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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 17:48

Qui était Pita Poosen ?

Pita Poosen, alias Pierre Gousenbourger

 

Nous continuons à profiter honteusement de la mémoire de notre doyenne qui doit nous subir en attendant de retrouver une prochaine autonomie.

 

Après avoir longuement évoqué le Pita Poosen - on a un peu écourté - pourrait-elle se rappeler pourquoi sa femme Pauline Nadé était appelé Sammel's ou Zammel's Pauline, ce qui littéralement signifie en francique la Pauline de ou du Zammel ?

 

Père et mère, voire les grands-parents paternels avait en commun de s'appeler Nadé. Il s'agissait d'André Nadé, dit Anda, fils de Pierre Nadé et Marie Appoline Nadé, et de Marie Nadé, fille de Nicolas Samson Nadé et Marie Osbild.

 

Anda Nadé et Marie Nadé avaient quatre filles et un garçon. L'aînée de la bande c'était la Pauline. Suivaient Alphonse et ses trois soeurs Marie, Justine et Marguerite.

 

Les quatre filles, qui avaient respectivement épousé un Gousenbourger, un ?, un Colbus et un Dépenweiller, formaient un clan très solide qu'on appelait Zammel's Koa, déformation de choeur ... Dire que les quatre filles ne s'exprimaient que d'une seule voix ? Possible, car leur propre frère Alphonse disait que ses frangines faisaient bloc...

 

Les quatre nanas étaient toujours ensemble, zusammen... Mais, n'oublions point cependant que leur grand-père Nicolas Samson était déjà appelé Zammel... Déformation de Samson ?

 

Peut-être que leurs descendants, plus trop nombreux sur Hestroff, ont une explication ?

 

Il faut rappeler que les Nadé étaient très nombreux à Hestroff dont c'est le berceau depuis le 17e. Depuis lors, le papy boom d'après guerre s'est dispersé car le village ne leur offrait plus aucun avenir. Mais au cours du 19e, quand ils étaient si nombreux et que beaucoup de mariages Nadé x Nadé furent célébrés, il fallait bien les distinguer les uns des autres.

 

C'est ainsi que, dans les années '50, la mémoire de nos anciens distinguait encore 5 grandes branches Nadé qui ne savaient même plus comment elles cousinaient. Par contre, elles savaient qu'elles étaient issues des Zammeln ou des Gaïssen ou des Haidot ou des Jenesaisplusquoi et/ou des inclassables ...

 


 

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 20:57

Qui était Pita Poosen ?

 

 

Pierre Gousenbourger, qui adorait rebaptiser son entourage, n'appréciait pourtant pas d'être appelé Pita Poosen ...

 

MLH, qu'il appelait Marie-Jeanne et non Marie-Louise, se rappelle notamment que les garçons, dont deux frères Velleur, aimaient se cacher derrière un mur pour entonner joyeusement à l'approche du vieil homme : Pita Poosen, Pita Poosen, Pita Poosen ! avant de prendre la poudre d'escampette. Ce qui n'eut guère l'heur de plaire au Pierre Gusenburger...

 

Par chez nous, tout le monde sait que Pita ou Piter n'est que la version germanisée de Pierre. En fait, le Pierre Gusenburger n'était pas Français à la naissance. Bien que né à Hestroff en 1844, son père était un étranger. Oh, il ne venait pas de bien loin le papa, mais là où il était né, à Fitten, un quartier de Merzig, appartenait à la Prusse depuis 1815. Natif de ce coin de Lorraine arraché à la France suite à la défaite de Napoléon 1er, le papa était désormais étranger sur ses propres terres et son fils, même né à Hestroff, devait  attendre sa majorité pour redevenir Français. Ce qu'il fit d'ailleurs. Comme le prévoyait l'article 9 du code Napoléon, Pierre s'était présenté à la mairie de Hestroff le 2 janvier 1864 pour y déclarer avoir l'intention de se fixer en France afin d'y retrouver la nationalité de ses ancêtres. En ce qui concernait son patronyme, le secrétaire de mairie avait déjà poussé le zèle de transformer le trop germanique Gusenburger en lui rajoutant des o pour rendre sa graphie plus francophone tout en en respectant le son original. C'est qu'à Hestroff, on était passé maître en matière de francisation des noms de famille. Il n'y a qu'à retourner deux siècles auparavant pour s'en rendre compte.

 

PitaPoosen.... Donc Pita c'était Pierre. Mais Poosen ... ?

 

Le visage de MLH s'éclaire. Elle nous raconte. . Le PitaPoosen adorait évoquer, à qui voulait bien l'écouter, ses exploits de soldat dans une contrée lointaine qui appartenait dans ces temps-là à la Prusse. Il s'agissait du Grand Duché de Posen (en allemand : Großherzogtum Posen; en polonais : Wielkie Księstwo Poznańskie), qui faisait partie de la Prusse orientale au même titre que d'autres grandes zones qui sont désormais en Pologne depuis 1918.

En 1815, la terrible Prusse, ne s'était pas contentée de nous piquer nos terres sarroises mais par les accords dérivés au Congrès de Vienne s'était servi une grande part du gâteau polonais. Le Kaiser s'était même octroyé le titre de Grand Duc de Posen même si ce Grand-Duché fut officiellement remplacé par la province de Posen dans la constitution prussienne du 5 décembre 1848.

 

Pologne-histoire-1815.gif

Ainsi donc, Pita est devenu Posen ou Poosen en traînant un peu sur la première syllabe. Il avait tant seriné son entourage avec son épisode Posen que les gens avaient fini par lui coller ce sobriquet car il fallait bien le distinguer de tous les autres Pierre du village, tant ils étaient nombreux (rien qu'au nombre de 19 au tournant du 20e siècle).

 

Certes, nous ne savons pas quand PitaPoosen a effectué son service militaire. Probablement, après 1870. Quelques décennies plus tard, de 1914 à 1918, il aurait été trop vieux pour aller combattre sur les fronts de l'Est. Par contre, à son retour, on l'aurait probablement appelé Piotr Poznan ...

 


 

 

 

 

 


 


 


 



 


 


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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 00:00

Pierre Gusenburger était né à Fitten, un quartier de Merzig aujourd'hui en Sarre mais qui appartenait à la France avant son annexion à la Prusse en 1815. Il avait épousé Anne-Marie Nadé, fille du cru, née à Hestroff en 1817 et y décédée en 1894. Le couple eut 10 enfants dont aucune descendance sur Hestroff.


GOUSENBOURGER Pierre    ° ../../1814 Fitten    + ../../1899 
   x 08/03/1842 Hestroff (57)
x NADé Anne Marie    ° 10/08/1817 Hestroff (57)    + 03/05/1894 Hestroff (57)
|___GOUSENBOURGER Anne Marie Jeanne    ° 21/12/1842 Hestroff (57)     
|___GOUSENBOURGER Pierre Georges    ° 28/10/1844 Hestroff (57)    + ../09/1939 Briey (54)
|___   x > ../../1921
|___xNADé Pauline dite Zammel's Pauline    ° 28/03/1899 Hestroff (57)    + Hestroff (57)
|___GOUSENBOURGER Anne Marie    ° 02/01/1846 Hestroff (57)    + 22/05/1855 Hestroff (57)
|___GOUSENBOURGER Nicolas    ° 03/03/1847 Hestroff (57)    + 05/05/1849 Hestroff (57)
|___GOUSENBOURGER Catherine    ° 17/12/1848 Hestroff (57)     
|___GOUSENBOURGER Nicolas    ° 21/04/1850 Hestroff (57)     
|___GOUSENBOURGER Michel    ° 11/04/1853 Hestroff (57)    + 27/02/1856 Hestroff (57)
|___GOUSENBOURGER Anne Marie    ° 30/12/1856 Hestroff (57)    + 06/08/1858 Hestroff (57)
|___GOUSENBOURGER Nicolas    ° 02/11/1860 Hestroff (57)     
|___GOUSENBOURGER Melanie    ° 25/07/1864 Hestroff (57)


 

 

Si MLH, bientôt dans sa 92e année, toujours une mémoire intacte, ne se rappelle pas de Pierre Gusenburger, père, elle se souvient par contre très bien de son fils, le Pita Poosen qui avait épousé la Zammel's Pauline, veuve d'Auguste Ernest Galmiche.

 

Hesbro09-01--193-.jpgRue de l'Ombre, à main droite, il y avait la maison Gousenbourger

 


Le couple  habitait une très belle maison, rue de l'Ombre, située entre la boulangerie anciennement Humbert et le tonton de MLH, Louis Hackspill, nous raconte-t-elle.

 

Lors de l'exode de 1939, le PitaPoosen, dans sa 84e année, supporta difficilement le "voyage". Il fut hospitalisé en cours de route à Briey en Meurthe-et-Moselle où il mourut et où il fut inhumé.

 

En 1944, la maison de notre brave homme fut rasée par la "reconstruction allemande". Pourquoi ? On n'en savait fichtrement rien car de l'extérieur elle ne semblait pas vétuste. Depuis lors, aucune maison n'a jamais été reconstruite sur le terrain acquis après guerre par le boulanger. Tout juste a-t-on agrandi la maison Hackspill-Maillard dont le commerce d'à côté fit également l'acquisition. 

 

Revenons toutefois à notre Pita Poosen qui semblait être un homme très original. Toujours mains dans la poche centrale de son tablier de jardinier bleu cobalt, il semblait y cacher quelque bonne chose ...La mémoire de petite fille de MLH le voit encore ramener à la Biblé ém Eecken des fraises et de savoureuses cerises noires. C'est que le Pita Poosen avait un magnifique cerisier dans son jardin et certainement le goût du jardinage. Son frère Nicolas n'avait-il pas pratiqué ce noble métier à Paris ?

 

Ce qui avait également frappé MLH c'est qu'à chaque fois qu'il se rendait chez son grand copain, Jean-Pierre Reimeringer, qui habitait juste en face du lavoir, il faisait la révérence à l'épouse de ce dernier en lui disant d'un ton guilleret et un brin ironique : Bonjour Tata Moumalé ! La Philomène's Hackspill, toutefois, ne semblait pas trop apprécier ni le bonhomme ni ses courbettes. Aurait-elle pressenti qu'elle allait laisser ce sobriquet en héritage à ses arrière-petites-filles ?

 

 

Au fait, pourquoi Pierre Georges Gousenberger, dont le nom de famille a complètement disparu de notre paysage, a-t-il été surnommé PitaPoosen ?

 

La suite demain dans notre nouvelle rubrique "Les sobriquets de notre village"

 


 



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  • : Hestroff avant, pendant, après, de 1680 à 1789, 1939-45, 2009, 2010, 2011. Ses habitants, son histoire, sa généalogie, son actualité. Histoire et généalogie pays de Nied, Metz, Moselle
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