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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 04:11
La toponymie mosellane
un beau pavé archéologique dans la mare toponymique...
Alain SIMMER


En ouvrant des cartons qui dormaient au grenier depuis plus 7 ans, nous avons déniché opportunément ce livre que nous aurons certainement l'occasion de consulter souvent pour mieux comprendre le cadastre de Hestroff.

En préface l'auteur rappelle qu'on continue à prétendre que les noms de lieux mosellans, à l'incontestable cachet germanique, sont dus aux envahisseurs francs du 5e siècle. Il prétend que cette théorie, héritée de l'antagonisme franco-allemand du 19e siècle, s'avère dénuée de toute base scientifique. ... Là où on avait cru voir une submersion des campagnes mosellanes par les Francs, l'archéologie régionale risque de mettre en lumière une pérennité d'occupation gallo-romaine, marquée par une empreinte germanique originelle, issue d'une dualité ancestrale, déjà circonscrite par une frontière des langues ...

Ce livre qui constitue une source d'informations exceptionnelle pour les noms de lieux mosellans est la plus vaste enquête toponymique sur la Lorraine du Nord. Que dit-il au fait à propos de Hestroff ?

Hestroff est cité en exemple dans le cadre de l'Instabilité des suffixes et doublets du chapitre "Les bilinguismes".

A ce propos, nous avions déjà rappelé qu'il est attesté que Hestroff, contrairement aux autres villages du val de Nied, semble avoir été bilingue depuis la nuit des temps, de façon certaine au 14e selon Thomas TRAPP qui a étudié en profondeur notre dernier seigneur foncier l'abbaye de Villers-Bettnach.

Ainsi parmi les exemples des nombreux toponymes anciens à présenter une substitution, parfois systématique, des suffixes,  se trouve Hestroff qui de Heruwinvilla en 960, Harewainville en 1212 est devenu Hernedorp en 1224.

L'auteur prétend que ce phénomène, considéré un temps comme l'expression par excellence de la germanisation des campagnes mosellanes suite à la colonisation franque, s'est vu ramené à sa juste valeur, à savoir une simple instabilité linguistique propre aux milieux bilingues...



En librairie ou chez l'auteur : L'origine de la frontière linguistique en Lorraine : la fin des mythes ?


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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 00:00
Aux pieds des coteaux cadastrés Metzler, Vieilles Vignes en Haut, Vignes du Milieu, Devant les Vieilles Vignes, Vieilles Vignes, se trouve Botzing...

Vue sur Pivlingabach, Potenterei et Krutten

Séparé par les Vignes par le chemin rural dit des Vieilles Vignes, Botzing s'étale au sud des Vignes et à l'Ouest de la route principale du village.

En fait il y a plusieurs Botzing d'est en ouest : Jardins du Botzing, Botzing, Jardins du Botzing sur Fossé, Contrée du Botzing, séparés par le Chemin du Botzing.



Potenterei se situe à l'ouest de Botzing et au sud des vergers, aujourd'hui en friche et en déshérence pour la plupart, à l'ouest de la Pointe de Metzler.

Appartenant en 1687 à la Saison de Vueiller premier :

TROIS QUARTS à la première livraison de Boutsincq voyer le Curé d'une part et Louis Dalstein d'autre part qui ont de largeur sur les preys quatre verges et demy et en haut autant.

UN JOUR a la mesme livraison voyer Hugo Olry d'une part et eux mesme cy après d'autre part qui doit avoir de largeur sur les preys six verges, un bon pied et sur le contour Jean Masson six verges.

DEMY JOUR à la seconde livraison de Boutsing voyer Jacob Charon d'une part et eux mesmes .. dessus d'autre part quy doit avoir de largeur sur les preys deux verges un pied et à l'autre bout une verge trois quarts.

UN JOUR a la mesme livraison voyer Jacob Charon d'une part et Jean Vieumaire d'autre part quy qui doit avoir de largeur sur les preys quatre verges un tiers et sur Veiller  trois verges et demy.

CINQ QUARTS encore à la même livraison voyer Louis Dalstein d'une part, et Jean Masson et Consors d'autre part quy ont de largeur sur les preys cinq verges un tier, et sur Veiller quatre verges un tiers.


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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 15:05
Notre massif forestier le plus important est le Hohwald, cadastré tel quel au début de ce 21e, du moins sur le ban de Hestroff. Aux pieds de ce massif à l'ouest  : Aboncourt et son annexe Neudelange. Au nord Ebersviller et au sud d'ouest en est St Bernard et Piblange.

En analysant la carte Naudin ci-après :



On peut aisément y lire les lieux-dits de nos ancêtres au 18e, soit Le Haut Bois de Eschetroff bordé du Bois de Bersweiller au nord et le Hautbois de la Forge au sud derrière St Bernard jusqu'à l'Abbaye de Villers-Bettnach qui ne figure plus sur cette carte.

En ce 21e siècle le cadastre rénové a un peu innové dans un sens plus germanique du moins vers Ebersviller et Piblange :

  • Le Bois de Bersweiller doit se lire Pfaffen Klausen Boesch
  • Le Hohwald en s'approchant de Piblange devient le Hochwald.
  • Le Haut Bois de la Forge est devenu La Grande Garde de la Forge... (nous sommes déjà en pays messin...).



A savoir que la Katzenbach (littéralement le ru ou ruisseau aux chats) fait frontière entre les bans d'Ebersviller et  Aboncourt. La Hirckenbach, que nos anciens appelaient Tiaackenbach (le ruisseau des Turcs) fait frontière entre les bans d'Ebersviller et Hestroff.

La Katzenbach et la Hirckenbach font frontière entre trois zones linguistiques : le roman, le francique luxembourgeois et le francique mosellan...

Notre Wald se dit Boesch à Ebersviller (prononcez Bush) et bien au-delà... jusqu'aux Pays-Bas, où le bois est un Bos...(à prononcer comme s'il y avait 2 s)


NB : Les Pfaffen c'était les curés dixit MLH et GH



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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 00:00
Qui ne se rappelle de ces lieux non cadastrés : le Koobenecken (le coin des corbeaux), la Hohleck ou Hooleck (tout dépend de la graphie adoptée...), le Hïatzberg ou Hirtzenberg ou Hirtzberg (la montagne ou le mont du ou des berger(s)) ?


Le Koobenecken correspond à la rue cadastrée Vieilles Vignes. Pourquoi l'a-t-on appelé le coin de corbeaux ? D'aucuns affirment que ce quartier, qui appartenait à nos anciens vignerons, avoisinait avec les Jardins de la Cure d'où on pouvait apercevoir les soutanes noires du temps où Hestroff était le refuge des prêtres réfractaires ...

La question fut en tout cas posée - avant son départ pour l'éternité - par Jules SCHNEIDER, fils adoptif de Jean SABé, dernier descendant de nos vignerons du 17e, qui habitait ce Koobenecken, un peu à l'écart du village.

Pour les jeunes, hélas moins jeunes aujourd'hui..., on fréquentait surtout la Hooleck pour nos parties de luge à la Redoute qui se terminaient aux pieds du Schélenberg, presque au Dalen.

L'épreuve la plus intéressante et la plus redoutable cependant était de dévaler à plat ventre, la tête nue, avec de préférence un ou deux partenaires à califourchon sur le dos, réussir à négocier son tournant vers la droite pour redescendre la Hooleck et déboucher à toute allure sur la route principale via le Koobenecken. Les plus téméraires réussissaient même l'exploit de ne s'arrêter qu'à la Mèadelsbach... Quelle aventure !  Heureusement, la départementale 55 n'était pas encombrée par les voitures comme aujourd'hui, car nous n'aurions jamais été autorisés à aller schlivan de ce côté-là après l'école.

Le sentier entre Hooleck et Koobenecken est si pentu, étroit et sinueux, qu'aujourd'hui encore on pourrait y improviser une piste naturelle pour  y pratiquer le bobelet (bobsleigh) mais avec l'accoutrement obligatoire et en vogue de préférence...



NB : Un lieu dit Hohleck existait près de Kalhausen, évoqué par Jean Nicolas FREUERMUTH. Son témoignage "Ma guerre sous deux uniformes; de l'armée française à l'armée allemande" devrait encourager les témoignages 39-45 que nous aimerions citer dans la catégorie Ligne Maginot et guerre 39-45.





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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 07:01
Une demande pour la plantation d'une vigne a été déposée pour le Neuenberg derrière la Redoute. Il faut savoir que toute plantation de vigne avec des cépages de cuve nécessite une autorisation de plantation. La demande se fait auprès de l'INAO si la plantation est effectuée dans une aire d'appellation d'origine, ou auprès de l'ONIVINS si elle se fait dans une zone vins de pays ou vins de table. Tout vigneron amateur doit réussir son parcours du combattant et obtenir le précieux sésame.

Dans un passé récent, dans les années 50, subsistaient 5 ares de vigne aux Trois petits pieds. La dernière cuvée, le Trétféiss, fit le bonheur des convives invités à la grande communion d'Alice KIEN-FANTIN. Peu après ses parents ont arraché les pieds pour planter des arbres fruitiers. N'en déplaise aux oenologues qui prétendent que le vin de Hestroff et de Piblange était de la vulgaire piquette. Ce vin était délicieux d'après Alice qui en a sauvé un cultivar, un blanc, qui lui donne entière satisfaction rue des Tilleuls.

Paul NADé dont le père, le Paté Chaadlé, cultivait plutot la passion du greffage des arbres fruitiers, aimait lui aussi faire son vin. Son dernier jus de la treille du n° 13 fut servi dans les années 50. Il s'agissait d'un petit rouge plutôt rosé dont il ne fallait pas abuser.


Jean NADé °1852, vigneron et cordonnier, devant sa maison au n° 13.

Si nos archives ne mentionnent pas les cépages cultivés, il faut néanmoins savoir qu'au 17e et 18e Hestroff et Piblange faisaient commerce de leur vin. Par la suite, la vigne commençant à ne plus nourrir son homme, les vignerons devaient tous épouser un second métier à l'instar de Jean Nadé ci-dessus.

Si Hestroff bénéficie de beaux étés chauds, l'hiver y est aussi particulièrement rigoureux et les gelées tardives n'arrangent rien. Or le Pinot noir, plus précoce, s'adapte plus facilement aux rigueurs de notre climat. D'ailleurs tous les bourgognes rouges et blancs sont élaborés à partir du même cépage, le pinot noir ou le chardonnay en blanc.

Il fut rapporté qu'au 17e nos gens connurent des gelées jusqu'à début juin ! Nous ne sommes plus en mesure de vous citer l'année exacte. Puis au 19e toute la vigne de Hestroff et de Piblange fut ravagée par la prolifération d'un champignon. Les pieds furent arrachés et remplacés par les mirabelles et les quetsches.

Les vieilles vignes transformées en vergers


Le premier vigneron que nous avons rencontré dans les RP de Hestroff est Pierre SABé.
Son père était originaire de Vigy. 2 X veuf de filles BRETTNACHER d'Anzeling, Pierre épouse à Hestroff Claudine BERNARD, fille d'Estienne, maître vigneron à Hestroff avant 1686. Le "Vieux Sabé", dernier à porter ce patronyme, est décédé dans les années 50. Sa maison qui existe toujours est située à l'écart de la rue principale, rue des vieilles vignes, au pied du  coteau éponyme où prospère maintenant un "verger modèle".



NB : Dernière info pertinente de Mamacricri :

"Signalons aussi que  "vers 1840, il y a 15 ha de vignes à Piblange; le vin de Piblange est assez recherché - comme celui de hestroff sans doute - et se vend aux mêmes prix que ceux du Pays Messin ".

Sources : Gérard Collignon : aperçu historique dans " livre des familles de Piblange "

En effet Cricri ! Gérard Collignon a été instituteur et secrétaire de mairie à Hestroff suffisamment longtemps pour que ses anciens élèves et tout le village s'en rappellent avec émotion et tendresse.  S'il nous lit, nous serions honorés qu'il nous apporte un complément d'information. C'est Gérard Collignon qui a accueilli et guidé le père fondateur du cg571 Alfred LOUIS. C'est Gérard Collignon qui a mis de l'ordre dans les archives de la commune. C'est aussi Gérard Collignon qui s'est intéressé à l'histoire de la commune de Hestroff. C'est bien avec Gérard Collignon que nous aimerions converser...! Si tu es partie prenante, quand tu seras de retour des Alpes et Bibi du Plat Pays..., on pourrait peut-être envisager un petit brainstorming...




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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 08:13
Hestroff était un village vinicole tout comme Piblange la commune voisine. Les vignes des deux communautés n'étaient séparées que par les Krutten et le Retterberg.

Des vignes, comme nous avons pu le constater, il y en avait sur la Neuvemontagne (l'actuel Neuenberg) et au sud au Metzler, la pointe du Metzler, les Vieilles Vignes, les Vignes du milieu, tout cela à l'ouest du Hïatenberg (ou Hirtenberg ou mont du berger).
Au sud, elles étaient délimitées par les jardins du Botsing et plus à l'ouest le Retter.


Le Metzler d'où une excellente vue sur la route Metz-Bouzonville

Deux jours à la troisiesme livraison de La Cournée voyer Louis Cordonnier d'une part et Jacob Charon d'autre part quy ont de largeur sur la Vigne de la Cure dix verges et sur la Cheleiden dix verges et demy.

Un jour et demy à la sixiesme livraison d'au Dessus de la Cournée voyer les Vignes d'une part et Jacob Charon d'autre quy ont de largeur sur les Vignes sept verges et sur Cheleiden six verges.

Un jour à la seconde livraison des Contours de Halberten voyer Hugo Olry d'une part et Jacob Charon d'autre quy doit avoir de largeur sur les Vignes cinq verges un tiers et vers Kroutten cinq verges.

Un jour à la premiere livraison de Halberten voyer Jean Masson et consors d'une part et Jean Vieuxmaire d'autre quy doit avoir de largeur sur Boutsinq cinq verges et demy et vers les Vignes cinq verges deux-tiers.

Neuf quarts à la livraison des Courtierres de Retter voyer Jacob Charon d'une part et faisant contour à Retter d'autre quy ont de largeur sur les Vignes vingt deux verges et à l'autre bout dix huict verges et demy.

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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 17:33
A l'ouest de Dalen, à l'est de la Redoute dont ils sont séparés par la route qui mène au château d'eau, Schellenberg et Schénberg doivent correspondre à ce que fut Schelerick à la fin du 17e. La dénomination actuelle date de 1767.

Si la signification de Schénberg est claire pour ceux qui maîtrisent le francique de Hestroff (belle montagne ou joli mont...), cela l'est moins pour Schellenberg. Les schéélen en patois sont des épluchures : le mont épluché ???




Après le château d'eau la route qui menait au Hexendanz et au Botzenecken via Chelerick n'est plus très carrossable.

La mardelle du Hexendanz était également joignable par Brimken et Oberretchen en bordure du bois dit d'Ebersviller.


La Houalde, qui ne figure pas sur notre dernier cadastre, pourrait bien correspondre à ce secteur.




SEPT QUARTS à la seconde livraison du haut de Cheleinberick voyer Dominique Robert d'une part et Hugo Olry d'autre part quy ont de largeur sur le contour Hugo Olry huict verges et demy, sur la pieus ?, Jean Masson sept verges un quart.

UN JOUR ET DEMY à la troisième livraison du haut de Cheleinberick voyer Louis Dalstein d'une part et Jacob Charon et consors d'autre part quy ont de largeur sur le contour Olry six verges trois quart et sur la pièce Jean Masson huict verges et demy.

UN JOUR à la livraison de Retienne voyer Louis Cordonnier d'une part et le Sieur Alexandre d'autre part quy doit avoir de largeur sur le chemin trois verges un quart en haut deux verges deux tiers.

CINQ QUARTS à la mesme livraison voyer Jacob Charon d'une part et Louis Cordonnier d'autre part quy ont de largeur sur le chemin quatre verges et en haut trois verges un quart.

DEMY JOUR à la seconde livraison du Legs voyer Louis Dalstein d'une part et le Sieur Dilange et consors d'autre part quy doit avoir de largeur sur Retienne deux verges et demy un pied et à l'autre bout deux verges un quart.

TROIS QUARTS à la quatriesme livraison du Legs voyer Jacob Charon d'une part et Jean Vieumaire d'autre quy ont de largeur vers le Houalde quatre verges et vers Retienne deux verges un quart.






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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 22:00
Oberretchen & Retchen sont traversés par la départementale 55. Bordés au nord par le bois dit d'Ebersviller, au sud par Kuhfelder, à l'ouest par Schénberg et Schellenberg, à l'est par la route de Hobling et Strochen.



Retienne ou Retchen appartenait à la saison de Vueiller qui "s'est trouvé montée de quarante et un jours demy quarts".

Selon la terminologie de 1687, nous savons maintenant que Kiffeld correspond à Kuhfelder, Retienne correspond à Retchen, Cheleinberick doit être Schellenberg et/ou Schénberg. Où se situent La Korick, le Gabelbaum et le Houalde cités ci-dessous ?



UN JOUR ET DEMY à la livraison de derrier la Kiffeld voyer Louis Dalstein d'une part et Jacob Charon et consors d'autre part quy ont de largeur sur Retienne sept verges un pied, et sur La Kiffeld cinq verges un quart.

TROIS QUARTS à la livraison du Gabelbaum (Gavelboom) voyer Le Sieur Dilange et consorts d'une part et Louis Cordonnier d'autre part quy ont de largeur sur La Korick deux verges un quart et sur Retienne trois verges et demy.

SEPT QUARTS à la seconde livraison du haut de Cheleinberick  voyer Dominique Robert d'une part et Hugo Olry d'autre part quy ont de largeur sur le contour Hugo Olry huict verges et demy, sur la pieus ?, Jean Masson sept verges un quart.

UN JOUR ET DEMY à la troisième livraison du haut de Cheleinberick voyer Louis Dalstein d'une part et Jacob Charon et consors d'autre part quy ont de largeur sur le contour Olry six verges trois quart et sur la pièce Jean Masson huict verges et demy.

UN JOUR à la livraison de Retienne voyer Louis Cordonnier d'une part et le Sieur Alexandre d'autre part quy doit avoir de largeur sur le chemin trois verges un quart en haut deux verges deux tiers.

CINQ QUARTS à la mesme livraison voyer Jacob Charon d'une part et Louis Cordonnier d'autre part quy ont de largeur sur le chemin quatre verges et en haut trois verges un quart.

DEMY JOUR à la seconde livraison du Legs voyer Louis Dalstein d'une part et le Sieur Dilange et consors d'autre part quy doit avoir de largeur sur Retienne deux verges et demy un pied et à l'autre bout deux verges un quart.

TROIS QUARTS à la quatriesme livraison du Legs voyer Jacob Charon d'une part et Jean Vieumaire d'autre quy ont de largeur vers le Houalde quatre verges et vers Retienne deux verges un quart.
Extrémité ouest-nord d'Oberretchen en bordure de la 55 direction Ebersviller. Tout à fait au fond le Hezendanz...


Kuhfelder vu de (unter)Retchen



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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 15:15
Voilà deux endroits qui devraient faire frémir tous ceux qui ont été menacés dans leur prime enfance par le Bootz et ceux qui croient encore aux sorcières...

Avant de vous raconter ce qu'était le Bootz, nous aimerions évoquer ces deux endroits dont la dénomination doit être un héritage purement celtique.

Du Schénberg (littéralement la belle montagne) on a une vue splendide sur tout le ban nord-est de la commune de Hestroff vers Hobling-Edling et même au-delà jusqu'à la Sarre. A coup sûr que c'était un endroit privilégié pour y installer un campement d'où contrôler toute menace extérieure. D'aucuns prétendent que ce lieu fut habité dans la préhistoire.


En arrière-plan du Schénberg, le Hexendanz entre le Botzenecken et Brimken, bordé par  la route dite du Château d'eau qui allait jusqu'à Aboncourt et Ebersviller en traversant le Hohwald mais aussi connu comme le Haut bois d'Eschtroff et le bois de Bersweiller. Voir la carte Naudin ci-dessous :


Le Hexendanz, non répertorié par le cadastre moderne ni évoqué dans le pied terrier de 1687, était une mardelle où il y a plus de 80 ans nos parents et grands-parents allaient patiner jusque tard dans la nuit alors que nos sixties ne furent pas autorisés à dépasser la Redoute où ils allaient faire de la luge...

Cette mardelle de 15 m de diamètre au moins était bordée de quelques arbres séculaires et dénudées qui formaient un cercle dans lequel disait-on les sorcières venaient y danser la nuit...

Les mardelles étaient aussi appelées en Lorraine francique des "trous de sorciers" ou des "mares aux païens". A Hestroff, nos anciens ont nommé leur mardelle la "danse des sorcières"...

Les mardelles ne seraient pas un accident géologique mais auraient été habitées selon T. Welter pour le Bulletin de la Société préhistorique française  lien Année  1908







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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 10:27

Dans divers actes notariés il est question de la "Neuve Montagne". Dans le pied terrier de 1687, Hugo Nadé et consorts possèdent :

Saison de Vueiller premier

Demy jour à la première livraison du Poirier La Chenure ? voyer Louis Dalstein d'une part et Albert Charon et consorts d'autre part qui doit avoir de largeur sur la Neuve Montagne  trois verges et en bas deux verges.

Saison d'Achepelle premier

Un jour à la seconde livraison de la Neuve Montagne voyer Nicolas Spregnier d'une part et Louis Dalsten d'autre quy doit avoir de largeur sur le Chemin trois verges un quart, et en haut trois verges un bon pied.


La Neuve Montagne se situe entre le Howald à l'ouest, le Botzenecken nord-ouest, la Redoute à l'est. Séparé par le chemin qui mène au château d'eau, anciennement une voie carrossable qui menait à Aboncourt et à Ebersviller, se trouve à l'est le Schellenberg. Séparé par la route qui mène au Howald, vers Saint-Bernard et Piblange anciennement, le Metzler au sud.

Les vergers de la Redoute


Dans l'acte 3e2061 du 13 avril 1690, nous pouvons constater qu'il y eut quelques conflits sur le Nauenberg.

Ont comparu :

Jean Hugo NADE laboureur de son chef et pour ses consorts, déclare que par lettre d'acquêt passée devant Jean DALHEIM, tabellion, le 24 avril 1634 le défunt Albert MATHIS, son grand père aurait acquis quelques héritages, vignes situées sur la Neuvemontagne, partagées par moitié avec l'acquéreur, provenant de Georges ROUPLINGER, bourgeois de BOULAY, Pierre SCHENDER, d'autre part,

Dame Anne FREY, veuve de Dominique DILANGE qui présente également un acquêt du défunt Albert MATHIAS.......

Arrangement.

Etaient mêlés à cette affaire : Louis DALSTEIN et Catherine sa belle-mère, Jean LAWERT, sergent de haute justice.

 

 

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 Hestroff enfin accessible via la téléphonie mobile ?

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  • : Hestroff avant, pendant, après, de 1680 à 1789, 1939-45, 2009, 2010, 2011. Ses habitants, son histoire, sa généalogie, son actualité. Histoire et généalogie pays de Nied, Metz, Moselle
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