Henri van der Noot, ou plus connu sous le nom de Heintje, chef des patriotes du Brabant, à la tête d'une première insurrection en 1787, avait dressé un véhément réquisitoire contre l'empereur Joseph II, roi des Romains, roi de Hongrie et de Bohême, archiduc d'Autriche et duc de Brabant. Heintje Vander Noot, né le 7 janvier 1731 à Bruxelles, était avocat, homme d'Etat et écrivain francophone. Son père Nicolas, seigneur de Vreschem (ou Vrechem), était amman de Bruxelles. Il était aussi issu des plus anciennes familles de vieille souche bruxelloise avec comme ancêtre Arnould Ute-Steenweg.
Après 1787, Henri s'était retiré à Breda d'où iI négocia des secours à Berlin et à La Haye, auprès des ambassadeurs d'Angleterre, de Prusse et des Etats-généraux, pour chasser les Autrichiens du pays. L'insurrection s'organisa et Vander Noot fit une entrée triomphale à Bruxelles en 1790.
Lorsque les troupes impériales eurent évacué le pays, il devint président du Congrès national, chargé du pouvoir exécutif. Puis il se retira en Hollande quand les Autrichiens reprirent le pays. En 1792, il engagea ses compatriotes à s'unir à la France, où il avait déjà de nombreux cousins...
Alors que Henri van der Noot est cité comme défenseur du peuple dans l'Histoire, dans l'histoire de la Révolution belge de 1790, Théodore Juste dit de lui :
"Ce juriste, destiné à devenir un jour le dictateur du pays, avait déjà conquis par son audace un grand ascendant sur la bourgeoisie de Bruxelles; aristocrate avec les états, démagogue avec le peuple, orateur grossier mais chaleureux, publiciste incorrect mais énergique, politique sans génie, mais dangereux agitateur, avait entrepris de plaider la cause du pays devant ses représentants. Le mémoire, présenté aux états, dénotait une connaissance profonde des vieilles chartes du Brabant; tous les actes du souverain réformateur y étaient analysés et jugés avec la plus grande hardiesse; Van der Noot ne se bornait pas d'ailleurs à contester la légalité de ces mesures, il invitait le peuple à veiller sans relâche sur ses antiques privilèges".
Par ailleurs, dans un drame historique en cinq actes et en prose, dédié à Sa majesté le Roi de Bohême et de Hongrie, traduit du flamand de Van-Schön-Swaartz, Gantois, par M. D. Beaunoir en 1790, Henri Vander-Noot (autre graphie), l'idole du peuple, aurait été "en tout temps la honte et devenu le fléau" de sa famille. Il y est aussi présenté comme un débauché, un noceur, un ivrogne "subjugué publiquement par la plus basse & la plus crapuleuse des prostituées" qui serait devenue sa femme.
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Le drame de Vander-Noot ou Histoire secrète ou anecdotique de l'insurrection belge par Beaunoir
Lettres originales de proclamation à charge de l'avocat Henri van der Noot, dépêchées au conseil souverain de brabant, le 17 avril 1789, scellées dans la forme ordinaire, etc...