient de jolies seins. Avant de tâter les nôtres, il avait dû en évaluer plus d'une paire en provenance du pays de Nied...

 

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http://www.mairie-bouzonville.fr/histoire/aux-origines-de-bouzonville

 

 

 

 


 


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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 21:01

Mercy, son château, le nouveau CHR

 

Le château de Mercy, sur le ban d'Ars-Laquenexy, commune bien connue pour ses jardins fruitiers, date de 1905. Construit sous l'annexion allemande, ce château relativement récent a été construit sur le site de Mercy, village disparu chargé d'histoire. Les fouilles archéologiques liées à l'implantation du nouveau CHR ont en effet mis à jour des ruines d'une villa gallo-romaine.

Les derniers occupants du château étaient une délégation canadienne appartenant à l'OTAN du temps ou la NATO était en France avant d'aller se réfugier à Bruxelles.

 


Mercy-jan2013-DSCN2956.jpg

Château de Mercy  © 18 janvier 2013

 

 

Allons maintenant du côté d'un autre château également construit sous l'annexion allemande. Il s'agit du château de Charleville-sous-Bois, construit après 1912 par un industriel allemand de Saarbruck.


Le château de Rexroth fut transformé en maison de convalescence dès 1925. Les premiers malades étaient en fait des femmes convalescentes traitées au grand sanatorium de Schirmeck. Lors de la dernière guerre, la maison connut des fortunes diverses. Y séjournèrent des femmes d'officiers allemands avec leurs enfants. En 1944, elle devint même annexe de la maternité Sainte-Croix de Metz, celle-là même qui vient de fermer pour s'installer à côté du château de Mercy...

 

Charleville-18jan2013-DSC07321.jpgMaison de convalescence de Charleville-sous-Bois © 19 janvier 2013

 

 

Après 1947, la maison de convalescence de Charleville-sous-Bois, uniquement ouverte aux hommes jusqu'en 1999, accueillit les mineurs en repos avant de s'ouvrir vers d'autres régimes de sécurité sociale.

 

Aux termes d'une vaste opération de construction-réhabilitation (le château a brûlé en 1986), l'établissement de soins aux locaux entièrement rénovés offre des services de soins de suite et de réadaptation polyvalents de qualité ainsi qu'une unité de soins de longue durée.

 

 

 

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http://www.ars-laquenexy.fr/village/index.html

http://www.charleville-sous-bois.com/visite.php

 

Photo : de Mercy à Charleville... c'est décidément la vie de château...
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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 15:55

 

 

Lorraine-Orleans-Elisabeth-Charlotte---son-fils.jpg

 

  • Léopold (1699-1700)
  • Élisabeth Charlotte (1700-1711)
  • Louise Christine (1701-1701)
  • Marie Gabrielle Charlotte (1702-1711)
  • Louis (1704-1711)
  • Josèphe Gabrielle (1705-1708)
  • Gabrielle Louise (1706-1709)
  • Léopold Clément Charles (1707-1723)
  • François III Étienne (1708-1765), duc de Lorraine et de Bar, puis grand-duc de Toscane et empereur romain germanique épouse en février 1736 Marie-Thérèse d'Autriche, « roi » de Hongrie et de Bohême (1717-1780) (16 enfants dont l'empereur Joseph II du Saint-Empire et la reine de France Marie-Antoinette d'Autriche)
  • Éléonore (1710-1710)
  • Elisabeth-Thérèse de Lorraine (1711-1741), mariée en 1737 à Charles-Emmanuel IIIroi de Sardaigne (1701-1773) (3 enfants)
  • Charles Alexandre Emmanuel (1712-1780), gouverneur des Pays-Bas autrichiens (1741-1780), grand maître de l'Ordre Teutonique (1761-1780) épouse en 1744 Marie-Anne d'Autriche (1718-1744) (sans postérité survivante)
  • Anne Charlotte de Lorraine (1714-1773), abbesse des chapitres nobles de Remiremont, de Mons et d'Essen
  • Une fille morte peu après sa naissance (1718)
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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 12:25

Mademoiselle d'Orléans, duchesse de Chartres, duchesse de Lorraine

 

Elisabeth Charlotte de OrleansMademoiselle de Chartres, née le 15 septembre 1676, épousa, le 7 octobre 1698, Léopold-Charles, duc de Lorraine et de Bar. Ses hautes qualités et l'amour de ses sujets l'appelèrent à la régence après la mort de son mari. Elle fut la mère de François 1er, empereur d'Allemagne et époux de Marie-Thérèse. Il existe une Histoire abrégée de la vie privée et des vertus de cette princesse, par le P. Collin, Nancy, 1762, in-12.

 

A l'issue de son mariage, voir Saint-Simon, ch. LXII, t. IV, p. 34 et suivantes, la dot fut réglée : 900000 livres du roi comptant en six mois, et 400000 livres, moitié de Monsieur, moitié de Madame, payables après leur mort, et 300000 livres de pierreries. L'envoyé du duc présenta à Mademoiselle, de la part de son maître, pour 400000 livres de pierreries.

 

Celle qui, selon l'avis de sa propre mère,  jolie taille, bonne mine, de bons sentiments, pas très belle mais ne donnant aucun souci du côté coquetterie ou galanterie,  n'était pas moins populaire que son mari en arrivant à Nancy. Elle aurait été d'une grande affabilité envers tous. Elle visitait les simples bourgeois et causait volontiers en patois avec les paysans. S'était-elle rendu en Lorraine germanique où tant de souabes et tyroliens s'étaient installés pour reconstruire villes et villages ?

 

Si la duchesse de Lorraine était assez douce, elle semblait tout de même avoir hérité de sa mère la princesse palatine d'une certaine rude franchise de langage. De la favorite de son mari, n'écrivit-elle pas à sa mère en 1717 : "je crois que la guenipe qui est maîtresse du duc de Lorraine lui a donné un philtre ... lorsqu'il ne la voit pas, il est trempé d'une sueur froide, et, pour que le con de mari reste tranquille et calme, le duc fait tout ce qu'il veut..." Elle ne croit pas si bien dire... plus tard, en 1729, Léopold sur son lit de mort était poursuivi par l'idée fixe de se rendre chez sa maîtresse. Il employa même le peu de forces qu'il lui restait à écrire à son épouse pour lui recommander M. et Mme de Craon.

Nommée régente, Elisabeth-Charlotte, magnanime, ne se vengera pas de ces longues années de souffrance. Elle ne prit aucune mesure contre les favoris du duc. Elle se contenta de suspendre M. de Craon de ses fonctions de grand écuyer. Il était autrement urgent de prendre des mesures pour atténuer les dilapidations de feu le duc.

haroue-chateau.jpg

 

Par la suite, Elisabeth-Charlotte accepta l'invitation de sa rivale détestée au château d'Haroué, magnifique résidence qui appartenait au prince de Craon. Elle y résida jusqu'à ce que le château de Commercy fût en état de la recevoir pour y finir ses jours dans l'isolement et l'oubli.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 00:00

Mademoiselle d'Orléans, duchesse de Chartres, duchesse de Lorraine

 

Leopold-Lorraine

Fils de Charles V, duc titulaire de Lorraine et de Bar, et d'Eléonore d'Autriche, reine douairière de Pologne, soeur de l'empereur Léopold 1er,  Léopold de Lorraine naît à Innsbruck, capitale du Tyrol,  le 11 septembre 1679. Il deviendra duc effectif de Lorraine et de Bar de 1697 à 1729.

 

Occupés militairement par les Français, les duchés de Lorraine et de Bar n'avaient pu accueillir leur duc Charles V réfugié à la cour d'Autriche, encore moins son descendant. Aussi le jeune Léopold  fut-il éduqué par sa mère à Innsbruck pendant que le père s'illustrait contre les Turcs. A la mort de son père, Léopold reçoit le titre de duc de Lorraine et de Bar à l'âge de dix ans. Son duché restera occupé par les troupes françaises mais sa mère en sera régente. Après avoir eu un précepteur irlandais catholique, Léopold sera envoyé à Vienne pour y recevoir une éducation militaire. Comme son père, il s'engagera dans l'armée impériale.


La guerre de la ligue d'Augsbourg prend fin. Dans le cadre des négociations à Ryswick en vue d'une paix définitive entre France et Autriche, l'union d'Elisabeth-Charlotte d'Orléans, nièce de Louis XIV, et de Joseph, fils de l'empereur germanique fut envisagée. Il n'en sera rien. Louis XIV acceptera néanmoins de restaurer la suzeraineté impériale sur les duchés de Lorraine et de Bar avec promesse de mariage entre sa nièce et Léopold ..  C'est ainsi que le traité de Ryswick, signé le 30 octobre 1697, rendra ses duchés au dernier ayant-droit.

 

Luneville_chateau.jpg


Le 14 mai 1698, la petite cité de Lunéville fut en liesse. Au centre des principales places s'élevaient des arcs de triomphe; toutes les maisons étaient ornées de lauriers et de drapeaux; le long des rues, des guirlandes de feuillage et des rangées de sapins, plantés pour la circonstance, donnaient à la ville un air de fête. ... La joie devint du délire lorsqu'on vit s'approcher un somptueux cortège cavaliers et de carrosses. En tête, s'avançait, sur un cheval fringant, le jeune duc de Lorraine, Léopold, qui reprenait enfin possession de ses Etats héréditaires, dont sa famille avait été chassée depuis plus de trente ans...

 

Source : Gaston Maugras, 1925

 

 

L'année qui suivit son retour, Léopold épousait celle qui avait été destinée à son cousin Joseph de Habsbourg..., la nièce de Louis XIV, Elisabeth-Charlotte d'Orléans, fille de Monsieur et de sa seconde femme, la Princesse palatine de Bavière. On disait que c'était une princesse douce, aimante, honnête ...


Le mariage eut lieu par procuration à Fontainebleau le 13 octobre 1698, de vivo à Bar-le-Duc  une semaine plus tard. Le mariage consommé le soir même, un petit garçon, premier d'une couvée de 14, naîtra l'année suivante...

 


  La dernière duchesse de Lorraine


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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 19:00

  Léopold, dernier duc de Lorraine

 

Elisabeth-Charlotte d'Orléans °1676+1744, désormais duchesse de Lorraine, entretint une longue correspondance avec Madame, sa mère, la princesse palatine. Cette dernière, qui disait ne jamais s'ennuyer tant elle avait plaisir à écrire de longues lettres à sa fille tous les dimanche, mardi et vendredi (les autres jours étant réservés à sa chère Electrice, sa tante Sophie de Hannovre) et cousins et cousines du Saint Empire germanique.

charlotte-de-baviere-Princesse_Palatine.jpgBeaucoup de lettres ont disparu. A nous de dégoter des écrits évoquant la vie à la cour de Nancy ou de Lunéville où Léopold et sa suite dut se réfugier lors de la guerre de succession. Car les lettres de Madame, la duchesse d'Orléans, et de sa fille, la duchesse de Lorraine, sont dignes d'attention car écrites au fur et à mesure des événements.

Charlotte-Elisabeth von der Pflaz-Simmern et non de Bavière, deuxième épouse de Philippe, frère de Louis XIV, se distinguant par une originalité que personne n'osait imiter, vivait étrangère à et dans une cour qui se voulait brillante. Passionnée par les chiens et les chevaux, celle qui n'avait de complaisance que pour son roi (qui le lui rendait bien d'ailleurs) et son mari homo (pour lequel elle avait tout de même le plus grand mépris), avait-elle élevé Elisabeth-Charlotte à son image ?


Elisabeth_Charlotte_de_Orleans.jpgCertains auteurs prétendent que la duchesse de Chartres, en épousant Léopold de Lorraine, aurait été ravie de se voir délivrée de la rude férule de Madame... Elle n'hésitera cependant pas à tenir exactement au courant la princesse palatine de ce qui se passait à la cour lorraine : "C'est une malédiction ces affreuses maîtresses, partout elles causent du malheur; elles sont possédées du démon. Madame de Craon et son prince rongent le prince jusqu'à la chemise". Force est de constater que tout comme Madame sa mère, la duchesse se laissait entraîner aux plus plus violentes injures. 

De son côté, en femme pratique, la Palatine, qui avait déclaré peu avant le mariage de sa fille que le célibat est le meilleur état, que le meilleur des hommes ne vaut pas le diable, que l'amour dans le mariage n'est plus du tout à la mode et passerait pour ridicule, trouvait que sa fille pourrait encore prendre son parti quant à l'affection de son mari. Ce qui la révoltait surtout c'était les folles dépenses de son gendre pour Madame de Craon et ses enfants, dépenses qui ruinaient les enfants légitimes.

 

Le duc de Lorraine, en effet, ne se contentait pas d'offrir à sa maîtresse des fêtes coûteuses mais il comblait d'honneur les enfants et avait doté richement es filles Craon. Ce qui fit dire à la duchesse de Lorraine que "Il n'y a point de rois qui aient fait à leur favoris une plus belle fortune... L'on songe à établir cette race sans songer à la sienne propre".

 

Vrai que le prince de Craon fermait les yeux et profitait des plus grandes libéralités du duc de Lorraine. Entre les titres et les honneurs, il recevait sans cesse des bénéfices, des donations de terre, tant et si bien qu'il jouit bientôt de revenus considérables. 

Vrai aussi que la princesse de Craon eut de 1704 à 1730 rien que 20 enfants, sans que ces maternités répétées nuisissent en rien à la passion qu'elle avait inspirée à Léopold.

Au fait, que savons-nous exactement de celle qui allait devenir la mère de l'Empereur ?

 

La dernière duchesse de Lorraine

 





 


 


 


 

 

 

 


 

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 19:22

 La Lorraine désormais mariée aux Habsbourg

 

Nous avons eu l'occasion d'évoquer pour vous Charles V de Lorraine, duc d'un duché où il était interdit de séjour.  Après sa mort, son épouse Eléonore, soeur de l'empereur, se battit férocement pour le recouvrement de l'indépendance de la Lorraine ducale que son fils aîné, Léopold, put retrouver à l'issue du Traité de Ryswick.

Mais comment et pour combien de temps, Léopold retrouvera-t-il la Lorraine de ses pères, champ clos que s'étaient disputés Allemands, Français et Suédois ? Jadis riche, la province livrée à la soldatesque, ne pouvait offrir qu'un tableau lamentable.

 

Leopold-Lorraine.jpgLes Lorrains allaient cependant sortir d'un affreux cauchemar. Après son père, Léopold fit venir des étrangers pour rebâtir les villes et les villages, repeupla nos campagnes, encouragea l'agriculture, l'industrie, le commerce.


Neveu de l'Empereur, Léopold voulut l'être aussi du roi de France en épousant le 12 octobre 1698 une nièce de Louis XIV, Elisabeth-Charlotte d'Orléans, fille de Monsieur et de sa seconde femme, la princesse palatine de Bavière, Charlotte Elisabeth von der Pflaz-Simmern, connue comme la commère de la cour de Louis XIV.

 

La tranquillité de Léopold, qui aurait eu les qualités d'intelligence nécessaires pour rendre la prospérité à ses Etats,  fut de courte durée. Les Provinces Unies, l'Angleterre et la France se mettent d'accord pour partager à l'amiable la succession du roi d'Espagne, Charles II, époux de Marie-Louise d'Orléans, soeur aînée d'Elisabeth-Charlotte, sa belle-soeur en somme. Dans ce contexte, il lui fut proposé de céder la Lorraine contre le duché de Milan qui appartenait à l'Espagne... Que fit-il ... alors que les Lorrains l'avaient reçu avec le plus vif empressement ? Il signa le 16 juin 1700 le traité qui le dépossédait de son duché ...

 

Capture-d-orleans-elisabath-charlotte-et-leopol-1er-de-Lo.JPG

 

 

Mais Charles II d'Espagne avait laissé un testament en faveur du duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV rendant furieux le roi d'Angleterre et l'Empereur, tonton de Léopold. D'où nouvelle coalition et nouvelle menace pour la Lorraine.


La guerre de succession d'Espagne s'ouvre. La Lorraine se retrouve cernée par les armés françaises et impériales...


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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:38

Les hussards au Ban Saint-Jean

 

Ladislas Valentin Esterhazy naquit dans la commune du Vigan, Languedoc, en 1740, du mariage de Bélint Jozsef Esterhazy (°1705  Košice, Hongrie) et de Philippine de Nougarède de la Garde (1718-1792 ). Après la mort de son père en juillet 1743 en Allemagne (à Dillingen en Sarre pour certains auteurs; pour d'autres à Aschaffenburg en Bavière), le jeune garçon est adopté par le comte Laslo Berchény, ami et compagnon militaire de son père et proche du roi de Pologne déchu Ladislas Leszcynski.


esterhazy-valentin-ladislas-2.jpgValentin Ladislas ou Ladislas Valentin commença sa carrière militaire dans le régiment de hussards Berchény du nom de son père adoptif.  Il assista aux grandes batailles du corps français en Allemagne et fut promu lieutenant-colonel en 1761, à l'âge de 21 ans. Puis grâce à Etienne de Choiseul, quasi 1er ministre de Louis XV,  il obtint l'autorisation de lever en son nom un régiment de hussards en 1764. Ainsi naît la légende du 3e régiment des hussards.


Plusieurs missions diplomatiques en Europe centrale  furent confiées à notre jeune comte, notamment celle de transmettre en 1770 le portrait du futur Louis XVI à Marie-Antoinette à Vienne, dont il gagna vite la sympathie et la confiance.

 

 

Après être devenu propriétaire d'un régiment qui stationnait soit à Metz, soit à Strasbourg, soit à Rocroi, le colonel Esterhazy au zénith de sa carrière épousa la fille du richissime comte d'Allweyl ou Hallwil voir Halvill en présence de Louis XVI et le cercle des proches de la famille royale.

 

Puis vint la Révolution. Il émigre en Russie où il rédige ses Mémoires dont le texte ne fut publié qu'e n 1905 par Ernest Daudet. Le comte d'Esterhazy y dévoile dès les premières lignes que ses Mémoires ne sont pas destinées à la publication mais à l'intention de ses enfants destinés à la carrière politique et ou militaire.


Une naissance illustre, mes enfants, est un grand avantage. Elle donne une espèce de droit à recueillir le prix des services rendus par d'autres à la patrie ou au souverain; elle rapproche des grandes places et l'éducation soignée qu'elle procure permet d'y prétendre. Mais ces prérogatives uniquement dues au hasard sont liées à des obligations impérieuses. Ce n'est pas assez d'être issu de braves guerriers ou de grands hommes d'Etat; il faut acquérir leurs talents et montrer leur courage. On a le droit d'exiger davantage de gens d'une naissa nce distinguée, puisqu'ils jouissent en entrant dans le monde de la reconnaissance de la société pour les services de leurs pères; ils doivent transmettre à leurs enfants les mêmes exemples de courage, de probité et de vertu, dont ont disposé ceux pour qui la fortune n'a rien fait.

 

Témoin et acteur de la fin de ce 18e siècle, sa capacité de plaire ont fait de cet éternel déraciné un ami tant des Habsbourg que de la royauté française et de la Tsarine.

 

Loin de la politique française, Esterhazy, ce prince hongrois apatride,  ferma les yeux le 23 juin 1805 à Luka en Ukraine,  propriété léguée par Catherine II.

 

Source : Mathieu Aubert, Budapest, 2007

http://tortenelemszak.elte.hu/data/17209/aubert.pdf

 

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Progéniture de Estehazy sur Geneanet par Philippe Bourelly

 


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Présentation

  • : Hestroff, village de la Moselle francique
  • : Hestroff avant, pendant, après, de 1680 à 1789, 1939-45, 2009, 2010, 2011. Ses habitants, son histoire, sa généalogie, son actualité. Histoire et généalogie pays de Nied, Metz, Moselle
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