Fin août, le chat de la voisine, celui qui nous snobe et nous toise depuis plusieurs années, est enfin descendu de son piédestal...
Sa maîtresse partie en vacances, Monsieur le chat, guère habitué à chasser, s'en est allé faire la manche chez les voisins. Où était donc passée sa superbe ?
Pas rancunière pour un sou, nous l'avons accueilli bien volontiers. Quelques achats pour notre invité, lait, croquettes et petits pots... bref, tout ce que nous avons l'habitude de ramener aux chats errants de la Mémé.
Mais, Monsieur... pardon Madame semble avoir été élevée dans le luxe. Fi des croquettes ! Le lait ? On lape du bout de la langue... Ah mais, les petits pâtés boeuf, poulet, saumon ... ! On en redemande ! En veux-tu en voilà !
Madame est certes un gourmet mais aussi une grosse gourmande. Elle ne se contente pas d'un ravier. Non ! Il lui en faut un 2e, un 3e. La ruine quoi ... Elle balance la queue de droite à gauche, pleure comme un bébé, se frotte contre les jambes quand elle n'essaye pas de se frayer un chemin jusqu'à la cuisine. Bref, elle fait du forcing !
En cette belle arrière-saison, alors qu'on a encore le plaisir de vivre la porte de terrasse grande ouverte, Madame ne nous lâche plus les baskets. Un véritable siège. Elle s'installe devant le pas de porte pour nous observer. Dès qu'elle pense que nous avons baissé notre vigilance, elle pénètre dans la maison à pas de félin. Un " non " ferme suffit toutefois pour qu'elle tourne les talons tout en donnant immanquablement une griffade au tapis du seuil, langage que nous n'avons pas encore réussi à décoder.
Quand agacée, nous fermons la porte à regret - pour éviter qu'elle ne dépose ses phérormones-, elle grimpe carrément sur la table de jardin d'où elle peut continuer à observer la maisonnée. Elle peut y rester des heures jusqu'à ce la porte se rouvre !
Telle attitude ne relèverait-elle pas du harcèlement ...? que faire ?
Entretemps, sa maîtresse est de retour. Elle doit recevoir son petit dèj car au petit matin elle n'apparaît plus. Mais, à l'heure de l'apéro... qui revoilà ???
Nous n'aurions jamais dû céder à la pitié... Comment faire comprendre à ce chat que maintenant que son maître est de retour, chacun chez soi et le Bon Dieu pour tous ?
Hier soir, nous avons peut-être trouvé la solution. Déjà la veille, quand nous nous étions saisi du tuyau d'arrosage, il nous avait semblé qu'il avait vite déguerpi. C'est bien ce qui arriva. A peine le robinet ouvert que déjà notre chat avait filé.
Plus tard, il est revenu se promener sur le mur d'enceinte, là où nous on aime l'observer ...
Chacun son tour !