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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 19:16

 

Le retranchement de Guise, évoqué par Mathias Robert de Hesseln, géographe de Louis XV et enfant de Hestroff, dans son dictionnaire universel daté de 1771, est situé au confluent de la Seille & de la Mozellevis-à-vis l'île Chambrière.

 

Capture-moselle-seille.JPGLe confluent Moselle-Seille entre Pont des Grilles et Pont Gambetta


 

Etrangement, le confluent Moselle/Seille fortifié par François de Guise, ne figure dans aucun guide touristique. Et pourtant...

 

Capture-Metz-retranchement-de-Guise-rempart.JPG© Géoportail


En s'aventurant avec maps.google du côté de la rue des remparts, on n'est que peu surpris que ce lieu chargé d'histoire depuis 1552 soit prisé par les promeneurs.

 

Capture-moselle-seille-promenade.JPG

Capture-moselle-seille-promenade-d.JPG

© Google

 

 

Miroir du temps et Promenade temporelle s'y étaient déjà aventurés depuis belle lurette ...

 

Metz-1552-de-Guise-Gallica.jpg© Gallica

 

 

Pour mémoire, la ville de Metz fut très reconnaissante à François de Guise, balafré comme le sera aussi plus tard son fils Henri, pour avoir créé les conditions favorables à une meilleure défense de la cité contre Charles Quint, même si maisons, églises, couvents abattus avait fait grincer des dents. A ce propos, F.-M. Chabert nous a laissé un mémoire de tout ce qui s'est passé à la démolition ... des lieux du retranchement de Guise, précédé d'une notice et accompagné de notes authentiques...

 

 

 

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 15:03

Capture-Prefecture-de-Metz.PNG

 

Le site officiel de la Préfecture de la Moselle, portail des services de l'Etat,  vous guidera dans le dédale de vos soucis administratifs. Aucun historique des locaux qu'elle occupe...


Rappelons que c'est Monsieur Christian GALLIARD de LAVERNEE le dernier préfet de la Région Lorraine. Il a été précédé par Bernard Niquet, nommé au Conseil d'Etat, qui figure encore dans certains sites officiels non mis à jour.  Notre sous-préfet était Jacques Goury, anciennement conseiller d’administration de l’Intérieur et de l’Outre-Mer. Odile Bureau lui a succédé et s'est installée à Boulay-Moselle.

 

 

Metz pref sep2011 CIMG1470La Rotonde de la préfecture, là où poirotent demandeurs de carte grise, de carte de séjour, etc...

 

Pas de vue directe du siège de la Préfecture. Trop de gendarmes (une manif est prévue). Trop indélicat aussi de troubler  l'aparté de notre camarade Gisou avec Dominique Gros, maire de la ville de Metz, un homme à l'écoute des humbles.

 

 

 

Metz pref sep2011 CIMG1480

 

Anciennement hôtel de l'Intendant du Roy, le bâtiment, édifié sur l'île de Saulcy entre 1738 et 1742, à l'initiative du maréchal Belle-Isle, symbolisait la hiérarchie des pouvoirs à Metz, où le gouverneur avait plus d’importance que l’intendant, contrairement aux autres provinces.

 


Metz pref sep2011 CIMG1466La cantine ou le mess - dixit Gisou - des fonctionnaires de la préfecture et du Conseil général de la Moselle

 

Metz pref sep2011 CIMG1454La Préfecture face au quai Félix Maréchal


Metz pref sep2011 CIMG1469

Le Pont de la Préfecture vers la cathédrale St-Etienne et la Place de Chambre

 

 

 

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La préfecture hier et aujourd'hui avec Miroir du Temps

 

http://www.miroirdutemps.fr/galerie-2-64-edifices-prefecture01-pn.jpg.html

http://www.miroirdutemps.fr/galerie-2-63-edifices-prefecture04-pn.jpg.html

www.miroirdutemps.fr/galerie-5-21-ponts-et-rives-quaifelixmarechal02-pn.jpg.html

 

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 00:00

Metz sep2011 CIMG1126

 

Parmi les anciennes demeures patriciennes de Metz, il faut citer l'hôtel de Burtaigne, sis place des Charrons à Metz, quartier Outre-Seille. L'hôtel est classé au titre des monuments historiques depuis 2006.

 

Construit dans les dernières années de la République de Metz par une famille membre des paraiges, les Gournay, maîtres-échevins de la ville, l'hôtel de Burtaigne est mentionné dans les écrits pour la première fois en 1531 lors du mariage de Claude de Gournay, fils de Michel, avec Catherine de Créhange.

 

Metz sep2011 CIMG1120

 

Les Gournay possèdaient déjà un hôtel rue du Grand Cerf, autre magnifique bâtiment historique de la ville de Metz. Celui de la place des Charrons fut donné à Jacques, frère de Claude, dont trois filles respectivement mariées avec Louis de Custine, Adrien de Waldeck et François Henri de Haraucourt. Voir article wikipedia.

 

 

Metz sep2011 CIMG1122

 

 

L'hôtel servit de quartier général à François de Guise (père du Balafré) en 1552 lors du siège de Metz mené par les troupes de Charles Quint.

 

 

Metz sep2011 CIMG1124

 

De nos jours, le quartier populaire d'Outre-Seille est relancé par des investisseurs. La Cour de Burtaigne, un des derniers programmes de logement neuf en centre-ville, propose des appartements de standing.

 

Tout ce que vous désiriez savoir sur l'hôtel de Burtaigne sur Wikipedia La Lorraine se dévoile Mairie de Metz Metz Outre-Seille Villages Lorrains, le terrier des Renards 

 

Photos inédites sur cap57

Même une page sur Facebook.

 

 

Metz sep2011 CIMG1125

 

 

 

 

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(villageslorrains@yahoo.fr ou au délégué, Jean-Marie Diligent, Hôtel de Burtaigne, 4, place des Charrons, 57000 Metz)

 

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 00:00

Thionville 18aou2010 794

Pont des Alliés


THIONVILLE, petite ville très forte, capitale du Luxembourg François, diocèse, parlement, intendance & recette de Metz; siège d'un baillage royal & d'un bureau des finances. C'est une bonne place de guerre où il y a grand état major, garnison, casernes, magasins, arsenal & artillerie, & on la doit mettre au rang des places de France de la première force. On y entre par 3 portes, celles de Metz, Luxembourg & Sarrelouis. Les François, ayant à leur tête le duc de Guise, la prirent sur les Espagnols en 1558 : elle leur fut rendue par le traité de Câteau-Cambrésis. Le marquis de Feuquières fut obligé d'en lever le siège en 1639, après avoir été battu par le général Picolomini (Piccolomini). Le grand Condé la reprit en 1643, après sa célèbre victoire de Rocroi; & elle est restée à la France par le traité des Pyrénées en 1659. Il s'y tint un concile en 844.

 

Cette ville est dans une situation avantageuse sur la rive droite de la Mozelle, à 6 lieues au septentrion de Metz & à la même distance de Luxembourg, à 9 lieues de Trèves, & à 76 de Paris. Le pont que Thionville a sur la Mozelle, pour passer de la ville au fort, est digne de l'attention de ceux qui aiment la méchanique : il est de parpentes sur des piliers de pierre dont il y en a qui sont éloignés de 60 pieds l'un de l'autre.

 

Il paroît que dans sa construction on a eu pour objet d'en rendre sa rupture facile, afin que la ville puisse, en cas de besoin, être en un instant séparée du fort.

 

Le nombre des habitants de Thionville va à 5600 : il n'y a plus que les anciens & le peuple qui y parlent la langue allemande, la garnison & les autres parlent communément la langue françoise. L'argent que les troupes y répandent contribue davantage à leur subsistance que leur commerce & leurs fabriques qui ne consistent qu'en quelques bonneteries & chapelleries.

 

Thionville 18aou2010 804

Saint-Maximin de Thionville, le presbytère et le parvis

 

Cette ville n'a qu'une seule paroisse qui vient d'être rebâtie fort proprement; elle est sous l'invocation de saint Maximin & la cure est à la nomination de l'abbaye de S. Maximin de Trèves. Il y a une nombreuse communauté de Capucins, des Augustins, des filles de sainte Claire & un hôpital militaire. Les Capucins ont un noviciat dans leur maison de Thionville, & les filles de sainte Claire prennent des pensionnaires.

 

Source : Dictionnaire universel de la France, M. Robert de Hesseln <1771

 

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A lire ou à relire le siège de Thionville de 1639 : la Lorraine sur ifrance.

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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 00:00

En novembre 2008, lors de nos recherches sur le généreux donateur de la paroisse de Hestroff, nous vous avions cité toutes les sources relatives à Mathias Robert de Hesseln, disponibles à ce moment-là sur le web. Entretemps, non seulement son fameux dictionnaire universel de la France est téléchargeable, mais d'autres éléments viennent compléter la biographie de Hesseln.

 

Mathias Robert de Hesseln, selon les archives parlementaires de 1787 à 1860, a laissé une veuve (La veuve Mathias Robert Hesseln et le sieur Hennequin, topographes de l'Assemblée nationale, sont admis à la barre. Ils viennent lui proposer d'étendre les con...). Peut-être pas de progéniture pour défendre sa mémoire...

 

 

 

Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de Louis Marie Prudhomme, An XIII (1804)

 

"FAULQUEMONT, bourg (Moselle) arrond. de Metz, ch.-l. de canton, près de la Nied allemande, à 13 kil. (3 l.) N de Morhange, 31 k. (7 l.) E de Metz, 18 kilom. (4 l.) S de Boulay. C'étoit le chef-lieu d'une terre considérable, érigée en marquisat, le 4 décembre 1629, par Charles III, duc de Lorraine, en faveur de la maison d'Haraucourt, éteinte depuis longtemps. Il y a une église paroissiale. Ce bourg a quelques tanneries. C'est la patrie de Mathias-Robert de Hesseln, censeur royal en 1733. On a de lui : Dictionnaire universel de la France, 6 vol. in 8e; Description topographique détaillée de la France, 71 cart. in-fol. Il y a dans ce bourg un sous-inspecteur des forêts. Pop. 1026. B. de p. "


 

Milieu, colonisation et développement durable : perspectives géographiques... par Vincent Berdoulay, Olivier Soubeyran, Paris, An 2000

 

"Il existe en effet un projet français qui date de 1780 et qui divise le pays en carrés uniformes (figure n° 5). Son auteur : Mathias Robert de Hesseln, censeur royal et géographe du roi. Dans le Prospectus de sa Nouvelle topographie ou description détaillée de la France divisée par carrés uniformes (Paris, 1780), Hesseln ne prétend pas modifier l'assiette administrative, mais seulement superposer à la France un quadrillage qui facilite sa cartographie, soit sa description à diverses échelles. Hesseln lui aussi s'oriente astronomiquement, puisqu'il organise son projet à partir du méridien de Paris, qui n'est autre que celui de Cassini, mesuré par triangulation en 1720 : en outre, pour permettre une triangulation de plus en plus fine, Cassini avait procédé au découpage de la France par rectangles; même si l'analogie avec l'Ordinance est sans doute fortuite, elle ne laisse pas d'être frappante. Hesseln propose des subdivisions selon ce qu'il appelle le système des neuf et baptise chaque subdivision d'un terme technique, soit, du général au particulier : régions-contrées-districts-territoires-bancs-cantons-ténements-careaux-pièces-mesures.

Neuf ans plus tard, la proposition de Hessel a bel et bien été reçu comme une méthode de découpage politique par la Révolution.  ... suite


 

L'intermédiaire des chercheurs et curieux, Volume 5, Paris 1869

 

"... L'auteur de ce projet de division cadastral est Robert de Hesseln, géographe de la ville de Paris, et auteur d'un dictionnaire (géographique) universel de la France encore estimé. Les biographies ne font aucune mention de ce savant." (Géographie historique de la France, par L. Dussieux. Paris, Didot, 1843, in-8; feuillet supplémentaire placé après la préface).

Selon Ersch, Quérard et Bégin (Biographie de la Moselle), qui ne donnent point d'autres détails, Mathias Robert de Hesseln, d'abord professeur de langue allemande et inspecteur des élèves de l'Ecole royale militaire, devenu ensuite censeur royal, né à Falkenburg ou Foulquemont (Moselle) le 20 mars 1733, serait encore auteur de Nouvelle topographie ou description détaillée de la France, 71 cartes, avec les Discours. Paris, 1785, in-folio. Il serait intéressant de s'assurer ici si ce dernier ouvrage ne contiendrait pas, en substance ou en totalité, la publication des Manuscrits (?) de Versailles découverts par M. Dussieux. Les plus récentes biographies ont continué à passer sous silence Robert de Hesseln.


(Epernay) Suum Cuique."

 

Bibliotteca historica, volume 12 - Par Burkhard Gotthelf Struve,Christian Gottlieb Buder,Johann Georg Meusel, 1793

 

118 Scriptores de rebus Francogallicis

 

Par M. (Mathias) Robert de Hesseln, c-devant professeur en Langue Allemande et Inspecteur de MM. les Elèves de l'Ecole Royale Militaire. à Paris 1771. VI Voll. in 8.  Auctor ipse sancte affirmat, maximum se collocasse laborem in hocce opere persiciendo atque polendo; praeter permultos libros typis expressos, adiutum se suisse manuscriptis, ab hominibus, qui loca, de quibus sermo est, curiosus consideraverint, compositis; super locis adeo maioris momenti plus una vice consuluisse viros bene de iisdem edoctos.

Cf. Journal encycl. a. 1772. Febr. p. 454 fqq.


Nouvelle topographie ou Description détaillée de la France, divisée par Carrés uniformes par Robert de Hesseln, à Paris 1780 fqq... Voll. in fol.


 



 


 

 



 


 

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 14:58
Thimothée, père de François Adam, grand-père de Math. ROBERT de HESSELN


"Le onzième juin de l'année 1726 est décédé Thimothée ROBERT , régent d'école à Hestroff depuis  trente ans, âgé de cinquante ans munis des sacrements de la Sainte Eglise,  et cela dans l'hôpital Saint-Georges où il est allé se faire traitter d'une fâcheuse incommodité qui luy était survenue à une jambe. Il y est mort et enterré. Lequel a donné et légué par testament à l'église de Hestroff 14 écus pour avoir une messe annuelle au mois de novembre. La moitié de la rente sera pour Monsieur le Curé et l'autre pour la fabrique."
Signé : Damien HENWEILLER

Thimothée ROBERT est  maître d'école à Hestroff de 1696 à 1726, date de son décès à Metz. Son épouse est une HENNEQUIN, probablement parente de la 1ère ou 2e épouse de Joseph HACKSPILL, charpentier, originaire de Oberstaufen en Bavière (à l'origine Stauffen im Allgäu, Tyrol). Maîtrisant la langue allemande, Thimothée sert d'interprète et de traducteur à la communauté germanophone installée dans le village depuis plusieurs années déjà et semble être très apprécié (voir sa fiche généalogique ci-après).

Nous ne connaissons pas les origines de Thimothée.


Descendance de ROBERT Thimothée

ROBERT Thimothée    ° ../../1676     + 11/06/1726 Metz (57)
x HENNEQUIN Elisabeth    ° Kédange-sur-Canner (57)     
|___ROBERT Philippe    ° 12/04/1699 Hestroff (57)     
|___ROBERT Dominique    ° 05/01/1701 Hestroff (57)     
|___ROBERT François Adam    ° 27/05/1702 Hestroff (57)    + 06/08/1776 Hestroff (57)
|___   x 27/01/1728 Hestroff (57)
|___x GERARDIN ; GIRARDIN Marie    ° ../../1706     + 26/03/1783 Hestroff (57)
|___|___ROBERT Nicolas    ° 17/01/1729 Hestroff (57)     
|___|___ROBERT ; DE HESSELN Mathieu Mathias    ° 21/03/1731 Faulquemont (57)     
|___|___ROBERT Cécile    ° 03/03/1740 Hestroff (57)    + 03/08/1741 Hestroff (57)
|___|___ROBERT Jean Antoine    ° 08/01/1743 Hestroff (57)    + 23/01/1743 Hestroff (57)
|___|___ROBERT Jean Nicolas    ° 20/06/1744 Hestroff (57)    + 11/05/1750 Hestroff (57)
|___|___ROBERT Jean Baptiste    ° 27/01/1747 Hestroff (57)    + 02/03/1747 Hestroff (57)
|___|___ROBERT Mathias         
|___|___ROBERT Marie Josèphe    ° 05/08/1751 Hestroff (57)    + 09/10/1828 Hestroff (57)
|___|___   x 25/01/1780 Hestroff (57)
|___|___x SCHILLINGER ; SCHILLINGEN ; SCHELLINGEN Jacob Jacques    ° ca ../../1758 Tromborn (57)     
|___|___|___SCHILLINGER Marie Joseph    ° 14/05/1789 Hestroff (57)     
|___ROBERT Anne Marguerite    ° 06/02/1706 Hestroff (57)     
|___   x 12/01/1723 Hestroff (57)
|___x DEGROUTTE Adam    ° Aboncourt (57)     
|___ROBERT Jodoque    ° 21/09/1708 Hestroff (57)     
|___ROBERT Jean Paul    ° 16/09/1712 Hestroff (57)


Citations :

Baptême : dimanche 1er août 1700 Hestroff (57) , Parrain, SPRINGER Elisabeth
Union : mardi 7 juillet 1699 Hestroff (57) , Témoin, Beau-frère de l'épousée, SCHILLES Jean & HENNEQUIN Françoise
Union : jeudi 2 juillet 1699 , Témoin, ROLIN Jean & PREVOST Nicole
Union : mardi 23 novembre 1700 Hestroff (57) , Témoin, GOMPINGER ; GUMPINGER Estienne Etienne & WAGNER ; VANER Madeleine
Union : dimanche 28 mai 1702 Hestroff (57) , Témoin, CHARON ; WAGNER Jean & OBRY ; OLRY ; ULRIG ; ULLERICH Jeanne Janeton
Baptême : lundi 14 mai 1703 Hestroff (57) , Parrain, BOUCHER Elisabeth
Union : samedi 24 janvier 1705 Hestroff (57) , Témoin, FREY Quirin & NADé Marguerite
Union : lundi 10 octobre 1707 Hestroff (57) , Témoin, STEFFEN ; STEFF Christian & MASSON Henriette
Baptême : dimanche 6 novembre 1707 Hestroff (57) , Parrain, TRANSBERG ; TRANSBERGER Anne
Union : mardi 26 novembre 1709 Hestroff (57) , Témoin, SIBILLE Jean & DALSTEIN Catherine
Union : jeudi 29 mai 1710 Hestroff (57) , Témoin, LORRAIN Maurice & TOUSSAIN ; TOUSSAINT Anne Catherine
Union : jeudi 26 novembre 1711 Hestroff (57) , Témoin, CLAM ; KLAM Hugo & DAME Marianne Marguerite
Union : dimanche 8 janvier 1713 Hestroff (57) , Témoin, OSBILD ; HOSPIL Mathieu Mathias Mathis & LIZER Catherine
Union : dimanche 12 février 1713 Hestroff (57) , Témoin, GELMINGER Noël & CORDONNIER Suzanne Julianne
Union : mardi 14 novembre 1713 Hestroff (57) , Témoin, BERNARD Claude & BOLZINGER Magdeleine
Union : lundi 8 janvier 1714 Hestroff (57) , Témoin, NICOLAS Claude & LORRAIN Marie
Union : mardi 5 novembre 1715 Hestroff (57) , Témoin, BOUCHER Pierre & LANIO ; LAGNEAU Catherine
Union : dimanche 14 janvier 1703 Hestroff (57) , Témoin, LIZER Nicolas & WEISSE Catherine
Union : mardi 5 février 1709 Hestroff (57) , Témoin, SCHMIDT Nicolas & NADé Anne
Union : Témoin, d'ESTAN Agnès & DESCHOUX Henry
Union : dimanche 3 juillet 1712 Hestroff (57) , Témoin, CREPATTE Nicolas & DESCHOUX Jeanne
Union : samedi 3 janvier 1722 Hestroff (57) , Témoin, SABÉ Claude Claudius & WACHS ; VAX ; WAX ; WALLICH Catherine
Union : mercredi 18 février 1722 Hestroff (57) , Témoin, WILHELM Barbe & STARCK Jean
Union : mardi 10 novembre 1722 Hestroff (57) , Témoin, BREM Jean & SPRINGER Elisabeth
Union : mardi 12 janvier 1723 Hestroff (57) , Témoin, BOLZINGER Ottille Odille Odilia & TOUSSAINT Nicolas François
Union : mardi 12 janvier 1723 Hestroff (57) , Témoin, Père de l'épouse, DEGROUTTE Adam & ROBERT Anne Marguerite
Union : mardi 19 janvier 1723 Hestroff (57) , Témoin, SPRINGER ; SPRENGER Jacques Jacob & WEIS ; WEISS ; WEISSE Catherine
Union : mardi 15 janvier 1686 Freistroff (57) , Témoin, BETTENDORFFER ; BETTENHOFTER Jean Adam & SCHREFFER ; SCHREFTERS Marguerite
Union : mardi 18 janvier 1724 Hestroff (57) , Témoin, HERMANN Nicolas & PIERRET ; PIERRE ; STEIN Gertrude
Union : mardi 29 janvier 1726 Hestroff (57) , Témoin, PAUL Mathias & MARTIN Jeanneton Janeton


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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 14:33
François Adam ROBERT, fils de Thimothée et Elisabeth HENNEQUIN, père de Mathieu anobli par Louis XV, est né à Hestroff le samedi 27 mai 1702. Son parrain est Adam SIBERT, curé de Guerstling et sa marraine Françoise SCHWEISS, mère de Damien HENWEILLER curé de la paroisse, née à Varize.

Maître d'école comme son père, François Adam quitte le village après la naissance de son premier fils en 1729, y revient  en 1740 pour y enseigner jusqu'en 1749.

Avant de quitter Hestroff, François Adam s'y était marié  en janvier 1728 avec Marie GERARDIN, dont le père Nicolas est régent d'école dans la paroisse de Drogny, et un frère, Mathias,  cité docteur en Sorbonne en 1750 et  aussi chanoine à Chartres dans la Beauce. Il est intéressant de signaler que Marie signe, fait rare à une époque où peu de femmes étaient lettrées.

François Adam décède dans son village natal à l'âge de 74 ans le 6 août 1776, soit 3 ans après la réception des orgues léguées par son fils Mathieu à l'église paroissiale. Lors de son enterrement seront présents son beau-frère Jean-Paul GERARDIN, maître tailleur à Vaudreching et sa belle-soeur Elisabeth demeurant à Bouzonville. Sont également présents Jean Antoine MÜLLER, curé de la paroisse depuis 1741 et Frédéric RAUBER, le nouveau maître d'école.

Descendance de ROBERT François Adam


ROBERT François Adam    ° 27/05/1702 Hestroff (57)    + 06/08/1776 Hestroff (57)
   x 27/01/1728 Hestroff (57)
x GERARDIN ; GIRARDIN Marie    ° ../../1706     + 26/03/1783 Hestroff (57)
|___ROBERT Nicolas    ° 17/01/1729 Hestroff (57)     
|___ROBERT ; DE HESSELN Mathieu Mathias    ° 21/03/1731 Faulquemont (57)     
|___ROBERT Cécile    ° 03/03/1740 Hestroff (57)    + 03/08/1741 Hestroff (57)
|___ROBERT Jean Antoine    ° 08/01/1743 Hestroff (57)    + 23/01/1743 Hestroff (57)
|___ROBERT Jean Nicolas    ° 20/06/1744 Hestroff (57)    + 11/05/1750 Hestroff (57)
|___ROBERT Jean Baptiste    ° 27/01/1747 Hestroff (57)    + 02/03/1747 Hestroff (57)
|___ROBERT Mathias         
|___ROBERT Marie Josèphe    ° 05/08/1751 Hestroff (57)    + 09/10/1828 Hestroff (57)
|___   x 25/01/1780 Hestroff (57)
|___x SCHILLINGER ; SCHILLINGEN ; SCHELLINGEN Jacob Jacques    ° ca ../../1758 Tromborn (57)     
|___|___SCHILLINGER Marie Joseph    ° 14/05/1789 Hestroff (57)


Citations :

Baptême : dimanche 8 août 1717 Hestroff (57) , Parrain, ISLER Marie Françoise
Union : mercredi 18 mai 1746 Hestroff (57) , Témoin au mariage, cousin de la mariée, SPRINGER ; SPRENGER Jacques Jacob & SCHILLES ; SCHILESSE Agnès
Inhumation : samedi 8 mars 1749 Hestroff (57) , Présent à l'inhumation, SIGNORELLE ; LESPAGNOL Marie Catherine
Baptême : dimanche 10 août 1749 Hestroff (57) , Présent à l'inhumation, Fils du maître d'école, PREVOST François
Union : mardi 13 janvier 1750 Hestroff (57) OSBILD ; HOSPIL Michel Michael & COMPAIN ; COPAGNE Catherine
Union : mardi 12 janvier 1751 Hestroff (57) , Témoin au mariage, BERNARD Anne Catherine & WINGERT ; VIGNE ; VINGERT ; WINGARTE ; VINGERTER Philippe
Union : mardi 12 janvier 1751 Hestroff (57) , Témoin au mariage, BASTIEN François & GERARD Suzanne
Inhumation : jeudi 4 février 1751 Hestroff (57) , Témoin à l'inhumation, LALLEMAND Marguerite
Union : mardi 15 février 1752 Hestroff (57) , Témoin au mariage, SABE Jean & OSBILD ; OSSPIL Anne Barbe
Union : mardi 8 mai 1753 Hestroff (57) , Témoin au mariage, BEITZ ; BETZ Jean & BRAUN Elisabeth
Union : mardi 20 novembre 1742 Hestroff (57) , Témoin au mariage, PIMPERNELLE ; PEMPORNELLE ; PEMPERNELLE Nicolas & LIZER Anne
Union : mardi 6 novembre 1742 Hestroff (57) , Témoin au mariage, VILBOIS ; VILLBOIS Pierre & BERNARD Elisabeth
Inhumation : vendredi 20 juillet 1742 Hestroff (57) , Témoin à l'inhumation, LANIO ; LAGNEAU Pierre

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 14:09

BOUZONVILLE, en Allemand BUSENDORFF, bourg de la Lorraine Allemande, diocèse de Metz, cour souveraine de Nancy ; siège d’un baillage royal & la résidence d’une brigade de maréchaussée. Ce lieu est situé à droite de la Nied, à 2 lieues au-dessus de son confluent avec la Sarre, à 3 lieues au levant d’été de Boulay, à 4 au couchant de Sarrelouis & à 7 au levant de Metz. On y compte environ 800 habitants.

L’église paroissiale est à Vaudreching, éloignée d’un quart de lieue ; il y a dans Bouzonville une belle abbaye de Bénédictins reformés, placée à une extrémité de la ville, au bord de la rivière. Le pape Léon IX, y alla en 1049, fit des présens & accorda des privilèges à cette maison, dont l’église fut seulement dédiée en 1133 sous l’invocation de Sainte-Croix.

Les lieux renfermés dans le baillage de Bouzonville, font partie du diocèse de Metz, partie de celui de Trèves et régis par la coutume générale de Lorraine. La langue Françoise n’y est en usage que parmi les plus distingués. Les productions de la terre sont à peu près les mêmes qu’au baillage de Boulay.

Au village de Bloberg, à 2 lieues de Bouzonville, on découvrit il y a 1 s ou 20 ans une mine de cuivre & d’azur, qui avoit été anciennement connue & travaillée. On y rencontre aussi quelquefois des morceaux de lapis d’une assez belle couleur.
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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 14:08

BOULAY, pour les Allemands, BOLCHEN, bourg considérable de la Lorraine Allemande, siège d’un baillage royal, ressortissant à la cour souveraine de Nancy, avec un hôtel-de-ville bien bâti, une recette des finances & une brigade de maréchaussée pour la sûreté du pays. Elle est située entre Metz & Sarre-Louis, à gauche d’un ruisseau appellé Kaltzbach, que la Nied reçoit à une demi-lieue de-là par sa droite, à 3 lieues au couchant d’hiver de Bouzonville, à une égale distance de Sarrelouis & au couchant d’été de S. Avold, à 6 au levant de Metz & à 12 & demie au même point de Nancy. L’église paroissiale a une primisserie & fait nombre parmi celles du diocèse de Metz. Le château de Boulay ayant été cédé à des Récollets Irlandais, ces religieux ont bâti leur couvent dans son emplacement. Une rue entière est occupée par les Juifs qui y tiennent synagogue : cette ville a beaucoup de tanneries & de corroyeries.

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 14:03
Topographie (historique de la notion)
Source : http://hypergeo.free.fr/article.php3?id_article=310

"L’une des caractéristiques du mot topographie est son indétermination qui a pour origine l’apparition d’une série de pratiques portant ce nom, parfois consécutives, mais souvent juxtaposées. Le mot est emprunté au grec au XVe siècle et veut dire, de façon littérale, la description (graphia) d’un lieu (topo). Ce sont probablement les variations des significations accordées aux termes “lieu” et “description” qui ont permis cette polysémie. Comme l’écrit Dralet en l’an VIII : “Faire une topographie n’est donc autre chose qu’écrire ou décrire un lieu ; et la signification du mot décrire n’étant limitée par aucun modificatif, une topographie, en général, doit faire connoître le pays qui en est l’objet, sous tous ses rapports.”D’un emploi assez rare avant la fin du XVIIIe siècle, le mot semble alors pouvoir être le synonyme du mot chorographie. C’est ainsi qu’en 1660-1663 est publiée une Topographia Galliae ou Chorographie et topographie générale du puissant royaume de France. L’ouvrage contient une histoire du pays, des cartes géographiques et des gravures représentant les principales villes. Par sa richesse, la description peut se raccrocher au style des “statistiques descriptives” qui connaîtront leur âge d’or sous la Révolution. Celles-ci se développent, en effet, principalement à la fin du XVIIIe siècle dans un contexte de curiosité encyclopédique qui accole l’histoire, la connaissance des monuments, la description des paysages, l’inventaire des productions et l’histoire naturelle. Dans cet ensemble, la topographie peut servir de point de départ à l’enquête. Ainsi, le ministre Chaptal dans sa circulaire aux préfets, de l’an IX, écrit :“Le mémoire doit commencer par une topographie de votre département dans laquelle vous exposerez sa position, ses bornes, le cours de ses rivières, etc ; puis vous me parlerez des plantes qui y croissent, des animaux qui y vivent, de ce qui est relatif à l’histoire naturelle, l’histoire des arts, aux usages et aux coutumes locales”. On pourrait en conclure que la topographie couvre tous les domaines, mais plutôt que par ses objets, il semble plus judicieux de la définir comme une méthode. Comme l’écrit Villeneuve, l’auteur de la statistique des Bouches-du-Rhône, parue tardivement (1821-1829) : “La topographie physique [...] fait connaître les lieux , la topographie administrative [décrit] les habitations”. La topographie serait donc avant tout : faire connaître, décrire... l’idée sous-jacente étant probablement la finesse et la précision. Le dernier tiers du XVIIIe siècle voit également l’essor, dans le cadre d’un néo-hippocratisme ambiant, d’un autre genre de topographie : la “topographie médicale”. En 1776, la Société royale de médecine engage ainsi une vaste enquête visant à la description du Royaume et articulant trois des éléments d’Hippocrate, c’est-à-dire les airs, les eaux et les terres. Les descriptions produites en réponse à ce programme relèvent d’une analyse systémique visant à lier dans une chaîne causale les pathologies observées, l’humidité sous toutes ses formes et le relief, le tout étant lié par l’idée de circulation. L’expression peut alors concerner aussi bien une ville (Paris en 1771, Boulogne sur mer en 1828), une contrée réduite (la vallée de Montmorency en 1839), ou une zone plus vaste (la généralité de Paris en 1783). La Topographia Galliae évoquée plus haut semble également pouvoir être rattachée à une autre tradition, qui connaît un avenir de beaucoup plus long terme que la statistique descriptive : la représentation des contrées par la carte. On peut de ce point de vue parler d’une lente imposition de la carte dans la topographie dont une partie de l’histoire devrait évoquer la production des Cassini. Nous prendrons cependant pour archétype l’évolution des travaux de Robert de Hesseln. En 1771 il publie un Dictionnaire universel de la France, contenant la description historique et géographique des provinces, villes, bourgs et lieux remarquables du royaume, ouvrage qui pourrait se rapprocher de la Topographia Galliae..., mais qui, en ce dernier tiers de siècle s’en sépare par l’absence de carte. On est encore ici du côté de l’ancienne forme de la topographie. En 1780, Hesseln déploie sa pensée du côté de la cartographie en publiant sa Nouvelle topographie, ou description détaillée de la France par carrés uniformes dont les cartes seront accompagnées d’un discours. Cette fois-ci la carte est passée au premier rang du discours topographique. Sa qualité est alors fixée à l’aune des techniques de la mesure et de la triangulation. La carte de Hesseln sera proposée aux Constituants - qui la refuseront - pour servir de base au découpage en départements dont elle aurait en même temps fourni la description. Une quatrième tradition de travaux topographiques, qui correspond aux activités des ingénieurs topographes du dépôt de la guerre doit enfin être évoquée. Quel que soit son nom, il semble qu’il faille faire remonter la création du dépôt à la fin du XVIIe siècle (1688). À l’origine, les travaux topographiques ne comprennent que peu de travaux de projection verticale, et jamais sans les accompagner de nombreux mémoires. Mais face à la concurrence de la carte de Cassini et aux productions du Génie, la carte s’impose progressivement à l’intérieur d’un argumentaire relatif à la supériorité technique des “topographes militaires”. Leurs travaux relèvent tant des levés sur le territoire français en tant de paix (la carte du Dauphiné commencée en 1749, voire la carte des chasses du Roi) que de la production de cartes pour les batailles et de la saisie de cartes étrangères pendant les guerres. La carte de bataille n’est cependant jamais séparée d’une notice historique, le couple ainsi formé devant permettre la description de l’événement. Sous le Consulat, l’institution du dépôt de la guerre affirme fortement sa valeur scientifique en produisant des cartes de très haut niveau, revendiquée comme étant bien meilleure que les cartes de Cassini. Cette prétention de supériorité scientifique est d’ailleurs affirmée dans le Mémorial topographique et militaire qui commence à paraître en 1802, soit au moment où la Commission topographique est amenée à discuter de la mise en chantier de la future carte de France au 1/80000e dite d’état-major. Le dépôt de la guerre, à l’origine de cette commission fixe à ce moment “la langue de la topographie” (pour reprendre les propos du directeur du dépôt de la Marine) dans toutes les institutions françaises. On se trouve donc, dans les années 1810-1820 avec l’existence de quatre topographies coexistantes et qui utilisent parfois les résultats de leurs voisines, comme lorsque la statistique départementale juxtapose les résultats des topographies médicales et la carte, parfois très détaillée, du département. Il semble cependant difficile de conserver plus avant cette impression d’unité puisque s’imposent à cette époque de nouvelles normes, tant dans la représentation que dans la construction des données qui vont entraîner la disparition, parfois lente, de la plupart des topographies au profit de la seule carte topographique. Pour ce qui en est des statistiques descriptives, le genre s’éteint très vite au profit d’une statistique quantitative prétendant à plus d’objectivité et permettant la comparaison. La topographie sensible aux paysages et aux pratiques culturales et aux monuments y disparaît au profit d’un voisinage de circonscriptions contenant des quantités d’habitants ou de productions. La topographie médicale se voit opposer des analyses sociales à la Villermé qui, tout en maintenant l’idée de système, déconnecte l’analyse des questions territoriales. La topographie militaire, à force d’insister sur la technique cartographique défait le lien historique que ses topographes entretenaient avec la description textuelle de l’événement, moins nécessaire il est vrai dans une armée voulue comme étant sans conflit européen, et qui ne s’est pas encore réellement tournée vers l’aventure coloniale. La carte au 1/80000e devient l’élément majeur de la production des services topographiques de l’armée. Trois éléments semblent pouvoir caractériser le deuxième tiers du XIXe siècle. Le premier relève de la tradition et correspond au maintien des usages du mot topographie du côté d’une description littéraire, même si on y insiste principalement sur l’idée de localisation d’une circonscription par rapport à celles qu’elle jouxte, ainsi que sur les formes du relief et sur l’hydrographie, comme chez Abel Hugo. Le deuxième relève d’une tentative expansionniste, voire annexionniste de la topographie militaire qui au travers de la publication de nombreux manuels ainsi que du processus de construction de la carte d’État-major affirme, par un discours technique sa mainmise sur la topographie. Si l’on prend le manuel de topographie militaire du lieutenant Roux, daté de 1846, c’est à la planimétrie et au nivellement que sont consacrés les plus longs développements. Notons cependant qu’une partie du développement relative au dessein, et qui intègre les établissements humains sert de transition à une courte partie relevant de la statistique qui s’intéresse tant aux populations qu’aux productions pouvant être employées par une armée en campagne. Le troisième élément est à chercher du côté de la géologie balbutiante qui, semble attribuer, comme chez Antoine Passy, la “configuration du sol” à la topographie, alors qu’elle s’attribue la mission de “faire connaître les différentes couches minérales”. Le relief (dans le sens que nous donnons aujourd’hui à ce mot) semble donc prendre une part croissante dans une topographie très liée à la cartographie et à ses techniques, cela sans pour autant qu’une description, sous forme littéraire, ne disparaisse complètement. Le grand dictionnaire Larousse, qui paraît à la fin du deuxième tiers du XIXe siècle, donne une définition de la topographie à l’image de ces évolutions. La notice est décomposée en deux parties, tout d’abord l’on y énonce le fait que la topographie peut-être “Description détaillée d’un lieu, d’un pays, d’un canton particulier”, puis qu’elle est “l’art de représenter par le dessin la forme détaillée d’un lieu, d’une contrée”. Vient ensuite une longue définition encyclopédique qui insiste fortement sur la technique de la représentation du relief. Cette importance de la carte va aller croissant durant le dernier tiers du XIXe siècle, avec par exemple l’un des courants majeurs de la géographie prévidalienne qui associe Hennequin, un ancien membre du dépôt de la guerre à Ludovic Drapeyron. Ceux-ci dans le cadre de la réaction à la défaite rêvent de relever la France en apprenant aux plus jeunes la maîtrise de la carte d’État-Major. Ces deux membres fondateurs de la Société de Topographie créée en 1876, s’ils insistent sur la topographie, dont ils font l’abc de la géographie - à partir de laquelle il est possible de passer ensuite à la géologie puis à la botanique - n’en continuent pas moins à considérer les statistiques, la botanique et la géologie comme participant d’une science topographique. Au-delà de cette distance à la description littéraire qui semble impossible à prendre, l’élément principal de l’affirmation de la carte se retrouve tant chez les tenants de la société de topographie que chez les Vidaliens, non-pas dans leurs conceptions scientifiques, mais dans leur engagement pédagogique, principalement dans le cadre de l’école primaire. C’est en effet là que “l’exercice topographique”, qui est celui de l’apprentissage de la lecture de la carte d’état-major (qui sera un jour la carte topographique) trouve sa plus large application. Là, la carte détaillée qui permet la reconnaissance des formes du terrain de sa petite patrie va servir à former une future nation par la topographie. À l’université, la question est autrement débattue, mais la géographie est alors une discipline en pleine construction, dans laquelle le vocabulaire n’est pas clairement fixé et encore moins unanimement reconnu. Le reclassement des vocabulaires, dans les années 1870-1890 donne à voir l’évolution d’un mot qui devient synonyme de relief ou de modelé, tout en conservant une relation forte à la carte. L’échec des propositions de Drapeyron, qui aurait souhaité une topographie-géographie ancrée en dehors de l’université, et la réussite de l’école vidalienne qui impose une conception sensible au “milieu” et au “genre de vie” placent la topographie, réduite aux formes du terrain à petite échelle, dans une position ancillaire. La carte topographique - supplée par la photographie - devient l’outil par excellence de connaissance du terrain. En 1907, le dictionnaire de Demangeon définit la topographie, comme “l’art de représenter sur un dessin appelé carte ou plan, les détails qui se trouvent à la surface du sol, qu’ils soient naturels ou artificiels. Les opérations à l’aide desquelles on exécute ce dessin constituent le levé ; elles sont de deux sortes : la planimétrie et le nivellement”. L’importance de l’aspect technique, continuellement réaffirmé depuis le début du XIXe siècle, a donc progressivement restreint le domaine de la topographie. L’usage de la photo-topographie, qui se développe après la Première Guerre mondiale ne fait qu’ajouter à l’aspect technique de l’activité topographique tout en continuant à la lier par bien des aspects à la mainmise des militaires sur la production des cartes, ceci tant en France que dans le reste de l’Europe. Notons cependant qu’encore à la fin du XXe siècle les définitions du mot topographie ne se sont pas toutes affranchies de l’idée de description d’un lieu ou d’une portion d’espace, comme si les géographes regrettaient d’avoir restreint ce mot à sa portion congrue. Dans son ensemble, le sens du mot topographie ne change pas réellement au XXe siècle, il connaît en revanche un usage croissant chez les géomorphologues d’une part, et, du côté de l’enseignement de la géographie à l’université au travers du fameux exercice de la “coupe topo”. De cet usage découle une précision croissante qui va opposer, par exemple, la topographie en tant que présentation descriptive des formes à la géomorphologie, qui se trouve du côté de l’analyse ou, autre exemple entre orographie dans le sens de disposition du relief et topographie dans celui de description du relief (George 1970)".
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