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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 00:00
Près de chez nous, Vigy, Hayes et tous les environs furent ravagés par la folie des hommes et la colère des éléments. Plus tard, on appellera cette guerre ayant provoqué une catastrophe économique et démographique à nulle autre pareille, la Guerre de Trente Ans.

 

1620, année de naissance de notre ancêtre Jean Nadé, c’est sous le règne de Henri II, duc de Lorraine depuis 1608 que la région connut une rare période de prospérité. Avec Charles IV, qui prit sa succession en 1624, la Lorraine entra dans un tourbillon de violence à partir de 1631, année au cours de laquelle notre ancêtre Jean Nadé sort de l’enfance. Mais tout adolescent qu’il est, il est déjà habitué aux tensions qui montent dans un pays « très beau, abondant en toute sorte de vivres car on n’y manque de rien... qui peut se passer de tous les voisins, ayant en abondance toutes sortes de commodités pour la vie humaine... »

 

En ce début de siècle, de nombreux villages virent le jour. Proche de chez nous, le hameau de Saint-Bernard fut érigé par les Cisterciens de Villers- Bettnach vers 1629 sur les cendres d’un village qui s’appelait Remesch ou Ramesen (1137) et plus loin au Pays des Trois Frontières ce fut Saint-François proche de la Forêt des Quatre Seigneurs. N’oublions pas Nidange, érigé dès 1601, Saint-Hubert en 1602, puis Charleville-sous-Bois en 1618, ainsi nommé en honneur du futur duc de Lorraine, Charles de Vaudémont, « premier abbé commanditaire de l’abbaye de Villers »  qui eut deux tiers des revenus de l’Abbaye.... On y multiplia les demandes d’essartage et les grandes forêts comme celles de Hayes jusqu’au Hackenberg, en passant par Saint-Hubert, Aboncourt, Hestroff, de Ebersviller jusqu’à Chémery, seront parsemées de clairières de défrichement. La production de seigle et d’avoine abonde et progresse et permet d’exporter céréales et bestiaux vers le monde rhénan soit Franckfort et Coblence. Plusieurs manufactures virent le jour dont le verre à Creutzwald, des tuileries, des moulins à huile... Les villes sont florissantes et commercent avec celles de Hollande et d’Allemagne. Les commerçants lorrains, devenus de hardis voyageurs,  sillonnent l’Europe, les comptes des receveurs des péages de Luxembourg tout proche signalent leur passage en route pour Anvers, Lille, Liège, Bruxelles, Malines ou Franckfort. On vend toiles, draps et papiers. On achète laine, cuir et autres produits tinctoriaux. La vie artistique est animée par des artistes illustres tels Jacques Callot, Georges de la Tour…

Suite sur le blog des Nadé


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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 00:00

L’élixir suédois auquel nous faisions référence n’a hélas rien à voir avec "L’élixir du Suédois" en vogue depuis quelques années et connus pour ses vertus à la fois digestives, toniques et dépuratives.

 

Cet élixir qui vient concurrencer notre bonne vieille Chartreuse et le non moins connu Jägermeister, n’est qu'une énième macération traditionnelle de plantes dans un liquide alcoolisé.

 

L’élixir suédois, de triste mémoire en Lorraine, n’était pas La santé à la pharmacie du bon dieu.

 

Lors de la Guerre de Trente Ans, nos paysans furent pillés tour à tour par les Français, les Italiens, les Croates et les Suédois. Ces derniers avaient une marotte… Outre violer nos femmes, ils soumettaient nos hommes à de cruelles tortures, notamment en leur faisant boire du purin. C’est ainsi que nos paysans, qui n’avaient pu se réfugier dans les forêts, moururent dans d’atroces souffrances. Nul n’en réchappait.

 

Dans son roman « Le Suédois » Adolphe THIL écrit à ce propos : …


Le Suédois Adolphe ThilLes chenappans le jettent à terre sur le dos. Quatre d’entre eux le maintiennent cloué au sol, un cinquième lui introduit par la force un entonnoir dans la bouche, un sixième enfin y verse un seau de purin puisé dans la fosse du fumier. Et toute la clique jubile devant les efforts de gesticulation désespérée des membres entravés. Le spectacle est à son zénith quand quelques-uns, à pieds-joints, saute sur le ventre ballonné. Un cri épouvantable, le ventre éclate et le malheureux perd connaissance. 

Il a bu son « Schwedentrunk ! » dit l’un d’eux satisfait. Deux autres balancent l’agonisant dans les flammes …

 

AdolpheThil.jpg http://www.priceminister.com/s/adolphe+thil

 


 

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 00:00

Comme chacun sait...  la Moselle, aujourd'hui 3e département le plus fleuri de France, était surtout connue pour ses signes extérieurs de richesse...  Alors que la proche Alsace s'enorgueillissait de ses géraniums, nos villages n'intéressaient que les coureurs de dot qui évaluaient les fumiers avant de prendre future épouse ?



Hestroff fontaine avant 1900Charriots et autres outillages de ferme encombrant les usoirs. A droite les maisons Hann, Reimeringer et Lemmery.



Hestroff, village lorrain, compromis entre village-rue et village-tas,
regroupant de part et d'autre des rues des fermes mitoyennes ou des maisons de manouvrier, ne dérogeait pas à la tradition. En retrait de la chaussée, laissant libre un espace autrefois ouvert et semi-collectif appelé l'usoir, qui était et est toujours propriété communale,  on stockait le bois de chauffage,  les chariots, les charrues et le fumier...

CHestroff-en-fleurs0016.JPGEn arrière-plan, l'ancienne ferme des frères JACOB, Eugène et Claude, a gardé les vestiges de son fumier emmuré transformé avec bonheur en roseraie



Eugène KLEIN, 2e maire après 1945, grand amoureux des fleurs, écolo avant l'heure, décida de supprimer les fumiers. Il dut livrer une longue bataille tant certains ouvriers/employés-paysans étaient fiers de leurs derniers investissements : de véritables bunkers s'érigeant sur les usoirs pour récolter le fumier. Le recyclage de la biomasse n'ayant pas encore été d'actualité, le purin continua à polluer nos caniveaux et éclabousser nos chaussettes blanches

Bref la résistance fut grande au sein de la communauté. Mais Eugène Klein, opiniâtre, finit par remporter la bataille et Hestroff fut le premier village du val de Nied à s'offrir des trottoirs et bannir de son quotidien l'élixir suédois.




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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 09:09
Il semblerait que les Français nés à l'étranger rencontrent de plus en plus de problèmes pour le renouvellement de leurs papiers d'identité. Nous avions déjà évoqué tel souci pour ceux dont les parents sont nés en Moselle avant 1918.

Nos recherches sur Raoul Gama, professeur d'histoire au Lycée Fabert, président du Souvenir français, nous ont permis de remettre la main, fort à propos, sur un article éclairant le casse-tête alsacien et mosellan.




Europe , France , Allemagne , Lorraine ...

des guerres , des traités ,des frontières ,

des papiers ...!


par Raoul GAMA,

Professeur Agrégé d’Histoire et Géographie


Notre région de l’Est de la France et en particulier la Lorraine Mosellane et l’Alsace, ont un statut particulier dans le cadre de la République depuis 1918. Il serait peut-être bon de rappeler :

-1 èrement Pourquoi ?
-2 èmement Comment ?
 

I °) Les Causes :

Le 26 février 1871 signature des préliminaires de paix entre la France et le nouvel Empire Allemand proclamé à Versailles le 18-01-1871.Ces préliminaires faisaient suite à l’armistice du 28-01-1871 et furent confirmés lors de la signature du Traité de Paix de Francfort le 10 mai , avec certes , quelques cessions supplémentaires entre Audun le Tiche et Moyeuvre , pour compenser le territoire de Belfort restant à la France.

Les habitants français de l’Alsace et de la Lorraine Mosellane deviennent de plein droit citoyens allemands , avec , certes un droit d’option pour la France jusqu’à la date du 01-10-1872. . Les individus nés dans le Reischland depuis 1871 sont réputés allemands avec tous les devoirs et les droits.


II ° ) La Solution de 1918-1920 :

L’armistice du 11 Novembre 1918 , qui entre en vigueur à 11 heures , exige la restitution ( et non cession ) immédiate de l’Alsace-Lorraine à la France. Le Traité de Versailles du 28 juin 1919 ,ratifié , entre en application le 13 janvier 1920. Ceci va entraîner pour tous les habitants de l’Alsace-Lorraine , l’établissement, mais sur démarche personnelle , d’un certificat de réintégration de plein droit dans la nationalité française , avec des catégories A B C ;

La catégorie A étant conférée aux Alsaciens-Lorrains sans parenté avec un allemand de pure souche . Des naturalisations permirent également de franciser des époux ou épouses d’allemands. Ce certificat de réintégration est un document prouvant certes l’origine française ( avant 1870 ) mais pour l’Allemagne prouvant l’origine d’Alsace-Lorraine,

donc…………….

Nous , Lorrains ou Alsaciens , devons être les seuls français à pouvoir établir sans aucun doute notre origine nationale. Ce certificat de réintégration nous a poursuivi pendant trois générations pour l’établissement de papiers officiels ( Carte d’Identité , Passeport , Certificat de Nationalité ,……) , alors que le simple décret de naturalisation suffisait pour un étranger devenu français ! !

J’ai parlé de régime particulier dans la République , une et indivisible , mais outre ces problèmes de papiers , il faut rappeler d’autres particularismes propres à l’Alsace et à la Lorraine Mosellane  

    • -le Livre Foncier
    • -les Notaires et Huissiers nommés par la Chancellerie
    • -le statut scolaire confessionnel
    • -le Concordat de 1801 , maintenu et toujours en application

………et enfin et surtout un Régime de Sécurité Sociale , efficace et exédentaire , avec des cotisations et des prestations plus élevées……etc…

En conclusion , 3 guerres … des papiers , des Ausweis, et pour demain ou après-demain une EUROPE Confédérale, nous l’espérons.




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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 00:00
En vertu d’une ordonnance du 16 août 1892, nous les Mosellans et les Alsaciens, nous avons  deux jours fériés supplémentaires : la Saint-Étienne, fêtée le 26 décembre et le Vendredi saint, qui précède le dimanche de Pâques. Ces deux jours fériés font partie du droit local créé en 1919 après la fin de la Première Guerre mondiale.
Etienne qui porte un nom grec (Stephanos, le couronné) apparaît parmi les disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem.

Après la Pentecôte et l'effusion du Saint Esprit sur les Apôtres, nombreux furent ceux qui commencèrent à se convertirent, saisis par les paroles de feu des Apôtres et par leurs miracles. Une fois devenus membres du Corps du Christ par le Saint Baptême, les croyants abandonnaient tous leurs biens pour en déposer le prix aux pieds des Apôtres et, se détachant de tout lien et de toute affection, ils menaient vie commune, n'ayant qu'un cœur et qu'une âme. Après s'être acquittés assidûment de leurs devoirs religieux au Temple, ils se réunissaient en particulier pour suivre l'enseignement des Apôtres, louer le Seigneur Jésus-Christ et participer avec allégresse au festin de la vie éternelle, la Sainte Eucharistie, sceau de leur communion avec Dieu et de leur mutuelle charité (cf. Actes 2:42-47; 5:32-34). Suite

En France, les cathédrales de Bourges, de Metz et de Toulouse sont dédiées à St-Etienne. N'oublions pas la cathédrale de Vienne en Autriche.

Metz-7dec07-cathedrale.jpgCathédrale de Metz lors de la marche nocturne du 7 décembre 2007


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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 08:29

Dans le cadre de la signature du traité des Pyrénées signé il y a 350 ans le 7 novembre 1659, Jean BOUCON, pour le Républicain lorrain, vous a proposé plusieurs itinéraires évoquant le contexte de ce traité.

Aujourd'hui, Jean Boucon achève cette randonnée dans le temps avec le traité de Vincennes à l'issue duquel la France annexa Sierck dont dépendait Hestroff.


Les articles de Jean Boucon sont accessibles aux non abonnés. Alors n'hésitez pas à vous connecter au Républicain Lorrain.


Le traité des Pyrénées 

Damvillers devient française

Montmédy assiégé

La paix sans le duc de Lorraine

Sur la route d'Allemagne

 

île des Faisans située sur le fleuve Bidassoa près d'Hendaye


NB : L'Ile des Faisans est un condominium à l'instar, près de chez nous, du pont Perl-Schengen

 

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 07:06
Pourquoi Hestroff repoussait sa fête patronale au dimanche suivant la décapitation de son saint patron ?

Nos anciens nous répondent qu'ils ne voulaient pas danser sur sa tête...

"En ce temps-là, Hérode avait envoyé arrêter Jean et l'avait retenu en prison, chargé de fers, à cause d'Hérodiade, femme de Philippe, son frère, qu'il avait épousée. En effet, Jean disait à Hérode : Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère. Or, Hérodiade lui tendait des pièges et voulait le faire périr, mais elle n'y arrivait pas. Car Hérode craignait Jean, sachant que c'était un homme juste et saint. Il le protégeait, faisait beaucoup de choses d'après ses avis, et l'écoutait volontiers. Mais un jour favorable arriva, le jour anniversaire de la naissance d'Hérode, où il donna un festin aux grands de sa cour, à ses officiers et aux principaux de Galilée. Or, la fille même d'Hérodiade entra pour danser et plut à Hérode et à ses convives. Alors le roi dit à la jeune fille : Demande ce que tu voudras, je te le donnerai; il le fit par serment : Tout ce que tu me demanderas je te le donnerai, serait-ce la moitié de mon royaume. Elle sortit pour dire à sa mère : Que dois-je demander ? Et sa mère répondit : La tête de Jean-Baptiste. Aussitôt, revenant en hâte auprès du roi, elle lui fit cette demande : Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. Le roi fut contristé; cependant, à cause de son serment et des convives, il ne voulut pas lui refuser. Aussi envoya-t-il un garde avec ordre d'apporter sur un plat la tête de Jean. Et le garde le décapita dans sa prison, apportant sa tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille et la jeune fille la remit à sa mère. A cette nouvelle, ses disciples vinrent, prirent son corps et le déposèrent dans un tombeau."

Source : Missel quotidien vespéral de .P. G. MORIN de l'Oratoire de France avant 1960

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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 14:27
Le Bootz, le Boots ou le Bôtz ?!


Leitmotiv préféré de nos parents quand les enfants tardaient à s'endormir :
Béscht de nét gentil...? Dann kémt de Bootz déch houllen...!


Nos jeunes enfants, nous l'espérons, ne devraient plus être traumatisés par le Bootz (faut traîner avec le bon accent sur le o...).

Maintenant que nous avons visité un petit quart du cadastre de Hestroff, nous savons que le Bootz reste dans son coin... au Botzenecken, à l'orée du Hohwald et du Bois de Bersweiller..


Alors que pour nous le Bootz c'était un fantôme tout de noir vêtu, le voilà qu'il a pris la forme d'un bouc (ou d'un loup ?) au Hexendanz  ...

Il doit être bien vieux notre Bootz. Plus de 2000 ans au moins... Nos ancêtres celtes l'ont-ils vénéré ? Ou bien nos sorcières l'ont-elles invoqué ?

Vous savez tous que les sorcières de Hestroff se manifestent encore au moins une fois dans l'année, la nuit du 30 avril au 1er mai...

Quant au Bootz..., il sort de sa tanière pour venir roder dans les ruelles sombres du village au cours de la nuit du 31 octobre au 1er novembre. C'est pourquoi chaque année nous évidions nos betteraves et les éclairions avec une bougie pour ne pas faire sa rencontre... C'est que le Bootz, qui n'aime que les ténèbres, affectionnait particulièrement la rue de l'Ombre et les hauts murs de ses jardins surélevés. Surtout la Floss où on posait moultes betteraves grimaçantes pour l'éloigner...

Au-delà de l'Océan, nos cousins fêtent Haloween... En réalité, ils n'ont rien inventé. Ce sont leurs ancêtres qui, en quittant le pays de Nied, n'avaient pas oublié l'existence du Bootz. N'avaient-ils donc pas de betteraves dans leur nouveau pays pour être obligés de se servir des citrouilles ?


Alors pensez-y dès maintenant ! Faites cet automne votre récolte de betteraves devenus si rares pour éclairer la Floss d'ici bientôt deux mois
, car si la rue de l'Ombre a maintenant ses beaux lampadaires, la Floss restera pour longtemps encore le dernier bastion du Bootz...

Démo sur Youtube

N'imitez-pas le journaliste de l'info... Prononcez-bien "Bootz" en traînant sur le oooooooo. Pour ce qui concerne le pays de Nied... on n'entend pas le d final... Prononcez-le plutôt comme le pays des Niais...











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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 00:00
Voilà un site agréable à visiter pour les généalogistes et autres passionnés de l'histoire.

Son auteur, Christophe LE BOZEC, comme il le rappelle lui-même sur sa page d'accueil, n'est pas historien mais un amateur éclairé féru d'histoire.

Son site, en évolution permanente, est magnifiquement  bien conçu. La navigation d'un arbre généalogique à l'autre est aisée.

Pour chaque personnage publié vous retrouverez :

Sa biographie
Son arbre généalogique, paramétrable
sur plusieurs générations
Son(ses) titre(s)   pour les Rois
Son(ses) mariage(s)
Toute la descendance de sa famille


Rien que du bonheur ...!



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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 00:00

Notre-Dame de Sion sur la Colline inspirée


Brunehaut, reine d’Austrasie a longtemps été l’héroïne de notre cœur. Malheureusement, dans notre course généalogique vers Charlemagne voire Clovis, elle ne figure pas dans nos ascendants. C’est sa rivale, que nous abhorrions avant de lire Les voiles de Frédégonde de Jean-Louis Fetjaine, qui est une lointaine aïeule de quelques habitants de Hestroff descendant des van der NOOT.


Brunehaut, fille d’Athanagild, roi des Wisigoths et de Godesvinda, arrière-petite-fille de Clovis 1er, est née en Espagne en 547. En épousant Sigebert 1er d’Austrasie, roi franc mérovingien, elle devint notre reine au printemps 566 et ce pour plus de 33 ans.


Chilpéric 1er, roi de Neustrie et frère de Sigebert épouse la sœur de Brunehaut, Galswinthe. Mais c’était sans compter avec la jalousie de sa concubine Frédégonde qui fit assassiner Galswinthe ce qui eut comme origine une véritable vendetta entre l’Austrasie et la Neustrie, Brunehaut n’ayant plus qu’un objectif, celui de venger sa sœur.


Sigebert est assassiné en 575 par 2 sbires au service de Frédégonde qui s’est installée entretemps sur le trône de la Neustrie tandis que Brunehilde (version germanique de Brunehaut) est emmenée en exil à Rouen. Pendant ce temps là, son fils Childebert II est proclamé roi à Metz par la noblesse austrasienne.


En 576, Brunehaut, belle, cultivée mais aussi rusée, réussit à séduire Mérovée II son neveu et fils de Chilpéric 1er, qui fit arrêter l’année suivante son fils qui finit par périr lors de sa fuite.


Brunehaut retourne à Metz où son fils Childebert II, âgé de 6 ans, est trop jeune pour gouverner. Elle assure la régence et garde la réalité du pouvoir au-delà de la mort de son fils qui décède en 595,  à l’âge de 25 ans, empoisonné  peut-être à l'instigation de Frédégonde.


Brunehilde exerce encore la régence au nom de ses deux petits-fils, Théodebert II en Austrasie et Thierry II en Burgondie.


Brunehaut, se considérant reine de ses sujets, pas de leurs âmes, avait une conception de l’État très contemporaine, laissant les Juifs et les Chrétiens fêter les jours de Pâque ensemble dans les mêmes lieux de culte au grand dam du pape de Rome.


Détestéee par certains chroniqueurs, Brunehaut est décrite comme très autoritaire, énergique, altière, belliqueuse, manipulatrice et reste dans l’Histoire, à l'instar de sa grande rivale Frédégonde, comme une assez mauvaise figure .


Une partie de la noblesse d’Austrasie se révolta et décida de soutenir le roi de Neustrie.  Abandonnée par ses armées, Brunehilde s'enfuit dans le Jura suisse où elle fut rejointe par le connétable de l'armée de Neustrie, Herpon, qui l'arrêta et la livra à Clotaire, fils de Frédégonde, qui la fit supplicier durant trois jours, à Renève-sur-Vingeanne.


Elle fut attachée par les cheveux, un bras et une jambe à la queue d’un cheval indompté, après avoir été exposée nue au dos d'un chameau. Son corps fut mis en lambeaux et brûlé. Ses restes furent apportés et enterrés à l’Abbaye Saint-Martin d’Autun qu’elle avait fondée. Elle avait 66 ans.


Retenons que Brunehaut était une bâtisseuse qui s’attacha à entretenir les voies de communication dont les nombreuses voies romaines qu’elle restaura. Voir les chaussées Brunehaut .

 

Romans historiques :

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Présentation

  • : Hestroff, village de la Moselle francique
  • : Hestroff avant, pendant, après, de 1680 à 1789, 1939-45, 2009, 2010, 2011. Ses habitants, son histoire, sa généalogie, son actualité. Histoire et généalogie pays de Nied, Metz, Moselle
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