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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 00:00

Ce fut lors du combat contre les Turcs en Hongrie que Christophe de Bassompierre, père de François, se rapprocha de Henri de Guise :


"Ce fut en ce voyage que cette forte amitié se fit entre M. de Guise et feu mon père, qui depuis, jusques à sa mort, lui a constamment gardé son cœur et son service, et que mondit sieur de Guise l’a chéri sur tous les autres serviteurs et affectionnés, l’appelant l’ami du cœur."

 

Jarnac puis hélas la Saint-Barthélémy les rapprocha encore davantage :

 

"Après cela étant revenu en France, la paix se fit, le mariage du roi de Navarre étant résolu avec la dernière fille de France, madame Marguerite. Il se consomma à Paris, et à la Saint-Barthélémi ensuite, où mon père se trouva ; et, peu de temps après, la bonne volonté que le roi Charles portait au comte Charles (de Lorraine)  et à lui, le porta à les vouloir marier avec deux filles du maréchal de Brissac ; ce que le comte de Mansfeld reçut à grâce. Mon père, qui était pauvre et cadet de sa maison, lui ayant remontré que ces filles, qui étaient en grande considération et de peu de biens, ne seraient pas bien assorties avec lui qui n’en avait guère, et qui en avait besoin ; mais que s’il lui voulait faire la faveur de le marier avec la nièce dudit maréchal, nomme Louise Le Picard de Radeval, qui était héritière, et à qui madame de Bourdeilles sa tante voulait donner cent mille écus, il lui ferait bien plus de bien, et lui causerait sa bonne fortune. Ce que le roi Charles fit, malgré les parents, et malgré la fille qui ne le voulait pas, parce qu’il était pauvre, étranger et allemand. Enfin il l’épousa, et peu de jours après il s’achemina au siège de La Rochelle, que M. le duc d’Anjou, frère du Roi, investit, auquel siège lui vint la nouvelle de son élection au royaume de Pologne, et désira que feu mon père l’y accompagnât. Ce qu’il fit avec un grand et noble équipage, et lui fit rendre en passant beaucoup de services par ses parents, comme lui-même lui en rendit de très bons par son entremise vers les princes là où il passa, à cause de la langue allemande. Mais comme le Roi élu voulut partir de Vienne en Autriche, le roi Charles son frère lui ayant mandé les brouilleries qui commençaient en France par M. d’Alençon et le roi de Navarre, son frère et beau-frère, et comme il avait besoin d’une levée de mille chevaux reîtres, il envoya à mon père une commission pour les lever : ce qu’il fit, s’en revint, et les amena en France à la mort du roi Charles, et la reine-mère Catherine (de Médicis) régente les conserva jusques au retour de Pologne du roi Henri III son fils ; lequel lui fit faire depuis une autre levée à la révolte de M. d’Alençon, et à l’arrivée en France du duc de Deux-Ponts. Et quelques années après il remit ses états et pensions au Roi, pour se mettre de la Ligue en l’année 1585, en laquelle il amena de grands levées de reîtres, de Suisses et de lansquenets sur son crédit. Après quoi les ligueurs s’étant accommodés avec le Roi, M. de Guise entreprit d’assiéger Sedan, sur ce que quelques gentilshommes qui s’y étaient retirés avaient surpris Rocroy sur lui, dont le chef était Champagnac.

Le Roi députa feu mon père pour aller reconnaître la possibilité ou l’impossibilité de ce siège, pour lui en faire son rapport : après quoi il se retira à Remonville pour se faire panser d’une maladie qui lui était survenue. M. de Guise voulut qu’il fît une nouvelle levée de mille et cinq cents chevaux en l’année 1587, lorsque la grande armée de reîtres vint en France sous la conduite de M. de Bouillon et du baron de Dona. Et bien que ce régiment fût avec le Roi sur la rivière de Loire, la personne de mon père, et quelques personnes qu’il leva à la hâte, demeura sur les frontières d’Allemagne et en Lorraine avec M. de Guise, et fut à la journée du Pont-Saint-Vincent, auquel lieu le travail qu’il prit lui causa une fièvre continue de laquelle il fut à l’extrémité, et fut plus de six mois à s’en remettre.


Ensuite les barricades de Paris étant survenues en l’année 1588, Thédoric de Bestein, fils de Maximilien, frère aîné de François, lequel Théodoric était cousin germain de mon père, mourut sans hoirs, et laissa feu mon père héritier de tous les biens de la maison de Bestein ; et la paix de Chartres s’étant jurée, le Roi assembla les Etats à Blois. En ce même temps le duc de Savoie ayant envahi le marquisat de Saluces, le Roi envoya quérir feu mon père pour lui faire quatre mille lansquenets, dont il lui donna la capitulation ; et mon père s’en voulant aller pour faire sa levée, il lui commanda d’arrêter encore quinze jours pour recevoir l’ordre du Saint-Esprit au jour de l’an prochain : à quoi se préparant, M. de Guise fut tué à la surveille de Noël, et le Roi envoya en même temps M. de Grillon, mestre de camp du régiment des Gardes, pour le prendre, afin de détourner les levées que l’on pourrait faire pour la Ligue en Allemagne. Mais mon père, se doutant de ce qui était arrivé, et de ce qui lui pourrait a(d)venir, fit préparer de bons chevaux, sur lesquels lui et l’un des siens étant montés, ils sortirent de la ville de Blois comme on levait le pont, et s’en vint à Chartres, qu’il fit révolter. Puis étant arrivé à Paris, il fut amené à l’Hôtel-de-Ville à une grande assemblée qui était là fort animée à la guerre. Il leur parla de l’accident arrivé, et lui ayant demandé son avis sur ce qu’ils devaient faire, il leur dit librement que s’ils avaient un million d’or de fonds pour commencer la guerre, il leur conseillait de l’entreprendre, sinon que ce serait le meilleur de s’accorder avec le Roi aux plus avantageuses conditions qu’on pourrait, pourvu que les restes de la maison de Guise fussent remis en dignités et honneurs, comme quelques serviteurs du Roi qui étaient dans Paris avaient déjà proposé.

L’assemblée se retira en suspens de ce à quoi ils se devaient résoudre, n’ayant point de fonds comptant pour commencer la guerre ; et une grande partie d’iceux accompagna mon père à l’hôtel de Guise, qui fut voir la veuve du défunt duc, et la consoler au mieux qu’il put.


Mémoires de François de Bassompierre

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 00:13

Gratuité et festivités au programme
Du jeudi 13 au dimanche 16 mai

 

Le public pourra découvrir gratuitement le Centre Pompidou-Metz et l’exposition inaugurale, ainsi que les événements du week-end.

Samedi 15
 


21h30 : la performance spectaculaire de Maider Lopez, devant le parvis du centre pompidou
22h15 : concert de The Books puis d'Aphex Twin, au jardin-parc de la Seille

Dimanche 16
 


11h : parade des enfants avec le Graouilly
13h : Banquet géant

 


Horaires d'ouverture du centre
mercredi 12, du 11 h à 18 h
jeudi 13 de 11 h à 20 h
vendredi 14 de 11 h à 20 h
samedi 15 de 10 h à 1 h
dimanche 16 de 10 h à 20 h

 

 

La ruée vers l'art

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 00:00

 

L’art floral est un art. Nombreux sont les stages proposés pour apprendre à composer une symphonie.

 Fleurs d'Alice 10mai2010 6

 

Pour certains cependant cet art est inné. C’est le cas pour Alice qui fait rentrer dans votre maison la nature toute entière pour vous faire oublier votre quotidien et vos soucis.

 

Merci Alice

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 16:04

Depuis le début de ce joli mois de mai la commune de Hestroff a accueilli une nouvelle citoyenne :


NINA JACOB

 


Félicitations aux heureux parents !

 

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 00:00

"Reste à parler de Christophe mon père, dernier des enfants de François, qu’il avait destiné à être chevalier de Malte, et mis page d’honneur du duc Philibert Emmanuel de Savoie, dont il le retira pour l’envoyer en France, lorsqu’il fut contraint d’y donner un de ses fils pour otage.

Ce Christophe, pour être trop petit, ne fut pas mis avec le roi dauphin, comme d’autres de sa sorte, mais avec M. le duc d’Orléans son frère, qui depuis fut le roi Charles IX, lequel, à cause de la conformité de l’âge, ou pour quelque inclination, le prit en grande affection, et lui fut fort privé ; de sorte qu’après la mort des rois Henri (II) et François II, ses père et frère, étant parvenu à la couronne, la paix étant faite avec l’Espagne, et M. de Lorraine ayant épousé madame Claude, deuxième fille de France, mondit père étant libre de s’en retourner vers ses frères (Claude Antoine et Bernard), fut retenu auprès dudit Roi mineur encore, jusqu’à ce qu’après le grand voyage de Bayonne, en l’année 1564, que son frère aîné, le colonel de Harouel (Haroué), lui ayant donné son enseigne colonelle, il alla servir en Hongrie avec cette charge, étant alors âgé de dix-sept ans. Ce fut en ce voyage que M. de Guise, Henri de Lorraine, y fut aussi envoyé, à même âge, par le cardinal de Lorraine son oncle, trouver le duc de Ferrare, son oncle maternel (frère d’Anne d’Este) qui était cette année-là général de l’armée de l’Empereur en Hongrie, lorsque Soliman, empereur des Turcs, assiégea Ziguet, qu’il prit et y mourut, et que ledit cardinal le recommanda à mon oncle le colonel pour en avoir soin, jusqu’à ce qu’il fût auprès de M. de Ferrare ; ce qu’il fit, et de toute la noblesse qui alla avec lui, et qui était de plus de cent gentilshommes de condition qui marchèrent jusqu’à Ziguet avec le régiment de mon oncle qui s’embarqua à Ulm.


Ce fut en ce voyage que cette forte amitié se fit entre M. de Guise et feu mon père, qui depuis, jusques à sa mort, lui a constamment gardé son cœur et son service, et que mondit sieur de Guise l’a chéri sur tous les autres serviteurs et affectionnés, l’appelant l’ami du cœur.

Mon père demeura deux ans en Hongrie, et ne s’en revint qu’après le décès de feu mon oncle, son frère le colonel, lequel mourut à Vienne ... Il fut appelé par le roi Charles IX, lors fait majeur, qui peu de temps après lui donna la charge de quinze cents chevaux, qu’il n’avait encore dix-neuf ans accomplis.


Il donna aussi en même temps pareille charge à son cousin germain, le comte Charles de Mansfeld, qui avait été aussi nourri jeune avec lui, et qu’il aimait fort. Et tous deux ayant prié feu mon oncle Claude Antoine de Bassompierre de venir les aider à faire leurs capitulations, le malheur arriva à mon père, que se jouant avec son épée, à l’hôtel de Tanchou au Marché-Neuf, il blessa au ventre mondit oncle d’une fort légère blessure, qui pour avoir été négligée lui causa la mort.


Ces deux cousins, avec d’autres colonels qui furent aussi employés, servirent utilement le Roi aux guerres civiles des huguenots, principalement aux batailles de Jarnac et de Moncontour, auxquelles mon père, faisant tout devoir digne de lui et de sa charge, fut blessé en la première au bras gauche d’un coup de pistolet qui lui emporta l’os du bras, nommé la noix, qui conjoint les deux os, et donne le mouvement au coude, dont il fut estropié ; et en l’autre bataille, qui se donna la même année, il eut un autre coup de pistolet au même lieu du bras droit que le précédent, qui l’estropia au bras droit, comme auparavant il était du gauche. Et est à remarquer que deux autres colonels, à savoir le rhingrave, neveu de celui dont a été parlé ci-dessus, et qui avait épousé la cousine germaine de mon père, nommée Diane de Damsfurt, fille du comte de Fontenay son oncle, laquelle, par le décès dudit rhingrave, qui mourut de cette blessure, étant demeurée veuve, fut remariée au marquis d’Auray ; et le comte Per Ernest de Mansfeld, qui avait épousé la sœur de mon grand-père, lequel avait été envoyé par le duc d’Albe au secours du Roi avec des troupes : ces trois colonels, dis-je, furent blessés à même endroit et même bras droit, et furent mis à même chambre, pansés par un même chirurgien, nommé M. Ambroise Paré, qui en fait mention dans son livre.


Ambroise-Pare-au-chevet-de-Henri-II.jpgLe rhingrave mourut par la fièvre qui l’emporta : les deux autres, par le bénéfice d’une eau excellente qui avait été donnée autrefois par le baron de La Garde à M. de Lorraine, de laquelle M. de Guise secourut lors feu mon père, qui en fit part au comte de Mansfeld son oncle, dont le lit était proche du sien ; laquelle eau prise dans une cuillère empêchait trois heures la fièvre à venir, ce qui les sauva.


Il est de plus à remarquer que M. Ambroise Paré ayant déclaré auxdits colonels qu’ils ne devaient espérer aucun mouvement au bras, à cause que la noix du coude était emportée, et qu’ils pouvaient choisir s’ils voulaient avoir ce bras droit ou courbé, mon père donna le choix à son oncle de prendre l’une façon, et qu’il prendrait l’autre, afin de voir par le succès celui qui aurait le plus heureusement élu. Ledit comte choisit d’avoir le bras étendu, disant qu’avec icelui il pourrait allonger une estocade, et mon père l’ayant laissé courbé, il s’en aida beaucoup mieux que son oncle ne fit du sien ; car il lui fut du tout inutile, là où mon père se servit du sien en beaucoup de choses, et ne paraissait pas tant estropié.


Mon père servit aussi avec les reîtres en plusieurs autres voyages et occasions, comme en la venue du comte palatin Casimir en France, puis en Guienne contre les huguenots, ayant précédemment été envoyé par le roi Charles, avec mille chevaux, au secours du duc d’Albe, où il fut à la bataille de Memmingen, et demeura un an en Flandre, néanmoins à la solde et par le commandement du Roi ; ce que fit pareillement le compte Charles de Mansfeld, fils du comte Peter Ernest."


Mémoires de François de Bassompierre


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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 12:14

Nous ne sommes pas réellement au chômage même si quelques obligations familiales retardent nos recherches sur ce qui s'est réellement passé à Blois ce 23 décembre 1588.  Malheureusement, nous n'avons pas encore trouvé de témoins contemporains autres que ceux cités par Chateaubriand.


Comme d'autres sons de cloche sont à mettre en parallèle à l'histoire officielle, nous nous sommes un peu attardé sur les Mémoires de François de Bassompierre, véritable chef-d'oeuvre, éditées en 1863.

 

Bassompierre-Francois-marquis-de-Haroue.jpgAinsi qu'il l'écrit dans sa geôle de la Bastille, François naquit "le dimanche, jour de Pâques fleuries, 12 avril, à quatre heures du matin en l'année 1579, au château de Harouel (Haroué) en Lorraine, et le mardi suivant ... tenu sur les fonts de baptême par Charles de Lorraine, Jean comte de Salm, maréchal de Lorraine, et Diane de Dampmartin, marquise d'Auray, et fut nommé François."

 

"On m'éleva en la même maison jusqu'en octobre 1584, qui est le plus loin dont je me puisse souvenir, que je vis M. le duc de Guise Henri, qui était caché dans Harouel pour y traiter avec plusieurs colonels de lansquenets et reîtres pour les levées de la Ligue. Ce fut lors que l'on commença à me faire apprendre à lire et à écrire, et ensuite les rudiments."

 

 

A son propos Wikipedia résume fort bien le parcours de vie du Maréchal qui en poursuivit deux, l'une militaire et l'autre toute civile en tant que diplomate.


Fils aîné de Christophe de Bassompierre et de Louise de Radeval, gentilhomme lorrain, François de Bassompierre voyage en Italie et dans le royaume de Naples ; il se fixe ensuite à la cour d’Henri IV puis à celle de Louis XIII.


Se distinguant dans la plupart des guerres que mèneront Henri IV puis Louis XIII, il fut nommé en 1614 colonel général des Suisses et en 1622 maréchal de France.


Louis XIII l'emploiera dans diverses ambassades avant de l'embastiller durant 12 longues années au cours desquelles François eut le loisir d'écrire ses mémoires.


Il aurait épousé secrètement Louise Marguerite de Lorraine, fille d'Henri de Guise, qui fut trucidé en 1588, Lorraine-Louise-Marguerite.jpg ce qui aurait été la véritable cause de sa disgrâce. Il eut de sa liaison avec Marie-Charlotte de Balzac d'Entragues, ancienne maîtresse d'Henri IV, un fils qu'il reconnut,  Louis de Bassompierre qui sera évêque de Saintes. François refusa néanmoins d'épouser Marie-Charlotte qui lui survécut de 18 ans et se fit appeler Madame de Bassompierre. .


Si la vie de François de Bassompierre est tout à fait passionnante, c'est l'évocation de son père Christophe et ses rapports avec Henri de Guise que nous tenterons, dans un premier temps, de puiser dans ses mémoires.

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 07:28

brocante-2010-copie-1.jpg

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 07:54

Revêtir l’uniforme allemand, ou risquer la vie de sa famille : c'était le dilemme douloureux qu'ont connu un grand nombre de nos pères, enrôlés de force dans la Wehrmacht entre 1942 et 1945.

 

Redonnez-leur la parole.


Nous sommes prêts à publier vos témoignages.

 

 

http://www.republicain-lorrain.fr/fr/GRDC_URWeb_Detail.aspx?iCategorieRedactionnelle=75&iURWeb=3102412

 

 

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 20:00

Dans notre petit pays frontalier seul Creutzwald fête chaque année la fête de l'Europe et ceci depuis 21 ans ! La fête commencera dès ce soir avec la participation de la Batterie Fanfare.


Jusqu'au dimanche 9 mai, à la "Saint-Schuman", vous aurez droit à des animations musicales, aux dégustations de spécialités européennes, une animation non-stop pendant 3 jours, plusieurs podiums d'animation, un apéritif-concert  et une ambiance de fête avec une météo plus clémente que celle que nous avons connue ces derniers jours.


Cette fête de l'Europe coincide cette année avec le bicentenaire de la ville de Creutzwald, dont le programme est  téléchargeable.

 

 9 mai 2010

Au moment où nous sortons notre drapeau... les nouvelles ne sont guère réjouissantes pour l'Europe.

La Grèce est en deuil et l'Europe en berne...

 

Rendez-vous dans le temple du père de l'Europe

 

  Déclaration_du_9_mai_1950

 

Jacques Delors et la zone euro

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 07:33

Henri, informé que la chose était faite, sortit de son cabinet pour voir la victime : il lui donna un coup de pied au visage, comme le duc de Guise en avait donné un à l’amiral de Coligny, lors du massacre de la Saint-Barthélemy. Il contempla un moment le Lorrain, et dit : « Mon Dieu, qu’il est grand ! Il paroist encore plus grand mort que vivant ». (L’Estoile).

 

Derechef, il le poussa du pied, et parlant à Loignac : « Te semble-t-il qu’il soit mort, Loignac ? ». Alors Loignac, le prenant par la teste, répondit à Henri de Valois : « Je croy qu’ouy : car il a la couleur de mort, sire ». Ainsi, Henri de Valois, traistre, couard et poltron, fait mourir ce magnanime prince…

Henri de Guise et son assassinat à Blois par Duprat L'assassinat du duc de Guise vu par Duprat, peintre romantique du XIXe siècle.

Cette scène rassemble divers éléments qui ont fait la "légende rose" d'Henri III. Sur la droite, se trouvent deux mignons rendus ridicules par leur attitude maniérée et leur costume grotesque de couleur jaune et rose. L'artiste n'a pas omis de mettre entre les mains d'un des mignons, un bilboquet, un jeu en bois qui donne aux personnages un caractère véritablement frivole. Ce genre de personnages n'a évidemment jamais existé et est le pur produit de l'imagerie populaire (Wikipedia).

 

Et croy que si M. de Guise eust seulement respiré, lorsqu’il le poussa du pied, il fust tombé de frayeur auprès de lui ». (Vie et mort de Henry III).

 

Les courtisans abondaient en moqueries, insultant à l’homme qu’ils avoient flatté ; ils l’appelaient le beau roi de Paris, nom que lui avait donné Henri III.

 

L’un des secrétaires d’Etat, Beaulieu, eut ordre de fouiller le duc : il lui trouva autour du bras une petite clef attachée à des chaînons d’or ; dans les poches de son haut-de-chausses, une bourse qui contenoit douze écus d’or, et un billet sur lequel étaient écrits ces mots de la main du duc : « Pour entretenir la guerre en France, il faut 700 mille livres tous les mois ». Un cœur de diamant fut pris par d’Entragues à son doigt. (Miron).

 

« Les quarante-cinq lui ostèrent son espée, ses pendants d’oreilles et anneaux fort précieux qu’il avoit aux doigts ». (Vie et mort de Henry III).

 

Beaulieu ayant achevé sa recherche, et s’apercevant que l’illustre massacré respiroit encore : « Monsieur, lui dit-il, cependant qu’il vous reste un peu de vie, demandez pardon à Dieu et au roy ». C’étoit le roi qui auroit dû demander pardon à Dieu et au duc de Guise ; l’homme le lui eût accordé. « Alors le prince de Lorraine, sans pouvoir parler, jetant un grand et profond soupir comme d’une voix enrouée, il rendit l’âme, fut couvert d’un manteau gris, et au-dessus mis une croix de paille ». (Miron).

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  • : Hestroff, village de la Moselle francique
  • : Hestroff avant, pendant, après, de 1680 à 1789, 1939-45, 2009, 2010, 2011. Ses habitants, son histoire, sa généalogie, son actualité. Histoire et généalogie pays de Nied, Metz, Moselle
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